Kobane Calling

Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)

La bande dessinée qui a cartonné en Italie en 2016, et on comprend pourquoi. Ce carnet de voyages est comme une bouffée d’oxygène dans l’atroce conflit syrien.


Auteurs italiens Documentaires La Syrie Les Kurdes Les petits éditeurs indépendants One-shots, le best-of Proche et Moyen-Orient

Zerocalcare et ses potes sont mandatés par un journal pour une mission humanitaire au Kurdistan, au nord de la Syrie. Pas totalement casse-cou, ils ont pris soin d’éviter les zones contrôlées par Daech, mais leur périple n’était pas sans risques, entre les contrôles zélés des douaniers turcs corrompus, les possibilités d’attentats et autres guet-apens de l’ennemi. Bien leur en a pris, car ce qu’ils ont vu sur place fut comme une révélation, tenant en trois syllabes : Rojava. En plein cœur d’un Moyen-Orient que l’on aime croire traditionaliste et archaïque, nous autres Occidentaux, la résistance kurde a proclamé une entité « fédérale démocratique » au nord de la Syrie, quelques mois après avoir repris Kobané, ville devenue le haut-lieu symbolique de la lutte contre Daech.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Septembre 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Kobane Calling © Cambourakis 2016
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 6 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

28/09/2016 | Blue Boy
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

A l’instar des meilleurs Delisle, on a avec ce « Kobane Calling » un excellent documentaire, qui réussit le tour de force d’être instructif, de bien montrer sur place et dans les détails la réalité d’une population en guerre, tout en le faisant de façon presque ludique, en tout cas avec un ton souvent décalé – avec de nombreuses digressions plus ou moins humoristiques – qui rend la lecture fluide et très agréable. On retrouve ici le ton et quelques trucs que l’auteur emploie dans ses autres albums autobiographiques (beaucoup d’autodérision, son double le tatou, etc.). J’aime bien, c’est efficace. En tout cas ici ça fonctionne parfaitement. Zerocalcare se met en scène, mais pas en avant. En tout cas il ne vole pas la vedette à son sujet. Son dessin, très simple et fluide, très lisible, est à l’unisson de cet album franchement réussi, et qui assène quelques vérités quant à l’utilisation de la situation par les autres pays (puisque la lutte contre Daech semble être mise en sourdine) : la Turquie qui, avec la complaisance de la « communauté internationale » persécute les Kurdes, abandonnés par les occidentaux dès lors qu’ils ne servent plus de chair à canon contre Daech. Une chouette lecture en tout cas !

21/09/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

3.5 Second album de Zerocalcare que je lis et il semble que ça soit son plus connu (ou du moins le plus noté ici). Le sujet est assez intéressant pour que j'aie envie de lire sans problème un album de plus de 200 pages sauf qu'ici il m'a fallu un peu de temps pour trouver l'album passionnant à lire. La faute à une narration que je trouvais peu fluide et des gags pas toujours marrants. Ça s'est amélioré lorsque l'auteur effectue son second voyage au Kurdistan (ou alors je me suis juste habitué à son style, je sais pas trop) et j'ai fini par trouver que l'album était très bien fait. C'est un excellent documentaire qu'offre l'auteur et on est loin des clichés qu'on voit à la télé. J'ai aimé ce voyage chez les kurdes et j'ai été révolté par ce que fait subir la Turquie à ce peuple (surtout que depuis la parution de l'album c'est pire). J'ai bien aimé la modestie de l'auteur qui rappelle souvent qu'il ne dessine que ce qu’il voit et que son travail n'est pas sociologique. Ainsi, ce n'est pas parce qu'à un endroit l'harmonie entre les ethnies existe ou qu'il y a une grande égalité homme-femme que c'est le cas dans tout le Kurdistan. Ou encore ce n'est pas parce qu'il rencontre un connard d'une ethnie spécifique que tous les gens de ce groupe pensent comme lui. Il y a des belles rencontres humaines et de belles réflexions sur la société humaine. À lire pour les fans de carnets de voyages se passant en orient.

20/08/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Qu'il s'agisse de Passage Afghan, de Kaboul Disco ou encore avant elles de la plupart des albums de Joe Sacco (Gorazde, Palestine...), les séries de ce genre où un auteur de BD joue les reporters en territoire en guerre sont en général instructives mais aussi souvent un peu rébarbatives. Kobane Calling pallie à ce problème avec une bonne part d'humour dans le ton et un zeste d'auto-dérision. C'est l'histoire d'un jeune auteur Italien travaillant pour différents journaux et petites maisons d'édition qui décide sans vraiment savoir pourquoi de partir quelques jours pour le Kurdistan pour à la fois aider et s'informer par lui-même sur le terrain. Son premier séjour aura lieu en 2014 à la frontière côté Turc, juste à côté de Kobane qui est alors occupé par Daesh contre lesquels les Kurdes se battent avec acharnement. Visite de découverte, il ne passera pas en Syrie et repartira vers Rome en ayant juste eu une vision certes intense mais superficielle de la situation. L'année suivante, il a la possibilité de retourner dans la région en se rendant cette fois au Kurdistan Irakien puis véritablement en Syrie. C'est l'occasion pour lui non seulement de découvrir de plus près les combattants du YPG (combattants kurdes mixtes) et du YPJ (combattantes kurdes féminines) mais aussi et surtout ce territoire baptisé Rojava, ou Kurdistan Syrien, où les Kurdes tentent de maintenir un tout jeune état utopique basé sur une fédération démocratique où tous les peuples de la région pourraient vivre en bonne entente et sur un pied d'égalité aussi bien religieuse qu'en terme de droit des femmes. Sur le fond, cela ressemble aux autres BD du genre. Un graphisme noir et blanc assez proche du dessin d'actualité et des blogs BD. Une mise en scène commençant par une brève explication de pourquoi l'auteur est parti là-bas (d'ailleurs, il n'en est pas tout à fait sûr) puis du voyage et de la première découverte des lieux. Et ensuite, au fil de son séjour sur place, il va approfondir son sujet et en apprendre de plus en plus et transmettre l'info aux lecteurs. Sur la forme, il y a une petite différence provenant du personnage de l'auteur lui-même. Car le gars est un pur Italien, ancien punk mais fier de son quartier populaire romain, et qui a pour références culturelles le foot et les dessins animés japonais. Du coup, c'est amusant de le voir jurer sans arrêt dans l'argot de Rome, de le voir s'imaginer Daesh comme les méchants post-apocalyptique de Ken Le Survivant et plein d'autres références geeks qui donnent une touche humoristique à un récit qui aurait pu être nettement plus grave autrement. Il se tourne aussi lui-même et ses compagnons de voyage italiens bien souvent en dérision, insistant sur leur côté un peu pitoyable et ridicule comparé à l'engagement et à l'organisation des combattants Kurdes. Cela permet de rendre la lecture agréable et d'éviter le côté documentaire ennuyeux qui aurait pu en découler. Et cela n'empêche pas la partie documentaire justement d'être très instructive. Certes Daesh ne sera jamais abordé précisément et restera une affreuse menace aussi terrifiante qu'incompréhensible. Mais à l'inverse, l'auteur approfondit vraiment le sujet sur le Rojava et on sent une sincère admiration de sa part pour les Kurdes et leur ambition d'une fédération multi-culturelle, admiration qui reste toutefois toujours mesurée et réfléchie, conscient que rien ne peut être ni blanc ni noir. A l'inverse, le gouvernement Turc lui s'en prend vraiment plein la figure. L'auteur et les témoignages des Kurdes mais aussi des opposants Turcs qu'il interroge sont sans appel sur le comportement criminel d'Ankara et de l'armée Turque, complice de Daesh du moment que cela peut nuire au YPG et à ces Kurdes taxés de terrorisme. La condamnation par l'auteur est manifeste. Mais heureusement il rappelle en fin d'album qu'il ne faut pas forcément assimiler le gouvernement turc et les Turcs eux-mêmes qui sont plus nuancés et moins coupables. En tous les cas, il est particulièrement intéressant de lire cette BD de nos jours, alors que l'actualité du moment raconte comment l'armée turque est entrée de force en Syrie pour combattre les Kurdes et s'en prendre de front au fameux Rojava. Cela recadre le contexte, condamne encore plus cette décision d'Erdogan et le soutien plus ou moins passif de Trump et Poutine et rappelle que si les Européens ont les mains liés c'est parce qu'ils ont trop peur que la Turquie ne s'occupe plus des si nombreux réfugiés qu'elle abrite sur son territoire et qu'ils préfèrent du coup éviter de trop s'indigner de la situation.

19/11/2019 (modifier)
Par gruizzli
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur gruizzli

Je suis conquis par cette BD, et je lui discerne un coup de cœur sans la moindre hésitation. Et dire que je me tâtais à lire cette BD, refroidis par cette couverture annonçant un énieme carnet de voyage de la part d'un auteur type "jeune paumé" en route vers un endroit qu'il ne connait pas. Quelle image faussé n'avais-je alors pas ! Si la couverture ne laisse rien présager de l'ensemble, nous avons le droit à un récit documentaire de qualité et servi avec un certain brio ! Autant le dire, il faut s'accrocher un peu pour rentrer dans cette histoire et arriver à suivre l'auteur, qui a une petite tendance à l'épanchement verbeux, mais également avec le dessin et la construction des pages. Mais une fois passé quelques pages, on rentre dans le style et l'histoire. Attention cependant, ça reste une BD qu'il faut prendre le temps de lire. Prévoyez de la disponibilité cérébrale, il y a de quoi faire ! Ce qui m'a captivé, c'est à la fois le ton de l'auteur, à mi-chemin entre l'humour de son personnage et le documentaire précis de ce qu'il a vu. C'est particulièrement prenant car on se sent transporté avec lui dans ces péripéties en territoire kurde. Le dessin aide particulièrement, avec un dynamisme et une lisibilité parfaite. Tout est très reconnaissable, avec plusieurs petites touches d'humour dans les personnages. Mais ce ton rendu léger reste très grave. Là-bas, c'est la guerre, et c'est pas rigolo. Zerocalcare arrive à nous faire passer tout la gravité de ce qui se trame dans cette région du monde. Il y a plusieurs moments poignants voir même émouvants, bien que l'auteur ne se prenne jamais toute l'horreur d'une guerre en face. Cependant il fait comprendre ce qui se joue, ce qui se passe et également ce qu'il ressent. Là où l'auteur m'a réellement convaincu, c'est que souvent ce genre de documentaire se limite à ce que le dessinateur à vécu dans le pays, ou alors tente maladroitement de faire un petit topo sur la situation. Ici, Zerocalcare arrive à faire à la fois un carnet de voyage, mais également un état des lieux bien complet. Les interviews sont très diverses et rendent assez bien compte de toute la complexité des choses, idées renforcée par ce que dit l'auteur (notamment les fois où il précise que ce qu'il a vu n'est pas la réalité objective de tout ce qui existe). Plusieurs fois il prend le temps d'expliquer les points de détails ou de rajouter des précisions importantes. Le nombre de pages et l'abondance de textes permettent de bien développer les différents points. Et de nous sortir des phrases bien senties. J'ai bien senti à travers la BD la charge que l'auteur a contre la Turquie d'Erdogan (et comme il le souligne à la fin, les Turques ne sont pas leur gouvernement), tout autant que toute la réserve qu'il a envers les Kurdes malgré l'accumulation de points en leur faveur. On pourrait y voir un développement très (trop) favorables à ces derniers, mais je dois reconnaitre que dans toute la complexité de cette situation géopolitique, ils représentent une bonne partie des valeurs morales qu'on voudrait défendre. Cette BD est vraiment le genre de documentaire que j'aime lire. Déjà parce qu'elle est extrêmement instructive, mais également parce qu'elle met en lumière beaucoup de ce qui se passe dans notre monde actuel. Et qu'elle ne nous épargne pas, nous autres européens qui regardons le moyen-orient de loin. Il y a des cases (voir des pages) qui prennent à la gorge lorsqu'on se rend compte de ce qu'il se passe. Et se rappeler que c'est la guerre, et ce que c'est que la guerre, c'est parfois une bonne chose. On rigole un peu en lisant cette BD, et pour une fois je trouve ça salutaire. Parce que cette BD est très dure, mais très bien faite. Un gros coup de cœur pour cette découverte qui a vraiment toutes les qualités.

12/02/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C’est un documentaire assez critique sur la situation des kurdes qui combattent Daech en Syrie. Il est vrai que Kobané est devenu comme un symbole de la résistance face à la barbarie d’une idéologie de la terreur dont on ressent l’étendue jusque dans nos salles de concert ou nos monuments, nos ponts, nos croisettes et nos marchés. Il est vrai que cette ville est totalement détruite car elle a payé un lourd tribu pour la liberté. C’est également une critique sans ménagement du régime de la Turquie du président Erdogan qui a certaines connivences assez malsaines. Aujourd’hui, l’auteur pourrait être incarcéré à vie dans une prison turque car pratiquer le journalisme semble devenir un crime d’état. Il est facile de désigner les kurdes comme des terroristes alors que justement eux au moins, ils les combattent vraiment sur le terrain. Mon début de lecture a été assez difficile car il faut s’imprégner du style de l’auteur italien qui fait dans l’humour et le bavardage incessant. J’aime bien son dessin que je découvre pour la première fois. Je le préfère nettement à son compatriote Gipi. Cependant, petit à petit, on est pris par le récit et les informations assez intéressantes qui sont fournies et qui sont loin des stéréotypes occidentaux. Ainsi, j’ai appris des choses que j’ignorais sur ce conflit en Syrie comme la création d’une province kurde autonome dénommée le Rojava au sein de la Syrie et bordant la Turquie qui se prépare pour la guerre. Il faut aller sur le terrain pour comprendre véritablement ce qui se passe vraiment et quels sont les enjeux. On apprend par exemple qu’il y a un contrat social qui défend le droit des femmes ou des minorités linguistiques ainsi que la liberté d’expression sur ce territoire autonome. Bref, on rêverait de cela pour toute la Syrie comme une forme d’ultime espoir que les choses s’arrangeront un jour. A noter que l’auteur est devenu un véritable reporter de guerre qui n’a pas vraiment le profil et c’est ce qui le rend amusant malgré un contexte qui l’est moins. Il a fait de gros efforts de pédagogie pour nous donner des explications. Bref, une œuvre accessible.

07/06/2017 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Blue Boy

Avec ce carnet de voyages pour le moins atypique, Zerocalcare, (encore) jeune dessinateur issu de la mouvance alternative italienne, nous emmène au cœur du conflit syrien. Ce n’est pas vraiment ce qu’on peut appeler du journalisme, d’ailleurs cela n’a pas prétention à l’être, cela se veut plutôt un recueil de témoignages et de réflexions très personnelles de l’auteur sur son périple au Kurdistan, présenté dans de façon humoristique et ludique comme le ferait un Fabcaro, si l’on veut chercher à établir une comparaison. Pour tout dire, le doute surgit dès les premières pages. Et là on se dit : ma parole, il marche sur un champ d’œufs le gars… Comment va-t-il s’en sortir en traitant un sujet aussi sérieux voire tragique avec la légèreté induite par son humour potache punko-geek, autocentré au point d’en être presque agaçant, grouillant de références générationnelles qu’un non-italien voire non-romain aura quelque difficulté à appréhender, et qui semble parfois perdre son impact à la traduction, - même si Brune Seban a fait un travail tout à fait honorable… Mais malgré sa propension à s’autoflageller plus que de coutume, avec un sens de l’autodérision qui sert sans doute à bloquer tout risque de dérive égocentrique, Zerocalcare se sort très bien des pièges et prouve par là son côté briscard (le simple fait de revenir en un seul morceau d’un pays en guerre l’atteste…). D’un point de vue narratif, c’est vif, créatif et souvent pertinent, malgré quelques longueurs et même si on peut avoir parfois l’impression qu’il s’adresse à un public d’ados mal dégrossis… La mise en page, on s’en doute, est très libre, avec des cases tracées à main levée, donc de traviole. Quant au dessin, il est à l’image du propos. De veine humoristique, le trait noir et blanc se fait nonchalant ou nerveux selon le degré de gravité (impossible de ne pas représenter les morts liés à cette guerre…), parfois plus descriptif quand le ton est « journalistique ». Contre toute attente, cela fonctionne, et on peut dire que Zerocalcare se sort brillamment de cet exercice périlleux. Au final, une fois qu’on a refermé le livre, il reste des images et des ambiances, drôles et moins drôles, mais surtout des portraits magnifiques de résistants. Et sous le masque du globe-trotter potache un peu chochotte allaité à la Gameboy apparaît en réalité un citoyen courageux, curieux et empathique, soucieux des malheurs de ses frères et sœurs humains, en quête d’une vérité autre que celle délivrée par les médias de son pays (et occidentaux en général). En deux mots, Zerocalcare a fait ce que rechignent à faire rédactions et journalistes de nos sociétés de l’information, se complaisant habituellement dans le sensationnel et le futile. Son point de chute était Kobané, ville symbole de la lutte contre l’Etat islamique. Et ce qu’il a découvert là-bas est tout bonnement stupéfiant. Au beau milieu de ce chaos, des citoyens kurdes, notamment un groupe de femmes combattantes avec qui il va vivre plusieurs jours, s’efforcent avec détermination et bienveillance de pratiquer la démocratie dans le vrai sens du terme (abolition du patriarcat, égalité hommes-femmes, éducation gratuite, autogestion, etc.), à l’opposé de Daech et ses vieilles lunes obscures. Une utopie politique qui pourrait rappeler la Commune de Paris ou la République espagnole, une sorte de laboratoire pris dans le triple étau des gouvernements turc et syrien et de Daech, donc encore fragile. Cette utopie, elle s’appelle Rojava, région autonome de Syrie. Mais Rojava, c’est un peu plus que de la géographie, c’est surtout une idée, et on ne tue pas une idée. Rojava, retenez-bien ce nom. A l’heure où un véritable crime contre l’humanité se produit dans la région avec les bombardements menés conjointement par les armées de Bachar El-Assad et de Poutine contre des civils et des centres de soins dans la ville d’Alep, il y a urgence à lire cet ouvrage. Un travail admirable et instructif, par un vrai citoyen du monde. L'auteur a décidé de reverser une partie des recettes de la vente de cet ouvrage à des actions en solidarité au peuple kurde.

28/09/2016 (modifier)