Infinity 8
8 agents, 8 missions, 8 reboot temporels pour dévoiler la vérité et sauver l'infinité 8. Space opéra-comédie en 8 tomes, imaginé et piloté par Lewis Trondheim et Olivier Vatine, le projet Infinity 8 réunit un casting d'auteurs exceptionnels, aux talents graphiques variés autour de Lewis Trondheim qui scénarisera chaque album, en association avec 8 co-scénaristes différents. L'équipe complète : Balez, Bertail, Biancarelli, Boulet, De Felici, Guibert, Killofer, Kris, Mourier, Trystram, Trondheim, Vatine, Vehlmann, Zep
Auteurs suisses Ecole Duperré Ecole Estienne Paris École européenne supérieure de l'image Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs École supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg Emmanuel Guibert Fabien Vehlmann Hubert Lewis Trondheim Space Opera
Croisière intergalactique de L'infinity 8, jour 15. Le vaisseau est bloqué par un gigantesque amas d'artéfacts, de bouts de planètes et de sépultures. L'infinity 8 est-il condamné à finir sa carrière englouti dans ce répugnant mausolée géant? Le sort de 88 000 passagers de 257 races différentes est en jeu... Les meilleurs agents du spacio-paquebot ont intérêt à se surpasser pour le sortir de ce pétrin.
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Date de parution | 05 Octobre 2016 |
Statut histoire | Série terminée 8 tomes parus |
Les avis
J’ai enfin pu boucler la lecture de cette série ambitieuse et j’en ressors un peu circonspect. Pas mécontent de l’avoir lu, il y a de bonnes choses mais le tout est un peu bancal à mes yeux et manque clairement de profondeur. La partie graphique est assez surprenante, l’homogénéité entre les albums est clairement secondaire, ce qui peut rebuter. On aura sa préférence en fonction du style et trait, mais dans l’ensemble les différents dessinateurs s’éclatent, d’autant que certains ne sont pas habitués au genre. Original sur ce point. Ceux sont les scénarios de « reboot » qui ronronnent. Pourtant chaque histoire développe sa thématique et se démarque des autres. Pris indépendamment ça passe, mais sur l’ensemble de la série ça peine à convaincre, il manque un véritable fil rouge pour titiller la curiosité. Et c’est là où le bas blesse, ce ventre mou ne rend pas la série addictive. Seul les 2 derniers tomes (les plus réussis ?) relancent un peu l’intérêt de l’ensemble ... mais bien trop tard. D'autant que le fin mot de l’histoire n’est pas non plus des plus exceptionnel. Bref à lire si vous en avez l’occasion mais n’en faite pas une priorité.
Dans le jargon musical, un "Supergroupe" ou "All-Stars Band" désigne un ensemble de musiciens déjà renommés pour une formation parfois éphémère de tous leurs talents réunis. Les exemples sont plutôt nombreux (Cream ou Prophets of Rage etc..) et le résultat est souvent réussi voire jubilatoire. Pourquoi cette intro musicale estampillée Wikipedia me direz-vous ? C'est que le principe existe également dans la bande dessinée et notamment dans ce projet alléchant sur le papier et mené par le productif Lewis Trondheim : réunir autant de scénaristes que de dessinateurs de renom pour une série estampillée Space Opera de 8 tomes dont il se fait le garant de la continuité. Grosso modo, le pitch est franchement attractif : l'Infinity 8 est un croiseur spatial immense similaire à une gigantesque arche de Noé extra-terrestre effectuant un voyage vers Andromède avec à son bord une population conséquente de toutes espèces. Le trajet est interrompu par de nombreux déchets macabres : mausolées, cimetières, bouts de planète sortis de nulle part... Le capitaine, un "Tonn Shär" capable de rebooter 8 fois sur 8 heures une boucle temporelle décide d'envoyer des agents enquêter sur ce phénomène afin de collecter des infos et d'effacer les événements irréversibles qui peuvent en émerger.... L'idée est saisissante.... Grosso modo on va avoir droit sur 8 tomes à 8 reboots de la même histoire comme "Une journée sans fin" et en conserver l'expérience.. Trondheim applique méticuleusement dans chacun de ses tomes ce mécanisme digne d'un jeu vidéo. Et comme on aime évoluer dans un univers pulp, pop et Z, autant se lâcher avec des agents aux formes de pin-up, des robots kitschouille et une bonne dose d'humour Z. De nombreux clins d'oeil sont également parsemés sur l'ensemble de la série avec ce lieutenant bedonnant pervers calqué sur Olivier Vatine ou les jeux de mots caractéristiques de Trondheim. Mais pas seulement. Le style est de toute beauté quelque soit l'album. On peut reprocher un côté redondant assez pénible (on radote pour chaque début la même histoire et mission) puis ça part dans le grand n'importe quoi : monstres nécrophages, zombies, nazis ou communauté flower pop ! Il y a à boire et à manger pour chaque versant d'Infinity 8 ce qui rend l'entreprise fragile... d'autant plus que certains récits nous perdent dans d'abracadabrantes explications parfois sans queue ni tête... Mais c'est hautement rafraîchissant et divertissant pour peu qu'on se prête un minimum au jeu... Si les véritables explications arrivent bien tardivement dans les 2 derniers tomes, certains éléments se recroisent et commencent à avoir du sens. Il ne faut juste pas abandonner la lecture parfois laborieuse de l'ensemble. Par contre, chaque tome possède une patte qui l'honore, car oui, Infinity 8 c'est beau, c'est magnifique et quelque soit le tome. Le dépaysement est total et le voyage assez complet y compris dans l'utilisation propre de ses mécaniques internes (flotte, extra-terrestres, pouvoirs). Difficile d'en dire davantage sans en détacher le charme d'autant plus que l'exercice est réellement périlleux et risque de laisser pas mal de lecteurs sur le carreau. Mais quel bel écrin que tous ces artistes réunis de façon chorale (mention spéciale pour les albums de Boulet et de Killofer). C'est peut-être aussi cela le projet Infinity 8 : un melting pot copieux mais parfois indigeste. Note finale : 3,5 arrondi sur 4.
2.5 Pour l'instant, je n'ai lu que les deux premiers tomes. Le concept de cette série m'intriguait depuis que je l'avais vu apparaître dans la page des projets de Trondheim disponible sur son site personnelle. Je trouve que c'est intéressant cette série où chaque tome est un reboot et que les auteurs changent sauf pour Trondheim qui gère la cohérence du truc. Malheureusement, cela veut dire que la qualités des albums va dépendre des auteurs avec qui Trondheim travaille et la qualitée va être inégale. En tout cas, c'est vraiment l'impression que j'ai eu en lisant les deux premiers tomes. Le premier m'a franchement ennuyé hormis quelques passages avec le grand extraterrestre qui est le seul personnage attachant de cette album et qui a droit aux meilleurs dialogues. De plus, je ne suis pas trop fan du dessin. Le deuxième tome est meilleur avec un dessin que j'ai aimé et j'ai plus embarqué dans le délire des auteurs, mais il manque quelque chose pour rendre le tout passionnant à lire. C'est limite si j'en ai rien à foutre de savoir comment cela va se terminer dans le dernier tome et c'est quoi la solution au problème. Je mets 2 étoiles pour le premier album et 3 pour le deuxième. J'arrondis donc à 2.5 étoiles.
Infinity 8 est un petit événement qui débarque chez Rue de Sèvres. Une série de SF ambitieuse qui comportera 8 tomes à sortie rapprochée et qui est pilotée par un casting des plus aguicheurs (Trondheim, Vatine, Zep, Bertail rien que pour débuter). Les 2 premiers tomes sortent sous forme de plusieurs livrets souples de 36 pages chacun. C'est une très bonne idée car ils sont franchement réussis ces livrets. Le clin d'oeil aux séries Z et autres comics sont sympa, et les petits bonus genre fausse pub et auto promo dans les dernières pages sont bien fun. J'aurais bien lu toute la série comme ça. Coté scénario on a un space opéra avec un énorme vaisseau qui transporte des individus de 257 races différentes (oui les humains sont loin d'être les seuls êtres vivants de l'univers). Ce vaisseau se retrouve bloqué et le commandant décide d'envoyer des agents explorer les alentours pour comprendre la situation et débloquer le convoi. La petite astuce sympa c'est qu'au bout de 8 heures le commandant à le pouvoir de revenir en arrière et d'offrir un reboot de l'histoire. En gros il rappelle son agent et en envoi un autre en ayant connaissance de ce qui a été découvert précédemment. Avec un Trondheim aux commandes on est en droit d'espérer quelques situations bien cocasses basées sur ce mécanisme. Si l'introduction est sympa et accrocheuse, la suite du récit m'a un peu laissé sur ma faim. Par exemple, le 2e épisode se résume à un cache cache gravitationnel entre l'agent Yoko Keren et un vilain extra terrestre. Et en 36 pages l'histoire principale n'a pas bougée ! Le ton est évidemment léger et prétexte à la déconne. Ca marche plus ou moins, si certains dialogues sont amusants d'autres tombent un peu à plat. La fin du premier tome (ou 3e livret) offre l'occasion d'un premier saut temporel et avec la suite débute donc la première variante de l'histoire. On part sur complètement autre chose avec l'introduction de nazis nostalgiques, amateurs de déco et de petits gâteaux. J'ai l'impression qu'il faut s'attendre à pas mal d'idées farfelues dans le scénario. De ce coté là, c'est plutôt plaisant. Par contre la trame principale n'est pas encore assez développée, mais je fais confiance à Lewis pour que les conséquences des différents reboot boostent tout ça dans les prochains tomes. Après lecture du 3e tome, je reste tout à fait sur le même ressenti. Le scénario offre quelques surprises, il y a quelques dialogues ou situations amusantes, mais il manque un petit twist pour rendre tout ça vraiment passionnant. C'est au niveau du fil conducteur que la série doit gagner en intérêt dans la suite. Pour le moment, pas de suspens, pas de liens fous fous entre les tomes. On n'est pas trop inquiet de ce qui va advenir du convoi, ni de ce qui attend les occupants de l'Infinity 8 dans le prochain reboot.
Oups ! Erreur de casting. Beaucoup trop barré pour moi. Infinity 8 est une grosse prise de risque de la part de Rue de Sèvres, ça passe ou ça casse, on adhère au concept ou on fait un rejet. Cette série réunissant divers grands noms de la bande-dessinée est une drôle de curiosité : un système de pré-publication façon comic-book qui enchaîne très rapidement les numéros, ce qui est plutôt plaisant, changeant de dessinateur et de co-scénariste pour chaque numéro, le tout étant chapeauté par Olivier Vatine et Lewis Trondheim. De la science-fiction pulp bien rétro et protéiforme, à mi-chemin entre Sillage et H2G2 le Guide du Voyageur Intergalactique, un ton léger les couilles en bandoulières (avec des pointures comme Zep et Trondheim l’effet est garanti), une violence décomplexée, un érotisme voyeur avec une héroïne pin-up qui me rappelle d’une certaine façon Maëster, des zombies, des aliens, et tout un tas de trucs loufoques. Honnêtement j’ai un peu survolé l’histoire, c’est tellement foutraque que ça peut se lire en diagonal et c’est un peu sur ce point que je me montre incompatible avec ce genre d’histoire : cela manque de sérieux pour que j’adhère au projet, j’ai eu cette impression d’une bd défouloir où malgré une cohérence graphique globale les auteurs sont en quelque sorte en roue libre. Mais sinon c’est plutôt fun, il en faut pour tous les goûts et cette idée de ressusciter la vieille SF à papa en séduira plus d’un pour sûr. D’autant que graphiquement il y a des compositions séduisantes comme la nécropole du premier diptyque par exemple. C’est l’avantage d’écrire une histoire dispersée, il y a à boire et à manger. Je pense que si on aime le genre série B/Z qui se lit tranquillement comme Doggybags, Infinity 8 vous est destiné.
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