Kirouek

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

Barnabé et son fidèle oiseau vont tenter de rendre ses couleurs à une ville polluée par la "Rabougrite", une maladie qui rend tout gris.


Albums jeunesse : 6 à 10 ans Les petits éditeurs indépendants Maladies et épidémies

Il était une fois une grande ville à qui la mystérieuse "Rabougrite" avait pris toutes ses couleurs... Tout y est gris : les immeubles, les gens, leurs pensées... Seul Barnabé et son ami l'oiseau-bec (dont le cri, "Kirouek !", donne son titre à l'album) ont conservé leur couleurs. Leur secret ? Barnabé a réussi à préserver le dernier bouquinier, c'est-à-dire arbre à livres, de la ville... Un ultime livre pousse sur la branche du bouquinier mourant. Barnabé lui raconte une histoire, toujours la même, pour l'aider à mûrir. Il espère qu'un jour, il rendra à la ville ses couleurs grâce à lui.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Kirouek © Editions de la Gouttière 2001
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
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10/11/2002 | Cassidy
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Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Un drôle de conte… Une parabole sur le livre, et sa disparition progressive, rendant la vie morne et grise, littéralement. Au milieu de la morosité ambiante, un homme, Barnabé, qui résiste encore et toujours, préservant le dernier arbre, et par là même le dernier livre, le dernier espoir. L’arbre est déjà en lui-même une allégorie de la connaissance, et le lien (au-delà de celui, évident, constitué par le bois) avec le livre est tout trouvé. A partir de là, Nicolas Poupon va construire un conte plutôt bien fichu, assez facile à comprendre même pour les plus jeunes (disons à partir de 8 ans), emmenant le lecteur à réfléchir sur la place du livre dans la société. On pourra arguer que l’histoire est un tantinet longue pour son propos, mais l’idée de départ et l’argument sont vraiment intéressants. Le trait de Nicolas Poupon a forcément évolué, gagné en maturité depuis que Kirouek est sorti, mais sa patte est tout de même reconnaissable, malgré quelques menus tics de jeunesse. La mise en scène et les cadrages me semblent vraiment bons, et le travail sur la couleur –indissociable du propos- tout à fait approprié. Il faut savoir que l’auteur en a retouché et redessiné une partie pour la réédition de 2011, augmentant bien sûr le niveau d’ensemble Un conte incontournable.

24/06/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Je n’aime pas les séries « jeunesse », souvent niaises à mes yeux d’adulte, or ici ce n’est pas du tout le cas. Évidemment, le fait de citer des livres portant des noms de contes comme « Le petit chaperon rouge » ou « Blanche Neige », cela donne tout de suite une connotation très jeune à l’ensemble. Si l’auteur avait cité « Les misérables » ou « L’homme révolté », ça aurait logiquement ciblé un lectorat plus âgé, mais Nicolas Poupon préfère s’adresser au plus grand nombre en citant des contes connus de tous et de toutes les générations. Alors si vous évitez cette lecture pensant qu’elle n’est que pour les petits, vous vous privez d’une très belle histoire, originale, amusante, aux personnages attachants ou méprisables, à la trame souvent angoissante et au final joyeux et libérateur. D’autant qu’elle véhicule un débat essentiel, peut-on vivre sans livres, sans histoires, sans rêves et sans connaissance ? « La rabougrite » est une maladie triste et grise, celle de la misère intellectuelle, qui rend les gens stupides et hargneux. La narration faite de rimes, lui donne ce petit air propre aux contes, mais est à mille lieux d’être naïve ou même purement enfantine. Pour toutes ces raisons et parce qu'elle est visuellement en accord parfait avec le texte, cette B.D. est pour moi non seulement un énorme coup de cœur, mais je la classe aussi dans mes lectures indispensables.

16/06/2011 (modifier)