En douce, le bonheur

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Petites histoires sur les musiques des années 70 (rock psychédélique, free-jazz).


Les hippies Musique Pierre Christin Pilote

Publié en 1978, ce receuil reprend 5 petites nouvelles parues dans le journal Pilote entre 1971 et 1976. -Underground. -Overdose -Trip -Retro blues -Carnets d'un anthropologue frappé de folie Extrait de l'introduction : "Peut-être que tout cela commence dans les années 60... Quand nos oreilles étaient pleines des pulsations chaudes de Charlie Mingus, des volutes aérées de Miles davis, des tourbouillons sulfureux du free-jazz en gestation, des souffles léger venus de la west coast... Oui, peut-être qu'en douce, le bonheur, c'était ces musiques-là et aussi d'espérer on ne savait quoi en se caressant un peu dans les jardins secrets où il y avait des oiseaux venus de nulle part et toujours prêts à s'enfuir..."

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1978
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série En douce, le bonheur © Dargaud 1978
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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09/11/2002 | ArzaK
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je note 3/5 mais j'ai un peu hésité, ne sachant trop quoi penser de cette Bd. Ces récits courts parus dans Pilote à partir de 1971 replongent allègrement le lecteur dans une époque totalement insouciante et planante, avec une esthétique très Peace and Love, où les mots psychédélique et trip prenaient tout leur sens. Aucun doute à avoir, c'est un produit purement seventies, surtout du début de la décennie 70, et il n'est pas étonnant d'y retrouver Christin comme scénariste, je crois qu'il a trempé dans cette époque avec une certaine délectation, on retrouve quelques éléments très années 70 dans Valérian d'ailleurs, et je gage qu'il a dû s'inspirer un peu de Easy Rider. J'ai découvert ces récits bien plus tard au cours des années 80, je les retrouve maintenant avec une certaine nostalgie, mais en 1971 et 72, j'étais encore trop jeune pour m'intéresser vraiment à toute cette idéologie hippie et psychédélique, j'y suis venu un peu plus tard vers 1974 ou 75, mais ça n'a pas duré très longtemps, j'étais plus attiré par le glam-rock. Le dessin de Vern, je connais un peu, ayant lu de lui Le Mycologue et le Caïman, récit très zarb qui ne m'avait pas séduit, mais ici je m'y suis un peu mieux retrouvé malgré un contexte très daté que j'ai cependant connu, et j'apprécie son dessin qui adopte une esthétique adaptée au sujet : à mi-chemin entre le style graphique de Solé et le pop-art, avec des couleurs flashy comme on en voyait à l'époque, ses cases sont très fouillis et très remplies, avec une foule de détails, mais je reproche à certains récits d'être desservis par des dialogues trop envahissants qui surchargent les cases. En tout cas c'est une vraie curiosité, totalement inclassable c'est clair, ça le sera sans doute encore plus pour ceux qui n'ont pas connu cette décennie 70 de folie qui comme le dit l'avis d'Arzak ci-dessous, est un vrai témoignage de son époque.

01/12/2022 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

Je pense qu'il faut d'abord considérer un album comme celui-ci comme un fabuleux témoignage de son époque (décidément bien révolue dans le consumérisme ambiant). A cette époque, on savait encore contester, contre quoi et contre qui, et on savait encore rêver, sans avoir peur d'être taxé de mégalomane ou de naïf par les chantres du "réalisme mercantile". On savait aussi s'évader en utilisant, il est vrai, des moyens pas toujours très "légaux", comme en témoigne deux des titres de ces histoires ("Trip" et "Overdose"). Christin, le célèbre scénariste, n'en était encore qu'à ses débuts, mais il savait déjà très bien là où il allait et ce qu'il voulait. Le dessin de Vern est assez différent d'une histoire à l'autre, on passe d'un dessin très rond, très proche du graphisme du "yellow submarine" des Beatles, à des styles plus caractéristiques des années 70. Bon alors un conseil, mettez un bon petit Miles Davis période jazz-rock sur votre platine (pourquoi pas le fameux "Bitches Brew"), allumez ce que vous voulez, et laissez-vous porter par cet album aux couleurs chatoyantes et aux formes vivantes et généreuses.

09/11/2002 (modifier)