L'Animal à six pattes

Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)

Une quête éperdue dans un Moyen-Âge déchiré par la Guerre.


Le Cycliste Les petits éditeurs indépendants

Un homme au sol au milieu d'un carnage dû à une guerre de trop se rend compte de la stupidité de tout cela. Cet homme au gré de ses promenades se retrouve dans une ville et accepte une mission pour sauver sa vie. Une autre guerre, un autre personnage, et une mission dont on comprend à la fois toute l'absurdité et le côté tragique.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 2001
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série L'Animal à six pattes © Le Cycliste 2001
Les notes
Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)
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Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

Eh ben, il semble un peu dépressif le Alzéal ! Parce qu'une BD aussi noire, c'est pas courant quand même. J'avais bien envie de la lire après avoir découvert l'auteur sur Le Pantin, et j'ai pris grand plaisir à découvrir ce diptyque bien différent. D'ailleurs je peux directement lui faire le plus gros reproche : c'est très vite lu, comme BD. On gobe les deux tomes en moins d'une heure et les planches sont souvent muettes. Mais c'est le seul gros défaut que je lui trouve. Pour le reste, l'auteur fait dans cette BD une sorte de portrait de l'humain en noir charbon, où même les bonnes intentions sont réduites à néant par son infinie bêtise. Ici pas de rédemption ou de fin heureuse. A cet égard, le premier tome en cercle rebouclant sur lui-même est franchement bien fait. La fin ironique est également délicieusement tragique. Le tome deux n'est pas en reste, ajoutant une nouvelle couche à cette noirceur. Pour un peu j'aurais presque pensé que ces deux tomes sont cathartiques pour Alzéal, tant c'est sombre de bout en bout. Tout y passe, entre la guerre et la malveillance, la violence, le sexisme, l'imbécilité crasse, ... Et le hasard malheureux qui viendra se greffer dessus. J'ai particulièrement aimé la fin qu'il a faite, sans un mot et sans rien. Juste un zoom sur un œil qui a vu trop de violence. Très belle fin, très juste. On en serait presque d'accord avec l'auteur, au final. Bref, sans trop m'épancher plus avant, j'ai beaucoup aimé ce récit et toute la noirceur qui s'en dégage. L'auteur touche juste, et son dessin sans fioriture et très peu détaillé rajoute au percutant du message. C'est le genre de BD que j'aime lire, parce que quand on tombe dessus sans trop savoir, on se prend toute la surprise de l'album en pleine tronche. Jusqu'à l'absurde de son nom, dont j'attendais une explication plus étoffée mais qui est finalement aussi stupide que tout le reste. L'auteur a fait fort, avec cette BD, et je suis ravi de l'avoir dénichée parmi la masse qui est produite chaque année. C'est une petite pépite que je garde soigneusement !

12/01/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Eh bien, quelle noirceur ! Surtout dans le premier tome, et dès le départ d’ailleurs, la violence, pour laquelle le lecteur doit attendre longtemps des explications, la violence donc domine, dégorge des corps décapités, percés, écrasés. Cette violence restera d’ailleurs jusqu’au bout au moins latente, avec quelques reprises brutales. Cette brutalité est accentuée par l’usage d’un Noir et Blanc relativement gras, un dessin assez simple (parfois brouillon), et l’absence de parole le plus souvent. Le propos semble être la dénonciation des guerres, leur absurdité (ici, le motif d’une guerre infinie et meurtrière, et des plus incongrues), mais la mise en œuvre m’a paru un peu légère. Il manque un peu de consistance, de profondeur à cette histoire – qui se laisse pourtant lire facilement. Deux tomes relativement épais (une centaine de pages chacun), mais avec une numérotation qui se poursuit de l’un à l’autre. Seules des considérations matérielles semblent avoir empêché la publication en un seul tome. Quelques scènes pas forcément utiles, des couvertures un chouia moins épaisses, et le tout aurait pu tenir en un seul tome je pense. Un diptyque qui mérite un coup d’œil quand même.

30/08/2017 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

J'ai finalement été un peu déçu par ce diptyque, j'en attendais trop. Parce que d'accord, c'est assez dynamique, surtout pour les scènes de combat, le graphisme a su se transformer pour être plus rêche, plus rude... Mais la plupart du temps j'ai trouvé le trait un peu trop amateur, "facile", manquant véritablement de consistance, de personnalité... Quant à l'histoire, même si parfois la simplicité est une vertu salvatrice, elle est ici relativement peu exploitée. J'ai eu du mal à poursuivre ma lecture dans le second tome, et même si au final la conclusion n'est pas mal, je n'ai pas passé un grand moment de lecture. Une curiosité, toutefois.

09/12/2010 (modifier)
Par juliette
Note: 3/5

Pour l'achat de mes BD je fonctionne à l'instinct, j'ouvre et immédiatement j'aime ou je n'aime pas le graphisme. J'ai ouvert cette série, j'ai adoré le graphisme simplifié et épuré et les taches d'encre brutes pour représenter les scènes de guerre, la violence qui y règne. Le dessin en noir et blanc est très agréable. Quant à l'histoire, j'ai trouvé la trame très intéressante car non conventionnelle. Les personnages principaux ne suivent pas une destinée habituelle, ils sont nature et torturés (je ne veux pas tout dire, il faut lire cette BD ! ). Par contre j'ai été déçue qu'elle se lise aussi vite. Il n'y a presque pas de dialogues et les dessins épurés permettent de parcourir la BD très vite. D'autre part j'aurais aimé que l'histoire continue, on reste sur sa faim !

24/08/2007 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pierig

Tout comme cac, j'ai difficile à noter cette bd qui est en décalage complet par rapport aux "canons" du 9eme art. Le récit est d’une noirceur totale du début . . . à la fin. Le dessin, très dépouillé, est sommaire avec des décors quasi-absents comme pour mieux se concentrer sur l’essentiel : les protagonistes. Pourtant, il n’y a pas de héros, pas de personnage central, juste une mission qui passera de main en main pour être accomplie. Alzéal propose ici une métaphore sur l’absurdité de la guerre. C’est une tragédie où la fatalité reste la grande gagnante. La narration sous forme de story-board quasi muet rend le récit très dynamique. Cependant, si j’ai apprécié le message sous-tendu, j’ai nettement moins accroché à cette noirceur souveraine. A lire donc mais je déconseille l’achat en neuf. A noter qu’on trouve ces albums en occasion aux alentours de 3 € pièce.

12/06/2007 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Un peu difficile de noter cette série, le sentiment n'est pas clair. Même s'il y a de bonnes choses, le récit ne m'a pas ébloui. Néanmoins le déroulement de l'histoire de M. Alzéal que je ne connaissais que de nom avant cette lecture, est très vif et la présence très faible de dialogues montre bien la rapidité des actions de même que la rapidité à tourner les pages. Chaque ouvrage fait environ 100 pages, et sont en effet tous les 2 très vite lus, la numérotation des planches du 2ème tome poursuit celle du premier. On ne ressent pas vraiment de coupure entre les 2, le tome 1 n'a pas de vraie fin. Concernant l'histoire, ça démontre l'absurdité des conflits humains et les horreurs de la guerre à travers ce monde et ces personnages évoluant dans un univers qu'on pourra qualifier de médiéval. Les dessins sont en noir et blanc, très peu détaillés et soignés, peu de décors, mais servent bien la "vitesse" du récit.

11/09/2004 (modifier)

Comment fait Alzeal ? En 2 bandes dessinées (le Pantin) presque muette, puisque les dialogues sont rares ici aussi, il arrive à faire deux bijoux ! Dans Le Pantin il y avait un côté triste qui se dégageait de chaque case avec ce petit pantin rejeté par la nouvelle génération, mais la conclusion avait une note optimiste malgré tout. Avec "L'Animal à 6 pattes", Michel Alzeal est d'une noirceur absolue. D'ailleurs les quelques lignes par lesquelles il commence cette BD sont très révélatrices de l'état d'esprit dégagé par les quelques 200 planches qui la composent : "Extérioriser ce que l'on a dans l'ombre, se défouler sur des pages, et se sentir libéré une fois qu'elles sont tournées." Autant le dire tout de suite, quand vous refermez cette BD, vous serez totalement anéanti par le manque d'espoir qu'elle dégage. Mais rien de gratuit, juste quelque chose de noir foncé. En tout état de cause, ne passez pas à côté de ce bijou !

09/11/2002 (modifier)