S'enfuir
En 1997, alors qu'il est responsable d'une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené, cagoule sur la tête, vers une destination inconnue.
Auteurs canadiens Les prix lecteurs BDTheque 2016 Russie Témoignages
En 1997, alors qu'il est responsable d'une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené, cagoule sur la tête, vers une destination inconnue. Guy Delisle l'a rencontré des années plus tard et a recueilli le récit de sa captivité – un enfer qui a duré 111 jours. Que peut-il se passer dans la tête d'un otage lorsque tout espoir de libération semble évanoui ? Un ouvrage déchirant, par l'auteur de "Pyongyang", de "Shenzhen", de "Chroniques birmanes" et de "Chroniques de Jérusalem". (texte de l'éditeur)
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Date de parution | 16 Septembre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
28/09/2016
| Mac Arthur
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Les avis
Guy Delisle est un auteur que je suis attentivement depuis plusieurs années. Lorsque j’ai découvert cet album, ma curiosité a été évidemment piquée. Pour la première fois (parmi mes lectures), Delisle ne parlait pas de lui, mais de quelqu’un d’autre. Cela s’est avéré être une bouffée d’oxygène. « S’enfuir » traite de l’enlèvement, de la vie en captivité et de l’évasion de Christophe André, responsable d’une ONG retenu par des Tchétchènes entre 1997 et 1998. 111 jours (!) de captivité durant lesquels l’otage va se battre contre lui-même pour tenir, gratter ici ou là des parcelles de liberté et… s’enfuir. Plusieurs lecteurs ont relevé des longueurs, pour ne pas dire un manque de rythme quasi rédhibitoire. Je ne partage pas du tout cet avis. En effet, à mes yeux, Delisle retranscrit parfaitement l’attente et le calvaire vécu par Christophe André. Malgré la répétition des événements et la routine de l’otage, il parvient à livrer une véritable prouesse. J’ai été captivité du début à la fin. J’ai tremblé et espéré avec Christophe André. Cette routine, cette attente, ce n’est pas le plus intéressant de la vie d’otage, certes. Cela constitue pourtant la majorité de cette vie si particulière. L’enlèvement et l’évasion / la libération sont plus trépidants, mais ne durent que quelques heures, au début et à la fin. Et que dire de cette évasion !? J’avais la boule au ventre… Malgré le sérieux du récit, le ton second degré habituel de l’auteur reste perceptible, ce qui contribue au plaisir de lecture. Graphiquement, Delisle a fait du Delisle. Cela me satisfait et je trouve que cela va bien avec l’histoire racontée. La simplicité et le dépouillement ont effectivement été le quotidien de notre otage. « S’enfuir » est pour moi une vraie bonne lecture et un coup de cœur. Cela ne va pas me dissuader de continuer à lire cet auteur, bien au contraire.
Après avoir pris note des différents avis sur le manque de rythme de cet album, c'est avec tout de même une certaine réserve que je démarre sa lecture. Et bien non, encore une fois, Mr Delisle est tout juste. Ce récit est aussi captivant que si vous aviez effectivement rencontré le héros. Qu'il ne vous épargnait rien de cette aventure immobile mais tellement hors norme. On y voit tant de choses inhabituelles entre l'inhumanité de cet enfermement, l'émerveillement du héros sur le moindre événement comme un enfant qui expérimente ses premières fois, l'humour rageur entremêlé de désespoir et de doutes. Et malgré ce cocktail détonnant, l'ensemble reste équilibré dans la narration. Plongez dedans, c'est un beau récit d'aventure humaine.
Guy Delisle a écrit plusieurs autobiographies sur sa vie et maintenant il raconte l'histoire vraie d'un homme qui a été retenu en otage durant sa première mission. J'ai retrouvé les qualités des autobiographies de Delisle au point où j'aurais pu croire qu'il était lui-même l'otage. Le scénario est prenant et s'il y a beaucoup de répétitions dans les actions des personnages, je trouve que ça illustre bien ce qu'a vécu Christophe André. J'adorais lorsqu'il se mettait à penser à ce qui pourrait lui arriver, à se demander ce qui se passait pendant qu'il était prisonnier de ses ravisseurs... J'ai ressenti beaucoup d'émotions durant ma lecture. On retrouve aussi quelques moments humoristiques même si la situation est dramatique. Le récit est prenant et je voulais absolument savoir comment il allait s'en sortir et j'ai même ressenti de la tension par moment alors que je savais déjà qu'il n'allait pas mourir puisqu'il a pu raconter son expérience à l'auteur. Le dessin, le découpage et la narration de Delisle sont encore une fois excellents. À lire absolument si on aime cet auteur.
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