Pouvoirpoint

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Aventures spatiales et monde l'entreprise.


Gobelins, l'École de l'Image Les petits éditeurs indépendants Monde de l'entreprise

Un stagiaire graphiste intègre l'Entreprise-2061. Il est confronté à l'absurdité de services sclérosés. Mais aussi à la menace des Proximiens.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Pouvoirpoint © Vide Cocagne 2016
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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24/06/2016 | Noirdésir
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Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Après avoir lu Les Sauroctones, je me suis penché sur les autres productions de M. Surcouf Erwan, encore un breton ça, et je suis tombé sur cet album à peu près aussi épais avec ses 200 pages. On se trouve cette fois un peu dans le même genre littéraire avec une petite science-fiction pas si éloignée de notre monde actuel. On est dans l'espace à bord d'une navette où cohabitent plusieurs personnages extraterrestres, et une jeune recrue, un graphiste venu de Terre et qui porte constamment un gros casque pour ne pas diffuser de germes. Il vit dans une mini-cabine et sympathise bientôt avec ces jeunes voisins et voisines. J'ai retrouvé le côté parfois potache et les clins d’œil culturels qui nous font sourire. L'auteur arrive aussi à critiquer au passage la vie de bureau, la hiérarchie avec tous les tracas et demandes parfois intenables à gérer. Il y a peut-être un peu de vécu... et bien sûr le titre fait allusion à un célèbre logiciel de Microsoft. L'ensemble est très bien, on sent venir la fin quand même, mais on a le mérite d'avoir une histoire complète en un tome et sans la contrainte d'un 48 pages pour développer son sujet.

04/02/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Est-il possible de faire un album de science-fiction traitant des travers de l’entreprise capitaliste ? Est-il possible de faire un album décrivant la difficile intégration d’un stagiaire dans une entreprise, le tout situé dans une station spatiale en plein cœur d’une guerre interstellaire ? Il semble qu’Erwann Surcouf ait répondu par l’affirmative à ces deux questions imbriquées… il réussit d’ailleurs d’emblée la symbiose des deux univers avec le nom des vaisseaux spatiaux, reprenant celui de « Star Trek » : l’Enterprise ! Dès le départ nos savons que ça se finit mal, et de courtes scènes s’intercalant entre la dizaine de chapitres nous le rappellent : l’histoire doit donc nous expliquer les causes de cette catastrophe ? Le héros est un pauvre stagiaire, timide et peu dégourdi (dont le visage est recouvert d’un masque en permanence), qui débarque dans une entreprise/vaisseau spatial très routinière. Je pensais que Surcouf allait surtout jouer sur le côté absurde, mais il n’en abuse pas et, même si plusieurs passages sont drôles, plusieurs humours cohabitent pour se moquer du monde de l’entreprise et des routines administratives (un peu de « Brazil » dans certains passages). Le titre fait une référence ironique au PowerPoint que le stagiaire est censé mettre à jour, depuis son intégration au service « communication, corpo-média & bonne ambiance »… Et ce n’est pas non plus toujours drôle. De manière insidieuse une atmosphère inquiétante se développe (les intermèdes entre les chapitres, la menace d’une société extra-terrestre, les Proximiens, une tension qui monte, etc) : on quitte la vie d’entreprise pour revenir à la science-fiction. Quelques clins d’œil à des classiques (Marilyn dans « Sept ans de réflexion » ; un pastiche d’une planche d’ Epoxy, etc), une colorisation tapante, pimentent cette histoire qui mêle les genres et s’avère être une belle réussite, que je vous recommande de découvrir. C’est drôle, sans être hilarant. Surtout, ce qui est original, c’est que Surcouf n’a pas cherché à en rajouter dans la méga science-fiction ultra innovante. Bien au contraire ! Les noms des personnages font dans le super banal, la colorisation (parfois très psychédélique), le look des personnages, et le design font plutôt penser à la fin des années 1970 (un peu le futur imaginé dans « Cosmos 1999 » ou « Star Trek ») et disques et cassettes renvoient aux années 1980. La science-fiction n’est ici pas un futur plus ou moins lointain, on navigue plutôt au futur antérieur ! En tout cas, c’est une lecture que je vous recommande, comme l’achat. Près de 200 pages bien remplies, avec une chute amusante…

24/06/2016 (modifier)