Chrononauts
Le premier voyage dans le temps ne se passe pas comme prévu.
Auteurs britanniques Image Comics Voyages dans le temps
Corbin Quinn et Danny Reilly sont deux Américains au sang chaud, mais ce sont aussi des scientifiques de génie qui vont tenter une première mondiale : voyager dans le temps. Hélas, tout ne se passe pas comme prévu et les deux hommes se retrouvent embarqués dans de folles aventures à travers les âges. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 21 Septembre 2016 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Avis pour le premier tome - Voyages dans le temps pour touristes - Ce tome constitue une histoire complète et indépendante de toute autre. Il contient les 4 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2015, écrits par Mark Millar, dessinés et encrés par Sean Murphy, avec une mise en couleurs de Matt Hollingsworth. De nos jours, dans le sud-est de la Turquie, un guide amène Corbin Quinn dans une excavation archéologique, où se trouve un avion de chasse F-14 Tomcat, en bon état de conservation. de retour à son complexe scientifique au Texas, il explique sa trouvaille à son collègue Danny Reilly. Quelques temps plus tard, leur équipe projet réussit à envoyer une sonde spatiale à la bataille de Gettysburg en 1863. Tous les téléspectateurs pleurent en voyant un jeune garçon battre le tambour sur le champ de bataille. La suite s'annonce comme une certitude : Corbin Quinn et Danny Rilley seront les premiers êtres humains à voyager dans le temps. Depuis la création du label Millarwolrd, le scénariste Mark Millar enchaîne les projets de comics, prévendus pour l'industrie du cinéma, avec des dessinateurs top niveau. Il est difficile pour le lecteur de bouder son plaisir à l'idée de lire un comics bien dessiné (l'artiste ayant disposé du temps nécessaire pour peaufiner ses planches), avec un scénario comprenant plusieurs bonnes idées. Impossible de résister à l'attrait d'un comics dessiné par Sean Murphy, l'auteur de Punk Rock Jesus, ou encore le dessinateur de Joe the Barbarian avec Grant Morrison, ou de The Wake avec Scott Snyder. Comme sur du velours, Mark Millar a encore concocté un début de récit endiablé : c'est parti pour des voyages dans le temps. L'histoire tient en 4 épisodes, c'est-à-dire que le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. le récit est mené tambour battant, la conclusion arrive pour amener une clôture nette et sans bavure (même si les auteurs ne s'interdisent pas d'écrire un deuxième tome). Sans surprise encore, le scénariste a choisi de mettre en scène 2 héros blancs, sans problèmes financiers, sans rôle féminin important. On est dans de la littérature pour jeune adolescent mâle, ou pour adulescent, du pur divertissement (il ne suffit pas de baptiser la sonde temporel Mark Twain), pour prétendre à la littérature. Millar met à profit son point de départ (pas si original que ça) pour jouer avec différentes époques. Par exemple, un personnage va recruter des soldats en 812 en Norvège, en -43 à Spartes, en 1916 en France, et en -225 à Tome. Tout ça tient sur une page, à raison d'une case par époque visitée. le lecteur n'a donc pas à craindre la leçon d'histoire, il s'agit d'un récit entièrement consacré à l'aventure et à l'action. En scénariste malin et aguerri, Millar prend soin de flatter son lectorat américain : la première scène de voyage dans le temps est donc pour la bataille de Gettysburg (mais d'un autre côté, cela se justifie par le fait qu'il s'agit d'un projet financé et réalisé par les États-Unis). La caméra temporelle ne manque pas d'immortaliser la présence d'un enfant soldat avec son tambour (larmichette et nostalgie assurées pour cette évocation historique). En tous les cas, il prend également soin de raconter une histoire avant tout visuelle. Effectivement, Sean Murphy a tout le loisir de s'en donner à cœur joie. le lecteur retrouve son habitude de dessiner des nez un peu pointus (c'est moins systématique que dans ses précédents travaux, ça dépend des personnages), de rajouter des petits traits secs sur les visages et sur quelques surfaces, pour figurer les textures, et donner l'impression que les émotions irradient des visages. Il voit avec plaisir que les personnages sourient régulièrement, montrant ainsi leur satisfaction sur leur situation, le contentement de voir leurs efforts récompensés, ou l'anticipation des résultats de leurs actions plus ou moins facétieuses. Les divers rebondissements et sauts dans le temps offrent au dessinateur des occasions multiples de se lâcher, et Sean Murphy est à chaque fois au rendez-vous. le premier visuel qui décoiffe montre le chasseur F-14 Tomcat, avec une perspective ambitieuse, et un niveau de détails remarquables. Les 3 cases consacrées à la bataille de Gettysburg sont un peu moins estomaquantes dans la mesure, où Murphy s'en tient aux compositions habituelles sur le sujet : les soldats au bivouac (belle authenticité des uniformes, des armes et des ustensiles), une scène de charge, et la vue sur l'enfant tambour. La narration visuelle monte de plusieurs crans en intensité, avec l'arrivée à Samarkand en 1504 : Danny Reilly apparaît juste devant la charge d'une cavalerie. Sean Murphy réalise un dessin occupant une double page plaçant le personnage (et le lecteur) juste sur le passage de dizaines de cavaliers bien armés, avec leurs armures, et plein d'entrain. La scène est spectaculaire à souhait, avec un dynamisme renforcé par un point de fuite savamment positionné. En outre, il ne manque pas un détail aux armures, ou aux harnachements des montures. Pour l'arrivée à Samarkand même, l'artiste dessine une vue du ciel permettant de se délecter de l'architecture de la ville de ses ornements, et des costumes de ses habitants. Il ne s'agit pas d'éventer toutes les surprises (et elles sont nombreuses) contenues dans le récit. Un seul exemple supplémentaire : lors de 2 séquences, Corbin Quinn et Danny Reilly se déplacent dans une immense demeure à New York en 1929. le lecteur laisse son regard se promener sur l'incroyable façade de la bâtisse, il observe avec curiosité les décorations intérieures, il apprécie la sophistication des tenues de soirée. Il sourit devant la pièce secrète parfaitement intégrée à l'aménagement, et son sourire s'agrandit lorsqu'il comprend quelle est son usage. Tout au long de ces 4 épisodes, Sean Murphy s'est amusé comme un gosse à donner vie à ces endroits mythiques, à représenter les costumes avec précision, à sculpter les décors avec relief, à insuffler du mouvement dans les personnages le lecteur en prend plein les yeux, sans impression d'agressivité, avec des personnages souvent aimables. Il est impossible de bouder son plaisir devant un tel spectacle sans cesse renouvelé. Mais c'est aussi un peu la limite de ce récit. Du fait du format court, les auteurs en sont réduits à s'en tenir à de brèves évocations, soit de lieux ou de faits historiques, soit des figures historiques comme Norma Jean (une brève apparition avant qu'elle ne se fasse appeler Marylin Monroe) ou Steven Patrick Morrissey (Moz, dans une séquence très drôle). D'un côté le lecteur constate que Mark Millar sait de quoi il parle ; de l'autre il est évident qu'il s'agit de figuration de luxe, sans conséquence faute de place dans ce récit ramassé. Il devient alors difficile de se débarrasser de l'impression que le scénariste case ces références pour prouver que son récit se prête à toute sorte de clins d’œil, et donc que cette trame peut être développée jusqu' à en devenir un film, ou pourquoi par une série télévisuelle (il y a même un dinosaure). L'intrigue présente un autre aspect qui empêche de prendre cette aventure grand spectacle, au sérieux. Mark Millar joue donc avec les voyages dans le temps. Très vite, il montre qu'il a choisi l'option que les interventions faites dans le passé par les 2 aventuriers n'ont aucune conséquence sur le présent. C'est l'une des règles du jeu possibles pour les voyages dans le temps. Très vite, il s'agit pour l'un des personnages de remonter dans le temps pour empêcher un autre de commettre l'irréparable. Déjà cette notion d'irréparable devient relative, voire idiote, si les actes commis dans le passé n'ont pas de conséquence dans le présent. Mais, en plus, si l'agent intervient à une date (au pif : en mars d'une année) et qu'il échoue dans sa mission, il lui suffit de recommencer quelques jours ou semaines plutôt, avec la connaissance de ce qui va se passer par la suite (c'est-à-dire en janvier ou février de la même année). Il n'a même pas besoin de se presser puisqu'il peut se déplacer dans le temps à sa guise. Millar insiste bien sur ce dernier point, en montrant même un personnage à deux endroits différents, à une même date. du coup le lecteur éprouve quelques difficultés à prendre cette histoire au sérieux. Comme la couverture l'indique, ce récit complet met en jeu des voyages dans le temps. Mark Millar a imaginé une histoire ramassé (en 4 épisodes) jouant avec les époques, pour des mélanges amusants et divertissants. Sean Murphy est le dessinateur de la situation, ne ménageant pas sa peine pour montrer au mieux les lieux, les personnages et les époques, au lecteur. le taux de divertissement est élevé, un peu obéré par l'usage primaire des voyages dans le temps, tout paradoxe temporel étant ignoré, jusqu'à aboutir à une logique trop mise à mal. Ce recueil se lit aussi 2 fois plus vite qu'un comics de superhéros de même pagination.
Le thème des voyages dans le temps est assez fascinant dans la mesure où des théories scientifiques admettent que cela pourrait être plausible. Pour autant, nous savons tous que cela n’existe pas à moins de considérer les OVNIS comme des voyageurs temporels qui disparaitraient aussitôt repéré afin de ne laisser aucune trace susceptible de modifier notre futur. Ce one-shot joue véritablement avec les codes. C’est une bd qui ne se prend pas au sérieux. Ainsi, on verra apparaitre une armée de type guerre du Viêt-Nam dans le désert de Samarkand en l’an 1510. Il est vrai qu’avec cela, les hordes de mongols n’ont qu’à bien se tenir ! L’absence de toute vraisemblance aurait pu me braquer mais c’est le divertissement qui prime car les auteurs ont assuré tant bien que mal.
C'est vraiment pas le genre de comics que j'achèterais, heureusement qu'un ami me l'a prêté. J'ai trouvé l'ensemble amusant au premier abord, l'idée un peu folle est attirante et plaisante, on en rêve tous de voyager dans le passé ou le futur ; mais au fur et à mesure du déroulement de ce récit, ça devient de plus en plus délirant et abracadabrant, sans aucun respect de logique et aucune profondeur scientifiques, bafouant toutes les expériences tentées dans ce domaine. On sent que les auteurs ont avant tout envie de s'amuser, c'est de la pure déconnade sans aucune crédibilité. Comment font-ils pour comprendre et parler avec tous ces peuples ? ils parlent tous anglais ? c'est formidable ! Et les objets modernes, engins, armes ou frusques que les héros baladent à tout va en différentes époques, créant un désordre temporel ? bref ces 2 lascars foutent un vrai bordel temporel et les auteurs n'ont pas l'air de s'en rendre compte, trop partis dans leur délire. Non, c'est vraiment trop commode ce système, c'est immature et trop n'importe quoi comme récit pour m'intéresser. Un seul petit truc m'a fait sourire, lors de l'assassinat de Kennedy, l'astuce est savoureuse, mais sinon c'est bien trop simpliste, avec un scénario qui part dans tous les sens. D'autant plus que le dessin, malgré des décors assez chouettes, n'est pas du tout joli, ça ressemble à un trait bâclé, ni fait ni à faire, et certaines cases sont assez confuses, bref il n'y a rien de bien intéressant dans ce récit, c'est dommage parce que j'ai toujours aimé les thèmes de voyages dans le temps depuis le roman de H.G. Wells.
Mark Millar aime bien faire des mini séries et si j'ai bien compris il va y avoir une suite à celle-ci d'où le gros vol 1 sur la couverture. Deux scientifiques vont faire le premier voyage dans le temps et évidemment rien ne se passe comme prévu. Au début le scénario semble être un voyage de sauvetage, mais très vite on se retrouve avec les deux gars qui décident de déconner et de profiter du fait qu'ils peuvent aller n'importe où dans le temps. C'est un comic divertissant et qui ne se prend pas trop au sérieux et je regrette un peu que le scénario ne soit pas approfondi. Par exemple, les deux gars emmènent des objets modernes dans le passé et ça n'a pas trop l'air d'affecter le présent. Aussi, les problèmes se règlent un peu trop facilement quoique la fin est émouvante. En gros c'est sympa si on veut juste se divertir, mais ce n'est pas marquant.
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