Prométhée et la Boîte de Pandore
L'histoire du mythe de Prométhée qui a crée l'espèce humaine et a dérobé le feu aux dieux de l'Olympe pour le donner aux hommes.
Au temps de la Grèce Antique La BD au féminin Mythologie Mythologie Grecque
Le guerre contre les Titans s'est achevée, Zeus et les Olympiens sont vainqueurs. Mais bientôt l'ennui gagne les dieux, il leur faut une source de distraction... Zeus charge alors le Titan Prométhée de concevoir cette distraction qui consiste en des créatures vivantes et mortelles qui peupleront la Terre et dont les mésaventures amuseront les dieux. Mais Prométhée s'applique tellement dans sa tâche qu'en concevant l'humanité, il crée une espèce capable de rivaliser voire de dépasser les dieux. Il s'attire ainsi la colère de Zeus.
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Date de parution | Septembre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Prométhée a de l'estomac ! Aller piquer le feu et l'ingéniosité chez les dieux pour le donner aux hommes, il fallait avoir du cran. Mais Prométhée a aussi du foie, ce sera le prix de sa témérité. J'aime beaucoup cette collection de la "Sagesse des Mythes". Elle orne l'étagère de ma petite collégienne qui dévore chaque nouvel opus que je lui offre. J'aime bien les dessins de Baiguera qui sont sans surprises, pas compliqués et clairs. J'apprécie ce zest d'érotisme (ici c'est très peu) avec ces corps dévoilés. Nous sommes dans l'antiquité et Zeus était un chaud lapin si j'en crois les représentations des nombreux artistes, et pas des moindres, au travers les siècles. Mais même la chair peut devenir triste et ne pas sortir de l'ennui. C'est pourquoi il faut du piquant, de l'adrénaline même pour un dieu ! Le génie de Prométhée honorera bien cette commande malgré la gêne de son petit frère Epiméthée. En donnant le génie à l'homme Prométhée a-t-il été un apprenti sorcier ? J'adore cet opus pour plusieurs raisons. Premièrement il rappelle un mythe fondamental qui fait réfléchir sur le propre de l'homme et sur sa responsabilité face à la nature, à l'harmonie de son environnement qu'il doit préserver à tout prix. C'est tellement moderne en ces temps de biodiversité, de clonage, d'OGM ou de bioéthique. Ensuite le rôle d'Epiméthée dans le mythe est bien mis en valeur ce qui n'est pas toujours le cas. Enfin la liaison avec le mythe de la Boîte de Pandore. L'équivalence de Eve biblique qui va introduire tous les malheurs dans notre monde. Pas cool, c'est toujours un personnage féminin, super sexy qui fait le coup. Le dossier de Luc Ferry est comme toujours très bien fait avec ces nombreuses illustrations d'artistes. Cela montre la fécondité de ces mythes dans le génie artistique humain. Un hommage à Prométhée ?
Un grand mythe qui nous est enfin dévoilé dans cette collection initiée par Luc Ferry. Prométée est véritablement l'ami des hommes puisqu'il leur a permis d'apporter la connaissance nécessaire pour se défendre face aux animaux sauvages et surtout pour survivre. Cependant , ces maudits dieux dans leurs palais dorés sont assez jaloux de leur propres prérogatives et vont punir assez cruellement ce pauvre homme qui avait tout donné dans sa tâche. Il est question également de la boîte de Pandorre qu'il ne fallait surtout pas ouvrir car elle déverse sur le monde les guerres, famines, maladies et autres calamités. Comme dit, les Dieux sont assez souvent cruels. Il reste néanmoins l'espoir. Au final, on a une intéressante histoire sur l'origine de l'humanité vue par la mythologie grecque. La fin de l'ouvrage avec son dossier est toujours aussi pédagogique. Les dessins sont clairs et parfaitement lisibles ce qui rend la lecture plutôt agréable. On peut dire que c'est plutôt une réussite dans cette belle collection qu'est la sagesse des mythes.
"Prométhée et la boite de Pandore" est un bon album qui, je trouve, se place un peu au dessus des autres dans la collection "la sagesse des mythes". Première raison, le dessin : s'il est proche de celui des autres bds de la même collection (le style est à peu près le même pour toutes les bds, d'après ce que j'ai pu voire), je lui trouve un côté plus doux, plus rond que dans Persée et la Gorgone Méduse, que j'ai précédemment avisé. Deuxième raison, l'histoire : elle sort du cadre habituel du héros grec, comme dans Persée, Jason et la Toison d'or ou Thésée et le Minotaure. Nous sommes ici devant la création des habitants de la Terre, par Prométhé et par son frère, Epiméthée. Ce dernier n'ayant rien laissé aux hommes après avoir créé tous les animaux, Prométhée vole les dieux pour offrir aux hommes le feu et les arts. Mais Zeus, furieux, décide de punir et Prométhée, et les hommes. Zeus est montré sous un mauvais jour ici, jaloux des hommes et sans pitié envers Prométhée, que lui et ses compères trouvent "inférieur" en raison de sa condition de titan. Le récit est moins mécanique que dans les autres bds, même si j'ai trouvé que la création de Pandore et la fameuse boite étaient un peu trop vite traitées. Mais nous nous trouvons tout de même devant une bonne bd qui mérite le coup d'oeil.
Prométhée et la Boîte de Pandore est un bon cru dans le collection La Sagesse des Mythes. J'ai apprécié son dessin lumineux, maîtrisé et plutôt beau. J'ai apprécié aussi sa narration impeccable et son rythme bien pesé. Et j'ai apprécié enfin la clarté de son récit et la mise en scène intelligente d'un mythe qui aurait pu être embrouillé car il en existe beaucoup de versions dont certaines touchent à l'abstraction de la mythologie divine avec son lot d'incohérences quand on y réfléchit. Là, tout tient bien la route et s’enchaîne logiquement. Les auteurs font le choix de montrer Dieux et Titans à l'image des hommes (ou réciproquement, évidemment) avec des relations qui ressemblent à celles d'un peuple dominateur contre un peuple dominé. Ça rend les choses claires et compréhensibles. Mais en même temps, je regrette un léger manque de majesté, ou de solennité divine dans ces Dieux qui font parfois un peu trop humains. J'ai pour souvenir par exemple l'excellente série Siegfried qui avait su donner bien davantage de présence et de force à ses divinités mythologiques. Ce n'est cependant qu'un léger regret sans grande importance. Je regrette par contre davantage le traitement de la Boîte de Pandore. Autant la création de Pandore elle-même est bien mise en scène et sa rencontre avec Épiméthée un peu téléphonée mais acceptable, autant j'étais circonspect sur le moment où elle ouvre la Boîte. Où est le piège de Zeus dans cet acte ? Quel besoin a-t-il eu de créer Pandore et de lui faire s'y attacher le titan Epiméthée si son plan consistait juste à lui faire ouvrir une Boîte qu'il avait lui-même également créée ? Dans le mythe tel que je le connaissais, Pandore était une vraie femme, certes créée par les Dieux mais représentant justement la faiblesse de l'esprit humain (et féminin dans ce mythe plutôt sexiste). Son acte indiquait pour moi que les humains s'étaient punis eux-mêmes en cédant à la curiosité de Pandore. Alors que là, c'est une création divine spécifiquement conçue pour ouvrir la Boîte et qui va... ouvrir la Boîte. Dans ces conditions, pourquoi Zeus n'a-t-il directement ouvert la Boîte lui-même ou simplement libérer les Calamités sans même s'embêter avec Pandore et la moindre boîte ? Où est la morale de cette légende ainsi racontée si les humains ne s'y punissent pas eux-mêmes ? Petite déception sur cette scène donc, mais rapidement compensée par le plaisir de voir l'album inclure également la libération de Prométhée par Héraclès et le jugement de Zeus qui va s'ensuivre. Ces moments là, qui tiennent pourtant seulement en une poignée de pages, sont bien racontés et intelligents. Ils me donnent en outre une forte envie de lire la série Héraclès dans la même collection. Bref, malgré quelques légères imperfections, cet album est un des meilleurs à mes yeux de la collection La Sagesse des Mythes et rend un hommage réussi à cette intéressante légende qu'est celle de Prométhée et de la réflexion qui l'accompagne.
Après la collection "Ils ont fait l'Histoire", Glénat se lance dans une autre collection sérieuse, "la Sagesse des mythes" qui se déclinera en plusieurs albums décryptant la Mythologie grecque, mais de façon sérieuse et fidèle aux légendes, au contraire de la série Oracle qui utilise les dieux et les hommes dans des histoires fictives si on peut dire. Je suis littéralement séduit par ce thème de collection, c'est parfait pour moi qui ait toujours adoré la Mythologie grecque, je trouve ces histoires fascinantes et édifiantes pour les pauvres mortels que nous sommes, je m'en suis souvent nourri. Ici, comme pour l'autre album sorti conjointement L'Iliade, c'est traité de façon sérieuse, le mythe de Prométhée est parfaitement exposé clairement, de façon détaillée et précise. Dans la version d'Hésiode, Prométhée (dont le nom signifie "le prévoyant") avait crée la race humaine à partir d'une motte d'argile à laquelle Athéna avait insufflé la vie, tandis que son frère Epiméthée (signifiant "qui réfléchit après") créait les races animales laissant l'homme démuni face aux prédateurs ; Prométhée rétablit l'équilibre en dérobant aux dieux le feu pour le donner aux hommes, d'où la colère du grand barbu et Prométhée enchaîné à un rocher, on connait la légende. Tous les épisodes connus de ce mythe sont donc bien racontés à la façon d' un récit épique par Clotilde Bruneau ayant déjà fourni du bon travail sur la collection "Ils ont fait l'Histoire" (notamment sur l'album Charlemagne), elle n' oublie pas l'épisode de la boîte de Pandore contenant tous les maux s'abattant sur l'humanité. Prométhée étant un peu le symbole de l'apport de la connaissance aux hommes (symbolisée par le feu du ciel), il est l'un des mythes les plus puissants de la civilisation européenne, il était assez logique qu'il soit désigné pour inaugurer cette nouvelle collection. Le dessin de l'Italien Giuseppe Baiguera est très bon, c'est du dessin propre et lisse comme j'aime, parfait pour illustrer ce genre de bande, avec une cohérence graphique voulue avec le dessin vu sur L'Iliade, car il est important que le lecteur qui lira les tomes de cette collection, puisse identifier les dieux qui seront amenés à apparaître au fil des tomes. Voici donc un one-shot qui tient toutes ses promesses, je n'ai pas été déçu, l'album est accrocheur, bien conçu et très plaisant à lire ; la collection est placée sous le patronage de l'ancien ministre Luc Ferry (qui rédige les dossiers de fin d'album) dont on peut s'étonner de cette incursion dans le monde de la BD, mais après tout, c'est du travail pédagogique (sans lourdeur), il est donc normal qu'une personnalité du monde universitaire s'implique dans ce job. Espérons que les tomes suivants seront du même acabit.
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