Starlight (Millar)
Un vieil homme retourne sur une planète qu'il a sauvée il y a de cela des décennies.
Auteurs britanniques Image Comics
Il y a quarante ans, Duke McQueen a sauvé une civilisation alien. De retour sur Terre, personne ne l'a cru. Depuis, ses enfants ont grandi, sa femme est morte. La vie n'a plus grand intérêt à ses yeux, jusqu'au jour où un garçon venu du monde qu'il a sauvé lui fait une offre qu'il ne peut pas refuser : une dernière aventure.
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Date de parution | 07 Septembre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
La force de la volonté triomphe même de l'âge. - Ce tome regroupe les 6 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2014, écrits par Mark Millar, dessinés et encrés par Goran Parlov, et mis en couleurs par Ive Svorcina. Il s'agit d'une histoire complète et indépendante de toute autre. Il y a 40 ans sur la planète Tantalus, la Reine Attala remercie Duke McQueen d'avoir sauvé le peuple du joug du méchant tyran Typhon. de nos jours sur Terre, Duke McQueen a 65 ans et Joanne son épouse vient de décéder. À son retour de Tantalus personne ne l'a cru. Ses enfants l'ont pris pour un mythomane. McQueen se retrouve seul, ses enfants le délaissant. Un soir de solitude, avec une pluie battante, il voir arriver un vaisseau spatial devant chez lui. Il en sort un jeune garçon qui s'appelle Krish Moor et qui lui explique qu'il est venu le chercher. En 2013/2014, Mark Millar lance 4 nouvelles séries avec des dessinateurs de premier plan : Fran Quitely pour Jupiter's legacy, Duncan Fegredo pour MPH, Dave Gibbons pour The secret service: Kingsman, et donc Goran Parlov pour Starlight. Le premier épisode est magistral de bout en bout. Mark Millar brode autour de Flash Gordon d'Alex Raymond pour l'histoire de cet américain bon teint qui a vécu des aventures extraordinaires sur une planète lointaine. Millar manie l'ellipse avec dextérité, laissant les images parler d'elles-mêmes. le lecteur peut alors pleinement apprécier le travail épatant réalisé par Goran Parlov. Il a un peu adouci son trait depuis son travail sur Punisher MAX et Fury MAX. Dès la première séquence (3 pages sur Tantalus), le lecteur se dit que Parlov s'est inspiré de Moebius (Jean Giraud). Cette impression naît d'abord du choix des couleurs, puis ensuite des formes choisies par Parlov. Son trait n'est pas aussi fin et gracieux que celui de Moebius, mais la filiation est bien là. Parlov dessine des décors plus fournis, et des visages plus marqués. Chaque image, chaque séquence est parfaite, expressive, présentant les faits avec élégance et efficacité. Parlov réussit à transcrire la bravoure et les décors romantiques de Flash Gordon, en quelques cases, réalisant des images archétypales réveillant les souvenirs du lecteur, ou ouvrant son imagination sur des mondes exotiques, et des hauts faits spectaculaires. le lecteur termine ce premier épisode charmé par cette narration en état de grâce. Krish Moor est donc venu chercher Duke McQueen pour le ramener sur Tantalus parce qu'un nouveau tyran Kingfisher y sévit. le lecteur suit donc cet homme de 65 ans plongé dans des aventures pour lesquelles il a dépassé l'âge. Au départ, Mark Millar joue le jeu et le montre rater une ou deux interventions physiques du fait d'une forme défaillante. Mais au fil des épisodes, McQueen redevient plus fort, retrouvant une forme d'un homme de 20 ou 25 ans entretenant régulièrement sa forme physique. Il évite les tirs de pistolet laser avec adresse et souplesse. Il triomphe d'un monstre aquatique sans effort apparent. le seigneur Kingfisher dirige une armée venue pour soumettre le peuple de Tantalus par la force. Il se montre d'une cruauté systématique, plus qu'il n'est nécessaire pour inspirer la peur au peuple soumis, un peu caricaturale. Il est vraiment très méchant sous son masque. Malgré ce retour à un schéma narratif plus classique, la lecture reste de bon niveau car Goran Parlov maintient une narration graphique exemplaire. La filiation avec Moebius perdure sans qu'il ne s'agisse de plagiat, avec des moments magiques. Si le scénario prête une forme physique étonnante à McQueen, Parlov sait donner des expressions de visage à McQueen qui correspondent à son âge, à sa situation de protecteur de Krish Moor, à sa position de symbole de la rébellion. La narration visuelle fait preuve d'une grande habilité, permettant à Millar de se reposer sur les images. Ainsi quand McQueen pilote le vaisseau de Krish Moor, Parlov réalise un plan fixe sur le poste de pilotage. Il lui suffit d'incliner l'assise du vaisseau pour montrer que McQueen a besoin d'une mise à niveau de ses compétences. Parlov utilise des cases rectangulaires, avec souvent des cases de la largeur de la page, ce qui donne au lecteur une sensation de grand spectacle. Il utilise toute la largeur de ces cases pour répartir l'information visuelle, proscrivant les cases sans décor avec juste une tête au milieu en train de parler. Goran Parlov a conçu une civilisation extraterrestre, avec une grande cohérence dans l'architecture, les vêtements, et les vaisseaux (il ne s'agit pas d'un assemblage disparate au gré de sa fantaisie). Il sait insérer des clins d’œil visuels discrets, par exemple la posture de Tilda à la dernière page de l'épisode 3 qui rappelle celle de Han Solo lors de sa première apparition. Les scènes d'action bénéficient d'une chorégraphie simple avec une prise de vue mettant en évidence la logique de déplacements des individus. Au fil des épisodes, Parlov ne peut faire autrement que de suivre le scénario de Millar, et de mettre en images une aventure qui glisse progressivement vers le moule classique du héros qui triomphe de tous les périls, avec des scènes de bravoure à couper le souffle, et d'une habilité surnaturelle au maniement des armes de tir (couper une carde à plusieurs dizaines de mètres de distance). Ces séquences dégagent le panache attendu. Néanmoins elles montrent aussi que le récit retrouve le schéma classique du héros triomphant par la force, de l'individu rétablissant à lui tout seul la liberté d'un peuple, de l'américain blanc instaurant les valeurs de courage et de ténacité, la volonté permettant de triompher de tout (et même de s'affranchir des limites physiques venant avec l'âge). Millar délivre un récit conformiste, et manipule le lecteur pour que dans le dernier épisode il ait oublié la particularité de Duke McQueen (pourtant bien établie dans le premier épisode) : son âge (il refume même le cigare dans le dernier épisode). Au final il reste un récit divertissant, magnifique du point de vue de la narration visuelle, tout public.
Starlight n’est pas un récit très long et il aurait bien mérité d’être écrit en deux tomes afin de mieux développer tout l’univers ainsi que les personnages présentés mais il faudra se contenter de ce qu’il nous offre. Duke le personnage principal est on ne peut plus attachant mais hélas pour lui tous les humains gravitant autour de lui mènent leur petite vie sans vraiment s’inquiéter de la sienne, ce grand gaillard à la retraite qui s’ennui de son passé et de sa femme mérite bien une nouvelle aventure comme à ses 25 ans. L’histoire est menée tambour battant, les évènements s’enchainent parfois aidés de gros raccourcis et de facilités scénaristiques, comme par exemple le fait qu'il survivre à tous les dangers mais c’est mignon, ce côté suranné qui peut être agaçant dans d’autres productions est ici on ne peut plus séduisant. Le graphisme aussi est joli et surtout la colorisation est parfaite, toutes les couleurs sont belles. Le trait est fin, les décors ne débordent pas de détails mais ne donnent pas non plus un aspect vide. Je préfère accorder à ce comics un coup de cœur plutôt qu’une quatrième étoile car ce il a l’arrière goût des histoires désuètes au charme attendrissant.
Une histoire qui est comme la plupart de la production Mark Millar : c'est sympathique et divertissant. L'histoire met en vedette un vieil homme qui s'est retrouvé sur une autre planète lorsqu'il était jeune et où il est devenu un héros. Sauf que, revenu sur Terre, personne ne l'a cru sauf sa femme. Maintenant elle est morte, ses enfants ne vont jamais le voir et il se sent seul. Puis un jour un garçon venant de l'autre planète vient le voir et il repart sur cette planète afin de sauver de nouveau ses habitants. Le scénario est classique et prévisible, mais je l'ai trouvé sympa. Je me demande si Millar voulait rendre hommage aux veilles séries de science-fiction genre Flash Gordon. Le personnage principal est sympathique même s'il me semble un peu trop en forme pour un vieux. La planète extraterrestre est intéressante et j'aurais aimé que le scénario soit un peu plus profond afin de développer davantage cet univers. Le dessin est sympa et me fait un peu penser à Moebius.
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