L'Art du Crime
Un flic newyorkais enquête sur un serial killer vraisemblablement en quête de 5 planches finales d’un comic mythique. Mise en bouche d’une série-concept de thrillers abordant les 9 arts majeurs.
Ecole Emile Cohl
En 1939, le jeune Rudy Boyd Fletcher trouve une revue comics dans sa cambrousse du Missouri. Il est aussitôt subjugué par l’évasion psychique que lui procure la bande dessinée, notamment de son foyer violent. Huit ans plus tard, il est incarcéré pour ses premiers méfaits, pour trois années d’intériorisation ultime. A sa sortie, le directeur constate juste que Fletcher est resté très attaché à son comics. Bien des années plus tard, en 1972, le journaliste Herbert Kittes, spécialisé BD, est retrouvé assassiné dans son appartement newyorkais. Le jeune inspecteur de police John Stonner, surnommé Snail pour son opiniâtreté payante, est aussitôt mis sur l’affaire par sa hiérarchie. Au cours de son enquête, il découvre que la grande gloire de Kittes était d’avoir réussi à interviewer Woolton Chase, un dessinateur qui a écrit une célèbre anthologie sur les comics des années 40. Dans cette anthologie, Chase avoue avoir connu l’un des auteurs les plus mystérieux du milieu, Curtis Lowell, qui a dessiné La piste de Mesa Verde. Ce western chez les navajos est mythique, car il lui a toujours manqué les cinq dernières pages. Une hypothèse de l’enquête voudrait que le meurtrier de Kittes soit en quête de ces légendaires cinq planches, qui rendent fous les collectionneurs de BD. On pourrait donc tuer pour une BD ? Au même moment, un milliardaire philanthrope écrit une lettre à une jeune métisse, Nora Hathaway pour les faire des révélations sur ses origines. En accompagnement du courrier, se trouve le comics culte, La piste de Mesa Verde…
Scénario | |
Dessin | |
Couleurs | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 06 Avril 2016 |
Statut histoire | Série terminée 9 tomes parus |
Les avis
Cette série concept m'a semblé intéressante par son sujet de fond mais assez bancale par ses développements, les albums sont inégaux, mais il faut impérativement la lire en totalité pour en avoir une vision globale, et non en lire que le premier tome ou 1 tome ou 2 comme ça en passant, ça n'aurait aucun intérêt. Après, on aime ou on n'aime pas, c'est selon, mais s'il y a déception, elle ne sera pas liée à la lecture d'un seul tome. Le tome 1 ouvre cette série de 9 thrillers dessinés par des auteurs différents, dont chaque récit se déroule dans des époques différentes et dont chaque chapitre est lié à un art majeur. Bon déja, il manque la danse ; or j'ai souvent entendu dire que la danse figurait parmi les 6 arts primitifs dès l'Antiquité (littérature, peinture, architecture, musique, théâtre, danse) auxquels les 3 derniers arts sont apparus dans notre époque moderne. Après recherches, ça a changé, il s'avère que la danse est incluse dans les arts de la scène (théâtre, mime, cirque). Ce premier point étant éclairci, passons à l'analyse tome par tome. * tome 1 : pour commencer, la BD s'imposait même si elle est le 9ème art ; l'intrigue située dans les années 50 aux USA semble plausible mais elle est excessivement embrouillée et tortueuse, les personnages sont nombreux, il faut retenir plusieurs noms, il faut donc une certaine concentration, et à la fin je n'ai pas trouvé cette intrigue très palpitante, de même que le dessin de Berlion ne me plait qu'à moitié. Déja sur Tony Corso et d'autres bandes que j'ai lues de lui, j'avais signalé que son trait n'est pas très joli. * tome 2 : il a pour thème la peinture et flirte avec le mythe de Jack l'Eventreur car la création picturale se nourrit de meurtres sanglants, et on y voit les débuts de la police scientifique ; l'action a lieu dans le Paris du Second Empire, en 1860, j'ai noté aussi un petit rappel du Portrait de Dorian Gray. C'est selon moi assurément le meilleur opus de la série, qui plus est dessiné par Stalner dont j'admire depuis longtemps déja le dessin élégant et précis, il excelle dans ses décors parisiens, il en a l'habitude depuis Le Fer et le Feu. * tome 3 : consacré à l'architecture autour de la construction d'une cité utopique et progressiste où les gens seraient égaux, l'album est audacieux pour 1640, mais le récit se réduit à une histoire de pirates autour du roi Philippe IV d'Espagne, je n'ai pas tellement apprécié cet album dont le dessin est de plus assez moyen sur les personnages. * tome 4 : ce tome consacré à la sculpture est le seul que je n'ai pas lu, la bibli n'ayant pu me le fournir. C'est pas très grave. * tome 5 : consacré au cinéma, ce tome est un bon album. On est à Hollywood dans les années 30 pendant le tournage d'un western produit par Art Blumenfeld qui veut réaliser le 1er film en décors naturels et non en studio. Ce portrait est fictif mais il s'inspire fortement de plusieurs producteurs hollywoodiens de cette époque qui tenaient leurs studios d'une main de fer ; en plus Blumenfeld est un vrai salopard, et le dessinateur lui a donné des faux airs d'Orson Welles, une véritable ironie quand on sait que Welles était mal vu des producteurs qui n'aimaient pas ses films parce qu'ils les trouvaient trop intellectuels ou trop complexes. Ce tome a un lien direct avec le tome 1, on y retrouve des personnages, la corrélation est bienvenue, et le dessin de Karl T est très chouette, il a l'habitude des décors américains, ayant déja fait du bon travail sur La Cuisine du Diable. * tome 6 : album consacré à la littérature, l'intrigue tourne autour d'un poème dans la Russie de 1905, c'est un album qui ne m'a guère intéressé, le dessin n'est pas mal malgré quelques petites incohérences graphiques. * tome 7 : ce tome est consacré à la musique, l'action jongle entre 2 époques : 1973 aux Etats-Unis et royaume de France en 1682 sous le règne de Louis XIV ; c'est un récit peu attractif et peu inspiré mais pas désagréable à lire, le dessin de Bourgne sauve l'ensemble avec de superbes décors et son trait fluide. * tome 8 : il est consacré au théâtre ; on est à Venise en 1700, c'est un bon album, bien conduit, qui explore la tragédie à tendance shakespearienne, entachée de sang à cause d'un meurtre. Le dessin est fébrile, somptueux sur les décors vénitiens, un peu plus expédié sur les personnages. * tome 9 : consacré à l'audiovisuel et aux arts médiatiques (radio, télévision, photographie), il boucle la boucle en proposant un dénouement qui livre toutes les réponses qu'on attendait, en renvoyant au tome 1. La tension monte jusqu'à un final haletant sur le plateau d'une émission télé, et Berlion reprend la main au dessin que je trouve toujours aussi peu esthétique. Au final, cette série ambitieuse part d'un bon pied mais est trop inégale, elle se ramasse sur quelques albums où les intrigues ne sont pas convaincantes et où certains arts comme la littérature ou l'architecture ne sont pas mis en valeur ou sont mal utilisés. Elle a su éviter le trop plein de rebondissements qu'on rencontre parfois sur des séries concept, et a su garder une dynamique par sa trame de base toujours sous-jacente ; malgré quelques couacs, c'est dans l'ensemble une série à demi satisfaisante.
Tortueux et pas d'une limpidité absolue, ce premier album de cette nouvelle série concept sur neuf crimes dans le milieu de neuf arts différents. Pour le premier crime c'est donc dans le milieu de la BD que nous évoluons et le moins que l'on puisse dire c'est que les auteurs n'ont pas choisi la facilité. En effet, plusieurs personnages possèdent des pseudos se qui ne facilitent pas mais alors pas du tout la compréhension des évènements. Dans la seconde partie d'album, les choses se mettent un peu mieux en place. Cependant il ne faut pas avoir été perdu avant, ce qui je l'avoue à été mon cas m'obligeant à une relecture. Au final cette lecture est trop touffue et manque cruellement de limpidité pour en faire la recommandation, j’espère que les prochains opus de cette série sauront être plus accrocheurs, je note également que le dessin par l'utilisation d'un trait assez gras mais surtout une colorisation très sombre n'aide pas à s'y retrouver. Une déception donc.
Les éditeurs n'en finissent pas avec les séries concepts. on aura droit à 9 volumes, 9 crimes pour 9 arts différents. C'est vrai qu'on a eu droit également aux 7 péchés capitaux , aux 7 merveilles du monde. Le chiffre 9 est désormais également mis à l'honneur pour écouler plus d'album. j'avoue avoir une certaine lassitude dans tout ces concepts qui fabriquent artificiellement une intrigue qui ne tient pas sur cette longue ligne. Le premier album est consacré à la BD ou plutôt le crime d'un passionné de BD qui souhaite connaître absolument la fin d'une histoire et qui en fait la quête de sa triste vie. Les auteurs de BD inachevées ont sans doute des soucis à se faire. On observera une première partie d'intrigue assez confuse avant de pouvoir rassembler touts les morceaux de ce puzzle. Le second tome va s'intéresser à la peinture qui déchaîne également bien des passions. Celui-ci est d'ailleurs plus intéressant que le premier avec un changement de dessinateur puisque nous retrouvons Eric Stalner. Une série concept à la qualité inégale pour bien commencer.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site