Helios

Epopée multicolore.
BD muette École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Les petits éditeurs indépendants
Un soir lointain, le soleil fige sa course et se pose sur l'horizon. Plongé dans un crépuscule sans fin, le Royaume décline et désespère. Un jour, un voyageur se présente à la Cour ; il persuade le Roi d'aller jusqu'au Soleil pour le prier de reprendre son cycle. Alors, le Roi se met en route, à la tête d'une longue procession.
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Date de parution | 13 Avril 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


2024, le petit éditeur qui montre… En effet, c’est encore, avec ce « Helios », un très beau travail éditorial, au service d’une chouette claque graphique. J’avais découvert le travail d’Etienne Chaize sur l’album « Quasar contre Pulsar », album jouant déjà sur des tons très psychédéliques (il s’occupait déjà des couleurs). Résumer l’histoire est à la fois facile et compliqué. Facile, car, après un court texte de présentation, c’est entièrement muet. Nous suivons une sorte de quête, de voyage au long cours : un roi mène son peuple en procession jusqu’au soleil, source de vie que l’on vient implorer. En cours de route et au fil de quelques péripéties, la foule se réduit… Mais compliqué, car peu « d’action » finalement. Même si, malgré la faible pagination et l'absence de texte, le foisonnement des images appelle des relectures. J’avoue avoir été un chouia déçu, car j’attendais peut-être un peu plus de poésie, mais Chaize donne quand même du large à notre imagination, essentiellement par le côté visuel. Et là, dans un très très grand format (pas facile à ranger dans sa bibliothèque !), 2024 met bien en valeur le travail de Chaize. Avec parfois en arrière-plan – comme en filigrane – des photos (de ruines, de paysages), c’est un feu d’artifices de couleurs qui éclate. Retravaillée à l’ordinateur, cette colorisation est pétante. Les personnages, portant des objets phosphorescents, sont un peu dessinés comme on représente les constellations dans le ciel : cette épopée se lit/regarde comme on observe le mouvement des étoiles, avec des yeux d’enfant subjugué. Alors pourquoi seulement trois étoiles ? C’est que, si le visuel est original et nous en met plein la vue, cette colorisation (au Photoshop ?) n’est pas forcément ma tasse de thé. Mais surtout, j’ai trouvé que l’histoire – qui s’y prêtait – manquait un petit peu d’un souffle épique propre à transcender ce voyage vers le soleil. Il n’en reste pas moins que je vous recommande de découvrir cette œuvre qui sort clairement des sentiers battus, chez un éditeur qui prend des risques et se remet en question à chacune de ses publications.
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