Harley Quinn & Power Girl

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Bloquées dans une dimension oubliée, et qui plus est sur la planète natale de l'amoureux transi Vartox, les deux héroïnes devront tout sacrifier pour se sortir du pétrin dans lequel elles se sont fourrées. Y compris peut-être leur dignité...


DC Comics DC Renaissance Guerrières Harley Quinn Super-héros Univers des super-héros DC Comics

Embarquez pour une aventure cosmique sans précédent avec la puissante mais non moins séduisante Power Girl, et son binôme fortuit l'excentrique Harley Quinn !

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Juin 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Harley Quinn & Power Girl © Urban Comics 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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27/06/2016 | Mac Arthur
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Par Présence
Note: 3/5
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Le retour de l'homme le plus malin de la galaxie - Ce tome contient une histoire complète, mais aux circonstances fortement connectées à 2 autres. Il comprend les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015/2016, coécrits par Jimmy Palmiotti, Amanda Conner et Justin Grey. Stéphane Roux dessine et encre l'épisode 1 en entier, les pages 1 à 18 de l'épisode 2, 1 à 7 + 12 à 19 de l'épisode 3, 10 à 22 de l'épisode 4, 1 à 9 + 19 à 21 de l'épisode 5, et un peu de tout de l'épisode 6 aidé par Moritat, Elliot Fernandez et Flaviano dans une proportion non précisée. Elliot Fernandez a dessiné les pages 19 à 22 de l'épisode 2, 20 à 22 de l'épisode 3, et 1 à 9 de l'épisode 4. Moritat dessine les pages 8 à 11 de l'épisode 3. Flaviano dessine les pages 10 à 18 de l'épisode 5. Souvenez-vous : dans le tome 2 de la série Harley Quinn (de Palmiotti & Conner) Power Girl (Karen Starr) arrivait sur Terre, amnésique et était prise en charge par Harley Quinn qui se faisait passer pour sa meilleur amie. Suite à quelques déboires, elles se retrouvaient projetées dans une autre galaxie. le lecteur apprend ici ce qui leur est arrivé dans le détail. Elles se retrouvent sur une planète inconnue, et tombent tout de suite sur un autochtone capable de leur dire où trouver un individu avec un anneau pouvant les téléporter sur Terre. Mais avant elles doivent le sauver d'une sorte d'hydre extraterrestre. Se dirigeant en suivant la direction obtenue, elles arrivent devant une tête de robot géant qui reconnaît Power Girl et qui les emmène dans une citée en pleine guerre civile. Elles doivent affronter une armée de gugusses en armure. Elles disposent de l'aide du chancelier Groovicus Mellow qui leur explique que Vartox de Valeron (le possesseur de l'anneau) est détenu prisonnier par Oreth Odeox qui gouverne sous forme d'une dictature oppressante. Heureusement, elles bénéficieront de l'aide de Cherub, Warfair, Sala Mandarr, Envoi, Firefox et Carnal. Mais pourquoi y a-t-il des restes de statues à l'effigie de Power Girl dans cette capitale ? Avec la remise à zéro de l'univers DC dans le cadre de l'opération New 52, Harley Quinn (le docteur Harleen Frances Quinzel) bénéficie de sa propre série coécrite par Amada Conner et Jimmy Palmiotti, qui obtient un franc succès. Pour nourrir leurs épisodes, il consacre les numéros 11 à 13 au retour de Power Girl dont Palmiotti avait coécrit 12 épisodes avec Justin Gray, mais avant New 52. Il s'agissait donc d'une autre version du personnage, celle des New 52 étant entièrement nouvelle, sans avoir vécu les aventures de la précédente. La présente minisérie met donc en scène la Power Girl version New 52, expliquant comment elle et Harley Quinn sont revenues d'une planète lointaine où les avaient envoyées Clock King et Sports-Master durant ces épisodes 11 à 13, chose qui n'avait pas été expliquée à ce moment-là. Palmiotti en profite également pour ramener Vartox, personnage ayant été une épine dans le pied de Power Girl pendant les épisodes 7 à 12 de sa série. Mais il s'agissait de l'ancienne Power Girl qui n'a en fait jamais rencontré ce Vartox New 52. Tout ça n'est pas très grave et est expliqué dans le détail au cours du récit. Foin de ces questions oiseuses de continuité, passons plutôt à l'intrigue. le lecteur prend contact avec ce tome via la couverture d'Amanda Conner. Elle réalise 6 couvertures dans lesquelles la dérision est le maître mot, Harley Quinn faisant la pitre de service. Sur les 4 premières, elle est affublée de sa cape pour singer celle de Power Girl et ressembler elle aussi à une superhéroïne. Elle adopte des postures exagérées comme si elle était en train de surjouer pour une comédie. Par contraste, Power Girl est sérieuse, entièrement au premier degré, prête à affronter la menace présente dans l'image. Dans les 2 dernières, elles ont revêtu d'autres costumes, dont les maillots de bain pour l'épisode 5 (ceux qui apparaissait déjà dans les épisodes de la série Power Girl). Amanda Conner maîtrise les moues et les postures pour en tirer tout le contraste possible, et en maximiser l'effet comique. Paul Mounts choisit des couleurs vives et un peu saturées pour donner plus de poids à l'image, et la tirer dans un registre exagéré relevant de la comédie. Le lecteur a donc bien compris qu'il s'agit pour les auteurs de raconter une farce, sans conséquence sur les personnages, puisque les épisodes de la série Harley Quinn ont montré qu'elles sont revenues indemnes et inchangées. Comme à leur habitude, les 3 scénaristes font preuve d'un abattage impressionnant débitant des bagues avec une régularité métronomique. Harley Quinn tient le rôle de l'Auguste, avec une grande palette d'initiatives et de réactions. Elle peut être en train de faire le pitre en arrière-plan (se débattre contre la végétation), faire une grimace, fanfaronner, se conduire de manière irresponsable. Il lui faut aménager régulièrement la vérité car elle continue de faire croire à Power Girl qu'elle est sa meilleure amie. Elle doit esquiver avec adresse les conflits les plus physiques car elle n'a pas de superpouvoirs, elle se place alors derrière Power Girl. Elle continue de se comporte comme une psychopathe n'hésitant pas à tuer un extraterrestre ou deux comme bon lui chante, subissant ensuite les remontrances de Power Girl. Les auteurs jouent également parfois avec un humour horrifique (Harley arrache la moustache de Vartox, avec la peau), une humour un peu sale (Harley vomissant après chaque téléportation), un humour référentiel (l'Hydre de Lerne, Las Vegas Parano d'Hunter S. Thompson, l'épisode 6 se passe dans un simulacre de Terre des années 1950, avec une évocation explicite de Mad Men), un humour jouant sur les stéréotypes (Coolicus, un mélange de Black des années 1970 et de jamaïcain), un humour en dessous de la ceinture (pas tant sur la taille de la poitrine de Power Girl, mais plus sur la plénitude de son corps, et sur les instincts reproducteurs de Vartox). Il y a bien une intrigue pour que ces 2 femmes puissent regagner la Terre. Conner, Gray et Palmiotti déroulent leur histoire à partir de la recherche de cet anneau téléporteur, en passant par la libération de Vartox, puis la relation non résolue entre lui et Power Girl (enfin la version pré New 52). Néanmoins, malgré les rebondissements et sa rigueur, le lecteur sent bien que l'intrigue sert avant tout de support pour que les scénaristes développent des blagues, aussi verbales que visuelles. La couverture annonce que Stéphane Roux a réalisé les dessins de la série, le détail montre qu'il n'a dessiné qu'un seul épisode en entier et deux tiers des autres. Il réalise des dessins réalistes, avec une attention particulière portée pour respecter la différence de morphologie entre Harley Quinn (fine et élancée), et Power Girl plus massive et plus costaude. Il s'amuse à réaliser les mises en scène comiques prévues par le scénario, en particulier Harley Quinn faisant le pitre. Il prend un grand plaisir à soigner les expressions des visages, en particulier les grimaces d'Harley Quinn. Ses dessins participent à la bonne humeur de la narration, en phase avec les scénaristes. Le récit comprend également plusieurs inventions et environnements sortant de l'ordinaire. Roux réussit à faire exister ce paysage extraterrestre un peu désolé initial, avec une végétation étrange. Il est un peu moins convaincant pour la ville dans laquelle les emmène la tête géante de robot. Il recourt régulièrement à la technique de dessiner de vagues arrière-plans, ou de laisser le metteur en couleurs s'en charger diminuant d'autant la sensation d'immersion du lecteur. Par contre quand il s'agit d'établir un lieu en début de séquence, il le représente avec détails. Il est beaucoup plus investi pour imaginer et dessiner avec détails la ribambelle de personnages : extraterrestre au faciès simiesque, robot quadripode avec des lames crantées à la place des avant-bras, équipe de 6 personnages venant en aide aux héroïnes, Coolicus Mellow, etc. Il se montre très enjoué pour la création du marteau lumineux manipulé par Harley Quinn (la marque de fabrique du personnage), avec un superbe travail complémentaire de Paul Mounts. Vartox est sympathique en macho sûr de lui, mais il exsudait encore plus de testostérone quand il était dessiné par Conner dans la série Power Girl. Moritat réalise une magnifique séquence psychédélique pour la parodie de Las Vegas Parano. Les dessins d'Elliot Fernandez et Flaviano ne déméritent pas mais sont moins personnels que ceux De Roux ou Moritat. À la fin, ce tome laisse une impression mitigée. L'intrigue n'a que peu d'importance, mais les scénaristes s'en servent comme d'un support pour une suite de blagues piochant des registres humoristiques très variés, avec une Harley Quinn tout feu tout flamme, irrésistible. Ils font l'effort de ne pas se contenter de resservir ce qu'ils avaient déjà fait en duo dans la série Power Girl (Gray & Palmiotti) ou dans la série Harley Quinn (Conner & Palmiotti). Il est visible qu'ils se sont bien amusés. Les dessins de Stéphane Roux portent un humour visuel très communicatif, avec un degré d'immersion variable d'une page à l'autre. Le lecteur comprend bien qu'il a préféré privilégier la qualité de ses pages à la vitesse d'exécution pour tenir le rythme de production et pour rester dans un modèle économique rentable, mais il ne peut pas s'empêcher de regretter qu'il n'ait pas tout dessiné. Le lecteur venu chercher une pochade y trouvera son content. Le lecteur qui souhaitait un récit plus porté sur le relationnel entre les deux têtes d'affiche sera moins comblé, avec un petit regret en songeant au travail d'Amanda Conner sur la série Power Girl, et au développement de sa relation avec Harley Quinn dans la série de cette dernière.

19/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2,5 J'aime bien Harley Quinn et je ne connais qu'un peu Power Girl et, en me basant sur le peu que j'ai vu d'elle, je dois dire que je l'aime bien aussi. En revanche, je n'ai accroché que moyennement à cette histoire délirante. La première raison est que j'ai trouvé l'humour parfois un peu lourd et notamment les délires d'Harley Quinn. Je trouve qu'elle fonctionne mieux lorsqu'elle est sur terre en train d'affronter des gens sans pouvoir comme elle que dans un récit de science-fiction. La seconde raison est que je trouve que le duo Harley Quinn-Power Girl marche moins bien que le duo qu'Harley forme avec Poison Ivy. Il y a quelques moments sympas entre les deux filles, mais ce duo semble manquer de naturel pour moi. En fait, j'ai un peu peur que, vu qu'Harley est très populaire en ce moment, DC se mette à la surexploiter et qu'on se retrouve avec plein d'histoires sans intérêt avec Harley. Au final l'album n'est pas mauvais, mais ce n'est pas un indispensable.

12/10/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Il faut bien l’avouer, cet album –qui développe en fait une ellipse présente dans le deuxième tome des aventures de Harley Quinn- est des plus bordéliques. Un délire assumé par les auteurs qui donne au recueil un ton résolument parodique. Honnêtement, ce n’est pas pour me déplaire tant j’ai du mal à accepter les récits de super-héros lorsque ceux-ci se prennent trop au sérieux. Ici, c’est clairement loin d’être le cas : avec ses dialogues exubérants, ses rebondissements absurdes, ses héros délirants, cet album est plus humoristique qu’autre chose. Pour ceux qui n’auraient pas lu Harley Quinn ou Power Girl, pas d’inquiétude ! Même si ce récit s’inscrit dans la première des deux séries précitées et même si des références sont faites à la seconde, la situation nous est bien expliquée (et avec humour) dès le départ, donc le lecteur novice n’est pas abandonné à son triste sort : cet album peut réellement se lire comme un one-shot. Et clairement, si vous aimez les récits sans prise de tête au ton parodique, au trait efficace et flashy, Harley Quinn & Power Girl est un album qui répond aux attentes. Personnellement, je trouve cela parfois un peu trop chargé mais il y a des passages franchement dignes d’intérêt. Si vous aimez Harley Quinn ou Power Girl, vous pouvez l’acheter les yeux fermés. Pour les autres, je vous conseille tout de même de le feuilleter ou –mieux encore- de passer par une location avant de céder à la tentation.

27/06/2016 (modifier)