Aujourd'hui, demain, hier
En six histoires, Roman Muradov montre, tout en finesse et en intelligence, qu'on peut, plus que jamais, nourrir une ambition littéraire et faire de la bande dessinée. (texte de l'éditeur)
Absurde
Un personnage perd son innocence et doit la retrouver ; un autre amène un prêtre à un pique-nique ; un autre est illustrateur dans un New York fantasmé ; d'autres se parlent sans communiquer... En six histoires, Roman Muradov montre, tout en finesse et en intelligence, qu'on peut, plus que jamais, nourrir une ambition littéraire et faire de la bande dessinée. Jeu, humour, absurde, science-fiction... le registre est large pour celui qui s'est d'abord fait remarquer par son sens marquant et sublime de l'image. (texte de l'éditeur)
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Date de parution | 26 Août 2016 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Bon, bah ce n'est pas moi qui vais redresser la moyenne de cette bande dessinée... Clairement, je ne suis absolument pas rentré dans le délire. Je veux bien apprécier les oeuvres fantaisistes, oniriques, voire absurdes, du moment qu'il reste un fil directeur qui conserve un minimum de cohérence à l'ensemble. Ici, rien de tout ça. On ne sait pas trop quel est le but de cette bande dessinée, sinon de nous perdre complètement dans un univers graphique varié et délirant, d'inspiration plutôt cubiste (pour la majorité des histoires, en tous cas). La variété graphique de cet univers est d'ailleurs la seule qualité que je voudrai bien lui reconnaître, n'adhérant pas trop aux différents styles qui se succèdent. Quant aux différentes histoires, leur principe étant de n'avoir aucun sens, j'ai bien du mal à y trouver le moindre intérêt. Je trouve que l'auteur s'appuie trop facilement sur son humour supposé pour qu'on arrive à déterminer si c'est vraiment censé être de l'humour ou du foutage de gueule. En tous cas, si ça n'en est pas, c'est souvent bien imité. Alors ici ou là, on trouve quelque chose de plus concret, qui commence à attirer l'attention, mais ça va rarement très loin. A mon sens, la seule histoire un tant soit peu réussie est celle de la jeune fille qui a perdu son innocence. Bon, rien de bien transcendant, mais au moins, il y a des personnages, un onirisme intéressant et des graphismes qui ne partent pas dans tous les sens. Pour le reste, c'est très abstrait, parfois, on ne comprend même pas ce qui se passe (si tant est qu'il se passe quelque chose) et le dessin ne me suffit clairement pas pour me laisser porter par la seule force des images... Bref, il n'y a guère que l'éditeur pour voir là de la finesse et de l'intelligence, et encore peut-on légitimement supposer que c'est pour des raisons purement commerciales... En ce qui me concerne, je n'y ai vu qu'une nouvelle preuve que l'Art, s'il est quelque chose sans doute difficile à cerner et à définir, peut en tous cas facilement se définir par ce qu'il n'est pas : indéniablement, l'Art ne consiste pas - et ne consistera jamais - à faire n'importe quoi.
Je n'ai guère été convaincu par ces histoires courtes car trop décalées et abstraites à mon goût non pas que je recherche un peu de sophistication. Les considérations sont mi-philosophiques, mi-poétiques sur un mode assez bobo comme une abstraction de l'art. Il n'y aura pas de fil conducteur dans ce scénario qui part dans tous les sens. Graphiquement, c'est assez basique même s'il y a des effets au niveau des couleurs. Le décor ainsi que les personnages restent assez sobres. Le style reste d'inspiration cubique dans une forme assez géométrique. Bref, je n'ai pas été convaincu par cette œuvre d'ambiance par manque de visibilité essentiellement.
J’ai essayé, ré-essayé et essayé encore… Je n’y suis pas parvenu. Pourtant je sens bien que cet album possède quelque chose non seulement de différent et d’unique (ça, cela me semble évident) mais aussi d’intéressant et de poétique. Seulement voilà, impossible pour moi de rentrer dans l’univers de Roman Muradov. Je capte bien de ci de là certaines intentions (là une histoire se construit à l’envers et la lire en sens inverse permet de mieux la saisir, ici la répétition de paroles factuelles crée un sentiment étrange de déconnection avec la réalité, ailleurs la perte d’innocence donne lieu à une quête étrange dans un univers fantasmagorique) mais je reste en dehors. Pourtant cet album, qui regroupe plusieurs histoires courtes, n’est pas sans intérêt ne fusse que dans les différents styles graphiques employés, souvent osés et parfois difficilement lisibles et pourtant élégants. C’est étrange, vraiment étrange, différent. Cet album m’aura finalement fait le même effet que certains écrits de Ionesco : je sens bien qu’il y a quelque chose mais je passe systématiquement à côté. Je peux comprendre qu’un lecteur trouve ça résolument et définitivement culte mais, à titre personnel, je suis resté à l’extérieur, trop occupé à essayer de déchiffrer les intentions de l’auteur (sans y parvenir, en plus) pour vraiment apprécier l’album. En guise d'introduction, le traducteur de Muradov prévient le lecteur que l'artiste est quasi impossible à traduire, notamment du fait des jeux de mots nombreux qu'il dissémine dans ses histoires. C'est bien possible... Je ne sais pas si c'est la cause de mon rejet mais il s'agit certainement d'une des raisons de mon incapacité à rentrer dans cet univers.
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