Albany
Francis Albany, homme de lettres qui se distingue par un art de vivre typiquement britannique, est régulièrement confronté à des affaires criminelles. Olivia Sturgess, son égérie, est le principal témoin de cette série.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Angleterre Iles Britanniques Journalistes Ligne Claire Londres Pilote
Plus qu'un héros, Francis Albany est un témoin curieux et intelligent qui tente de résoudre les énigmes que les hasards de l'existence lui soumettent. Il naît en 1912 à bord du Carpathia alors que sa mère vient d'échapper de justesse au naufrage du Titanic. En 1949, on le retrouve journaliste à Londres où il enquête, avec son confrère et ami Georges Croft, sur le mystère qui entoure le Black Theater. Il se penche ensuite sur la mort étrange de Sir Harding, l'éditeur d'Olivia Sturgess, romancière à succès et amie d'Albany. D'ailleurs cette femme très belle et adulée par le milieu littéraire londonien fascine le héros et ne cesse de le hanter tout au long de ses aventures.
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Date de parution | Janvier 1977 |
Statut histoire | Une histoire par tome 4 tomes parus |
Les avis
Je viens de lire Les Filles d'Aphrodite, et me fait donc une petite cure de ligne claire revisitée avec cette série (lue dans l’intégrale intitulée « Une trilogie anglaise »). Autant le dire tout de suite, sans être un chef d’œuvre, c’est d’un meilleur niveau que la série citée plus haut. Il y a un scénario digne de ce nom. Si la chute du premier tome se laisse deviner, la construction est quand même intéressante. Les deux autres albums se laissent lire aussi – même si j’ai trouvé la résolution de l’intrigue du deuxième trop facile (après avoir pourtant habilement entretenu le mystère), et l’intrigue du troisième un peu insipide quand même. On passe du fantastique au polar rétro, pour aboutir à une sorte d’espionnage « maritime » plus ou moins « rêvé » (une autre sorte de fantastique ?) dans le dernier album de la série. On est clairement là dans une revisite/hommage des grands noms du Journal de Tintin. Plutôt Jacobs au départ, et puis dans les deux suivants, plutôt Hergé je trouve. Pour le dessin, les décors, mais aussi l’ambiance et la narration. C’est donc les amateurs de ces deux univers qui trouveront le plus leur bonheur dans ces trois albums. Note réelle 2,5/5.
On peut dire que Hergé et Jacobs ont fait des émules! C'est le cas ici avec Messieurs Floc'h et Rivière qui nous offre une série tout en ligne claire baignant dans les mystères de la cité Londonienne. Oui mais bon, hommage, imitation, je ne sais quel terme employé, toujours est il que je me suis quand même profondément ennuyé à la lecture de ces enquêtes. Pourtant les auteurs avaient fait l'effort de convoquer l'esprit d'A. Christie, de Conan Doyle et consorts mais cela n'a pas suffit à me passionner. Cette série dégage un aspect très guindé et un sérieux qui paradoxalement prête plutôt à sourire ce qui n'est pas si mal l'humour étant totalement absent de ces histoires.
Malgré 3 aventures seulement (la 4ème, le Scandale Vera Lindsay, fut annoncé mais jamais paru), cette série réalisée avec talent est vite devenue un classique. Elle est conçue dans une esthétique de Ligne Claire remarquable (à condition d'aimer ce style), à savoir une clarté graphique et narrative. Mise en images par Floc'h dans un traitement moderniste et élégant du style d'Hergé, elle multiplie les références. Rivière, en admirateur passionné des romans anglais à énigme, écrit de brillants scénarios respirant la nostalgie, très inspirés des romans à mystère d'Agatha Christie. La première aventure associe également la littérature fantastique au roman anglais, intègre l'univers d'Edgar P. Jacobs, et crée une ambiance vraiment londonienne, avec ses murs de brique et ses détails très british. Les auteurs mettent au point une Bd où l'action n'est pas l'élément principal, ils négligent volontairement l'aventure, s'attachant plus aux personnages, leurs attitudes, leurs réactions, leur habillement, et à un climat général , en l'occurrence le climat anglais des années 50, aux décors intérieurs très cosy, qui constituent la structure inhabituelle de ces histoires parfois statiques, bourrées de citations littéraires et qui empruntent beaucoup au cinéma, notamment celui d'Hitchcock, période anglaise évidemment. Tout cela donne parfois un ton un peu intellectuel, voire précieux, mais plaisant. L'aspect référentiel s'estompe un peu dans les 2 autres récits, tout en gardant l'influence de l'univers jacobsien. Après des débuts graphiques un peu hésitants dans Pilote en 1977, qui s'affinent ensuite, cette Bd fascinante surprendra les amateurs de romans policiers. A noter que le personnage d'Albany fait une apparition dans Blitz, récit indépendant des mêmes auteurs.
Une bd qui m'est souvent passée entre les mains et depuis très longtemps (bibliothèque, famille...) et que j'ai souvent lue à l'insu de mon plein gré. Surtout le 1er tome. Les 2 autres je les ais lus également mais il ne m'en reste aucuns souvenirs. Car le style graphique de Floc'h ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. C'est affreusement ringard. Costumes impeccables, tasses de thé, tennis, coupes de cheveux ridicules... le tout dessiné dans un style 100 % franco belge (du british franco-belge) ou rien ne dépasse... c'est assez horrible (je parle surtout des personnages, pas des décors). Mais curieusement ce style s'accorde merveilleusement bien avec ce récit d'épouvante assez glauque par moment (les 2 scènes gores m'ont fait dresser les cheveux sur la tête enfant). En particulier le personnage de l'ancienne actrice de théâtre grand-guignol, terrifiante ! L'histoire se suit avec grand intérêt et la chute est vraiment étrange, énigmatique. De plus ce que j'aime dans la ligne claire de cette époque c'est que derrière l'aspect ultra rigide et vieillot, il y a vraiment une certaine étrangeté. Enfin dans des bds comme celle-ci par exemple. Une bd vraiment spéciale.
Les deux premiers tomes m'ont paru oubliables. N'allez pas croire que j'ai trouvé ça mauvais, j'ai pris un certain plaisir à lire l'enquête et il s'en dégage une atmosphère que j'aime bien, c'est juste que je trouve que les scénarios ne sont qu'une suite de péripéties avec un mystère à résoudre comme fil conducteur et qu'on oublie quelques temps après la lecture des tomes. Le troisième tome m'a paru comme étant beaucoup plus intéressant que les autres tomes. J'ai vraiment aimé l'ambiance qu'il y avait dans le Titanic et j'ai adoré les différents personnages plus ou moins mystérieux qu'on croise dans ce bateau. Quant au dessin, c'est de la ligne claire sympathique sans plus.
Cette série débute dans le Pilote Mensuel n° 35 d'Avril 1977. Curieuse série, mais attirante, qui me semble un mélange d'Agatha Christie et d'Alfred Hitchcock pour les scénarios, et de Jacobs (Blake et Mortimer) pour la forme graphique. Les "héros", aussi, dénotent quelque peu : l'une est une romancière adulée, l'autre rédige des critiques dans un quotidien. Et de cette rencontre entre ces personnages vont naître -avec pertinence- la résolution d'énigmes policières. Pas mal aussi pour les scénarios de Rivière qui multiplie les "clins d'oeil" référentiels (les héros qui prennent le thé avec Agatha Christie). Curieuse aussi, l'édition des albums. Après trois éditions -de 1977 à 1984-, un quatrième opus annoncé ne paraîtra jamais. Ce n'est qu'en 1992 qu'est édité "Une trilogie anglaise" où est expliquée la non-publication du 4ème opus... ainsi qu'un télégramme qui annonce la mort de Francis Albany !... Curieuse série, peu d'albums publiés, mais une série intéressante par ses ambiances ainsi que par le graphisme racé et élégant de Floc'h. J'aime assez.
Je n'ai lu que les 3 premiers tomes de cette série et pas le 4e faisant office de biographie "officielle" d'Olivia Sturgess. Au départ, Rendez-vous à Seven Oaks, le premier tome, n'était pas destiné à devenir une série, semble-t-il. Albany et Sturgess y sont d'ailleurs des personnages secondaires dont l'interêt n'est pas évident. Ce n'est qu'ensuite que Francis Albany puis Olivia Sturgess vont prendre les devants. Au dessin, c'est de la pure ligne claire. Le premier tome bénéficie de décors très sympas mais les personnages sont nettement plus hésitants. La maîtrise technique viendra dès le deuxième tome avec des planches au style proche de Hergé ou E.P. Jacobs. Un dessin que j'aime bien et qui est agréable à lire. Le scénario du premier tome est assez intriguant. Il s'entame comme une enquête à la Agatha Christie mêlé de mystère, d'épouvante et de références littéraires. Là où le déroulement de l'enquête pourra décevoir par certaines incohérences quand on y réfléchit, son final apportera une touche de véritable originalité où l'on ne sait plus séparer le véridique du fantastique, mettant en jeu la notion même de personnage d'oeuvre littéraire. Le second tome est une enquête policière classique mais relativement originale et agréable à suivre. Quant au troisième, il joue à nouveau sur la recherche entre le vrai et l'imaginé puisque l'intrigue se déroule dans un rêve. Au fil des tomes, les personnages prennent de la consistance et les auteurs leur imaginent une biographie telle qu'ils jouent sur l'ambiguité de nous faire croire qu'ils ont véritablement existé, laissant à nouveau le lecteur déterminer ce qui est authentique et ce qui est fiction. Une série plaisante, présentant quelques originalités, et servie par un dessin ligne claire très sympathique dès le deuxième tome.
Je trouve ArzaK bien critique, notamment en ce qui concerne le premier tome "Rendez-vous à Sevenoaks" qui profite d'un scénario brillant, un des plus jouissifs de la bande dessinée : un auteur de livre se rend compte que ce qu'il a écrit a déjà été publié plusieurs années auparavant. Craignant d'être pris pour un plagieur, il mène l'enquête alors que plusieurs personnes meurent tour à tour, tel qu'écrit dans le roman. La fin est incroyable et j'ai terminé cette histoire totalement enthousiaste. Malheureusement les deux autres tomes n'arrivent pas à la cheville de celui-ci. L'intrigue sur le "Titanic" étant particulièrement ratée je trouve. Le dessin de Floc'h est propret mais ça n'est pas très enthousiasmant. Pour mémoire il a travaillé avec Resnais sur les très bons Smoking et No Smoking.
Difficile de coter cette courte série aux trois albums de qualités tellement différentes. Le dessin évolue de manière manifeste entre les trois tomes. Dans le premier tome, on le sent hésitant, peu sûr de ses effets et je n'hésite pas à le dire, assez déplaisant. Dans le deuxième tome, le dessin évoque un peu plus Hergé. De la ligne claire élégante et raffinée mais sans âme véritable. Le troisième et dernier tome jouit, en revanche d'un dessin mûr, encore inspiré d'Hergé mais bien plus réussi. Le simple fait de feuilleter l'album est déjà un régal. Le trait est sûr, la composition des planches soigneusement équilibrée. C'est digne des meilleurs album de Chaland. Question scénarii, la qualité n’est malheureusement pas au rendez-vous. Pas à mon goût, en tout cas. Le scénario du premier tome repose sur une idée intéressante mais pas exploitée jusqu'au bout de ses potentialités. L'intrigue du deuxième tome m'est littéralement tombée des mains. Elle est très compliquée et peu intéressante, la résolution est même fameusement décevante. Le troisième tome qui raconte une histoire d’espionnage à bord du Titanic, permet de donner (enfin !) une véritable dimension au personnage d’Albany, en évoquant son passé et la disparition de son père. Mais ce dernier album, ne suffit pas, malheureusement, à relever réellement l’intérêt de la série, car à sa lecture comme durant celle des deux autres albums, l’ennui nous guette, tant les auteurs jouent à fond la carte de l’académisme. J’ai fini par trouver cet album plus académique que "Blake et Mortimer", c’est dire… La série a été publiée sous la forme d'une intégrale en 1992. Sous le titre "Une trilogie anglaise" (et non "Albany"). C'est sous cette forme que je l'ai lue. Aux trois albums, a été ajoutée une préface illustré d'une trentaine de pages, intitulée "A propos de Francis" écrite par un des personnages de la série (Olivia, la meilleure amie de Francis Albany). Cette préface est relativement amusante et très richement illustrée. Mais reste anecdotique.
Très sympa cette petite série très typée british. Francis Albany et Olivia Sturgess forment un duo classique mais qui ne manque pas d'intérêt. Les histoires sont prenantes, le dessin de Floc'h franchement réussi. On peut reprocher un certain classicisme mais qui est nécessaire pour l'ambiance de la société qui nous est présentée ici.
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