Nils

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Nils est une scintillante saga écologique à mi-chemin entre la mythologie nordique et les œuvres de Miyazaki.


Environnement et écologie

Selon de vieilles légendes, il existerait un monde au-delà de la matière. Un monde constitué d'êtres lumineux, sans lesquels cette matière resterait inerte. Ainsi, quand les territoires du Nord, jadis fertiles et florissants, se muent en terres arides où plus rien ne pousse, ces légendes resurgissent et les regards se tournent vers les dieux anciens... Jeune garçon dans la fleur de l'âge, Nils, accompagné de son père, tente d'élucider ce mystère. Il rencontre ainsi ces êtres lumineux, les âmes de la nature qui le guident jusqu'à un royaume voisin à la technologie avancée... Une quête qui bouleversera son existence. Mémoire, souvenir, équilibre entre le monde des vivants et des morts, une histoire qui immerge et intrigue à travers des questions métaphysiques et existentielles où l'on suit l'épanouissement d'un jeune homme.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mai 2016
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Nils © Soleil 2016
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

29/08/2016 | Ro
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

On ne peut qu’être attiré par les couvertures, qui sont vraiment très belles. Et qui, finalement – contrairement à beaucoup de séries – ne survendent pas le contenu intérieur. En effet, le dessin est vraiment très bon, très beau, certaines planches (en pleine page parfois) étant carrément superbes, dans des tons souvent très sombres, d’où émergent quelques rares traits de lumière. L’aspect graphique est clairement celui qui reste constant tout au long des trois albums. Ce n’est hélas pas le cas de l’intrigue et de son déroulement. Le premier tome est captivant et très réussi, plantant un décor s’inspirant nettement de la mythologie scandinave, mais y ajoutant quelques touches exotiques, japonisantes (comme les yokaïs par exemple). L’histoire est intrigante. Mais j’ai trouvé qu’elle devenait de plus en plus difficile à suivre au fil du temps dans les deux tomes suivants (et le dernier tome est à cet égard bien trop obscur). Les allers-retours entre les différents lieux où se déroule l’intrigue, les combats entre les dieux et les hommes, j’ai eu du mal à suivre tout cela, et c’est souvent la beauté de certaines planches qui maintenait mon attention. Une petite déception donc, le ramage n’ayant pas forcément tenu les promesses du plumage. De plus, j’ai été un peu surpris de retrouver cette série dans la collection Métamorphose de Soleil, d’habitude plus « tout public », alors qu’ici c’est clairement un lectorat plus âgé qui semble visé (complexité de la narration, mais aussi nombreuses scènes assez violentes).

26/05/2019 (modifier)
Par Alix
Note: 2/5
L'avatar du posteur Alix

J’ai acheté ces deux albums suite à un coup de cœur graphique en librairie… les couvertures sont magnifiques, et l’intérieur ne démérite pas : le trait est fin et maitrisé, le découpage parfait (avec des grandes cases et pleines pages magistrales), et les couleurs ajoutent une ambiance sombre et féerique digne des meilleurs films d’animation… on retrouve d’ailleurs un style graphique mélangeant influences européennes et japonaises, un peu comme dans Les Epées de verre par exemple. Mais j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser à l’histoire et à la quête écologique des différents protagonistes (sans doute une allégorie de notre monde ?). J’ai beaucoup accroché au début du 1er tome, avec ce mystère ambiant, ce monde mourant… mais plus l’intrigue avance, plus elle se perd dans des méandres narratifs scientifico-mystiques qui ne m’ont pas plu. L’omniprésence des déesses donne un ton froid et inhumain au récit, et j’ai trouvé les dialogues vides et ennuyeux. Voilà, une déception en ce qui me concerne, je doute lire la suite.

12/01/2018 (modifier)

Quand la nature "tombe en panne", comment survivre ? J'avais entamé ce diptyque sans aucun a priori particulier, ne connaissant pas les auteurs, mais les couvertures m'avaient interpellé par leur intrigante noirceur et je me suis donc décidé à sauter le pas. Au confluent de la culture mythologique scandinave et de l'imaginaire des studios Ghibli, "Nils" s'apparente à une fable écologique comme savait si bien les raconter maître Mizayaki, avec comme épicentre scénaristique la lutte pour la préservation de la nature. Dans cette bande dessinée elle se retrouve dans un état dégénérescent , au grand dam d'un hameau de paysans catastrophés que l'on rencontre dès le début du premier tome. Plus rien ne pousse, les graines ne germent plus : c'est dans ces circonstances qu'un père et son fils décident de partir en mission à la recherche de la vérité et d'une solution au fléau. Le gros point fort de cette série c'est son dessin, poétique et sublime, qui nous plonge dans une ambiance sombre de fin du monde : Ruben et Nils, les protagonistes, parcourent des paysages tristes et désolés soumis au déchaînement des éléments ( le vent, le froid, le smog) et illuminés par une coloration crépusculaire et maussade. Sur certaines pages on est intimidés par le gigantisme majestueux des ruines multi-millénaires, sur d'autres on s'émerveille devant d'étranges machines ovoïdes, des zeppelins à hélices et autres technologies steampunk. Le scénario est plaisant même si j'ai trouvé le 2nd tome en deça : alors que la quête de survie dans cette atmosphère féérique et magique si particulière du premier volet était réellement intéressante et augurait de très bonnes choses, la suite s'empêtre dans un imbroglio scientifique et rationnel qui affadit un peu tout, tout tourne autour d'une question d'exploitation énergétique que j'ai trouvé ennuyeuse et peu convaincante. Les auteurs ont-ils voulu dresser une analogie avec notre monde à nous ou l'exploitation pétrolière par les multinationales détruit l'environnement et ses habitants ? Quoi qu'il en soit, Nils se laisse lire sans déplaisir aucun nonobstant certains aspects déjà-vu. Portée par des personnages attachants quoique stéréotypés, elle arbore un méli-mélo de thèmes et de styles différents ou se croisent l'animisme, la fantasy, les considérations énergétiques et le rétrofuturisme.

09/12/2017 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5
L'avatar du posteur Canarde

Tome 1 Une vraie science-fiction ! Les deux héros principaux, père et fils, représentent une sorte de conflit souvent présents dans la science fiction : 1. l'approche rationnelle du père qui cherche à trouver des indices qui pourraient expliquer pourquoi les végétaux ont cessé de pousser depuis deux ans sur leur territoire, et qui souhaite donc se livrer à une exploration plus au nord, 2. l'approche aventureuse, portée par le fils, plus intuitive et prête à s'ouvrir sur des horizons inexplicables, et à secourir les belles inconnues... Autour de ces héros isolés de nombreux enjeux qui nous dépassent encore dans ce premier tome : des dieux-enfants, de minuscules créatures phosphorescentes à la limite de l'abstraction, une tribu de femmes, et un vénéneux royaume technologique qui évoque, me semble-t-il, une entreprise de semences multinationale actuelle bien connue... Les images, dans un camaïeu sombre de bleu-gris-vert, sont pleines de ressources: des aurores boréales, des ruines baroques, des arbres effeuillés , des visages tendres et de petits tracés fluorescents en forme de rune... Un scénario qui ouvre une intrigue : c'est juste la mise en place, comme on dirait au restaurant mais ça met déjà l'eau à la bouche... Tome 2 : Beaucoup moins réussi. Je ne conseillerais pas l'achat de ce second tome. Le premier jetait les prémisses de mystères alléchants, le second perd le lecteur dans des intrigues qui restent étrangères. dommage ! La complicités que nous pouvions lier avec le père et son fils, s'estompe, la place des autres personnages se renforce sans s'éclaircir...cela devient lointain. Peu humain.

29/01/2017 (MAJ le 03/12/2017) (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

J’ai lu Nils il y a deux jours et j’avoue ne plus trop me souvenir du récit. Généralement, j’écris mes avis dans la foulée car j’ai alors la mémoire qui est intacte. Là, je dirai que c’est mauvais signe car cela voudrait dire que ne m’a pas trop marqué. Et pourtant, la couverture et le dessin sont magnifiques dans une ambiance mi-onirique avec l’apparition de ces espèces de Yokai. J’ai bien aimé la relation père-fils et cette quête de la vérité sur le désastre écologique et à la recherche de terres fertiles. Le récit peut apparaître comme tout à fait captivant avec une certaine originalité loin des clichés du genre. Encore faut-il bien accrocher ! Il y a un ennemi qui est nommé et qui apparaît comme subitement et je dirai même assez maladroitement. Un puissant empire conquérant n’envoie pas un prince héritier désarmé avec deux gardes en territoire ennemi alors qu’il dispose d’une armée de machines et de robots. J’avoue avoir buté sur ce détail qui cloche car le reste est tout à fait plausible. Il est vrai que je n'ai pas trop envie de voir la suite car le début n'a pas été assez convaincant.

19/09/2016 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Un cocktail d'influences s'inspirant à la fois de la culture viking et des ouvres de Miyazaki : forcément, cela a tout pour être attirant même si on y retrouve une bonne dose de déjà-vus. Nils est un jeune adolescent qui quitte son village pour partir en expédition avec son père afin de découvrir pourquoi plus rien ne pousse dans la région. Parcourant un pays où la mythologie scandinave se mêle à une ambiance plus proche du manga, ils vont découvrir le conflit qui oppose les forces magiques de la nature et un royaume technologiquement évolué. Le graphisme d'Antoine Carrion est très joli. Il offre des décors en peinture informatique et des personnages semi-réalistes dans un style légèrement influencé par l'animation japonaise. Même s'il plane une sorte de brume sur la majorité des lieux, c'est un dessin très soigné et très esthétique. La narration graphique y est en outre impeccable pour une lecture fluide et plaisante. L'histoire quant à elle rappelle ses nombreuses inspirations. Il y a clairement du Mononoke Hime et du Nausicaa dans plusieurs passages et dans l'esprit même du récit. L'intrigue à la Miyazaki se fond cependant très bien avec le cadre plus scandinave. Et même si les passages stéréotypés sont assez nombreux et qu'il règne une légère impression d'avoir déjà vu ou déjà lu de nombreuses fois ce type de récit, c'est une lecture tout à fait agréable et on se laisse facilement séduire par sa beauté et son déroulement prenant. Espérons que la suite soit à la hauteur de ce premier tome.

29/08/2016 (modifier)