Compadres
Western et lutte des classes.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle Les petits éditeurs indépendants Luttes des classes & conflits sociaux [USA] - Les déserts Nord-Américains
Septembre 1874, Missouri. Un cavalier avance dans la plaine chauffée à blanc. C’est un officier de cavalerie. Sur une petite butte, juché sur son cheval Appaloosa, un Indien l’observe. Quelques minutes plus tard, Two Moons le renégat, fouille les poches de l’officier qu’il vient de tuer. Octobre 1874, Oklahoma. À la tombée du jour, sous une pluie violente, un homme tire par la bride avec grande difficulté, une mule formidablement chargée. L’homme lève le visage au ciel : « Putain de pays ! Putain de mule » hurle Antoine, jeune communard, qui a fui l’impitoyable répression des troupes versaillaises. Une silhouette approche dans la nuit, Antoine ne l’a pas vu : c’est Two Moons. Une silhouette approche dans la nuit, Antoine ne l’a pas vu : c’est Two Moons. Texte : Sarbacane
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Date de parution | 05 Octobre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'ai trouvé cette lecture mi-figue mi-raisin. En effet le scénario de Colin-Thibert malgré quelques réserves sur le personnage de Two Moons est bien construit et dynamique. Cette réunion de l’Internationale Socialiste dans une mine de l'Oklahoma en 1874 est assez incongrue mais plutôt originale. Il y a plusieurs facilités scénaristiques mais le récit se lit d'une façon assez plaisante. J'ai beaucoup moins adhéré au graphisme de la série et surtout à une mise en couleur qui travaille beaucoup trop sur des ocres trop sombres. Cela donne une ambiance monotone qui manque de lumière. Les extérieurs mériteraient un peu plus de détails à mon goût et les personnages manquent un peu de volume. Une lecture récréative pour les amateurs de western (sauf Agecanonix) mais qui ne m'a pas trop accroché. 2.5
"Un très bon western qui réjouira les aficionados" nous dit l'ami Sloane dans son avis... ouais eh bien moi je ne suis pas de cet avis ; je pense être un aficionado du western, je l'ai assez répété ici sur BDT, mais celui-ci, non. La cause en est simple, c'est qu'un western illustré par un tel dessin, je peux pas, non c'est pour moi beaucoup trop rédhibitoire, c'est laid et impropre, avec en plus une colorisation unique dans des tons ocre, je trouve ça monotone. Ma vision du western doit passer par un dessin lissé, fignolé, appliqué, bref du beau dans le style de Giraud, Derib, Swolfs ou Meyer, et pas ces cases aux décors minimalistes où les silhouettes sont tassées, avec des visages qui n'en sont pas, c'est pas du dessin par endroits, c'est du gribouillis, non ça le fait pas ! je ne peux pas lire une Bd western dessinée ainsi. C'est dommage parce que le sujet est intéressant, si la partie graphique avait été à la hauteur, j'aurais pu être fan de cet album, c'est un western âpre, violent et sans pitié, qui reprend pas mal de situations déja vues, mais en y intégrant un aspect méconnu de l'Histoire américaine, celui des luttes ouvrières dans les mines, cet élément est intéressant. De plus, l'amitié improbable liant 2 hommes que tout oppose, avec cet Indien et ce Français qui se respectent, c'est aussi une bonne idée, mais après tout, le coup du Français ayant vécu la Commune en 1871 et arrivant dans l'Ouest, a été mieux traité dans L'Indien Français. Vraie note : 1,5/5.
Un Western crépusculaire que j'ai beaucoup apprécié de par son originalité dans le traitement du thème. Celui-ci est fort classique avec la rencontre de deux hommes forts différents et bien sûr l'affrontement avec le tyran local, ici un propriétaire de mine qui hurlerait si on lui parlait d'un CHSCT. La première partie prend son temps et installe un climat que j'ai beaucoup aimé entre ces deux hommes qui apprennent à se connaître. À l'arrivée dans la mine, c'est presque une autre histoire qui commence puisque l'on y retrouve d'autres exilés qui ont connu diverses fortunes révolutionnaires dans leurs pays respectifs. Dès lors c'est la mise en place d'un programme pour améliorer les conditions de travail, de vie, des ouvriers auquel nous assistons. Comme d'habitude tout finit dans un bain de sang, jusqu'à la chute finale qui est à mon sens fort bien trouvée. Un mot du dessin pour dire qu'il est particulier, âpre, haché, mais au final très intéressant avec une colorisation sépia du plus bel effet. Un très bon western qui réjouira les aficionados.
Un western fort original. Où un jeune ferronnier parisien et violoniste sera amené à faire un bout de route avec un indien sur le chemin de la vengeance. Où chacun des 2 protagonistes abattra son jeu en fonction de sa culture et de ses ambitions. La première partie de récit m'a un peu décontenancé. D'une part je ai pas trop adhéré au dessin. Non que cela soit laid, mais c'est torturé et la colorisation est particulière. En plus, cette relation entre les 2 hommes m'a paru imparfaite. Les rebondissements (la flasque puis le vol de chevaux) m'ont paru artificiels. Pour autant, cela va s'améliorer après l'embauche à la mine. On va retrouver ici une thématique régulière du western, avec l'omnipotent patron qui règne sans partage sur une mine lui apportant fortune au détriment des ouvriers, payés au lance pierres, et soumis à l'obligation d' acheter subsistance, boisson et cuisses au même patron, pour le prix de leur salaire. Classique, comme l'armée de gâchettes embauchées pour maintenir cet état de fait. L'originalité va venir de cette lutte des classes boostée par quelques européens fortuitement issus de zones où celle ci est fort connue. Cette partie va se montrer plus intéressante m'a absorbé. Jusqu'au twist final fort bien trouvé. Une bonne lecture, originale et prenante, si on passe outre les quelques défauts évoqués.
J'aurais sans doute mis une meilleure note sans une fin qui gâche tout. Je n'ai pas accepté cette conclusion sans doute trop dur et trop âpre qui arrive comme un virage inattendu. Cela m'arrive assez rarement car je suis plutôt bonne pâte. Le graphisme n'est pas également le fort de cette oeuvre. Non, c'est plutôt la relation plutôt improbable entre un ex-communard et un indien dont la famille a été massacré dans le Grand Ouest sauvage. Il vont essayer de mener une révolution communiste dans une mine d'or contrôlé par un affreux capitaliste qui fait régler la terreur à coup de revolver. Il y a un mélange de genre qui peut détonner mais curieusement, cela passe bien. En conclusion, un western pour le moins original qui possède d'indéniables qualités.
Oklahoma, 1874. Antoine, Communard français exilé en Amérique après la répression sanglante de la révolte parisienne se lie d'amitié avec Two Moons, seul indien survivant du massacre de sa tribu. Ensemble, ils vont se faire une place à South Mountain, petite ville perdue au milieu du desert où tout le monde vit de l'exploitation d'une mine de cuivre. Antoine fait son trou du côté des travailleurs et Two Moons est engagé dans le service d'ordre de la bourgade tenue par l'omnipotent propriétaire de la mine. Peu à peu la révolte gronde. Les mineurs remettent en cause la sécurité et les prix prohibitifs des commerces appartenant à leur patron. Les deux amis se retrouvent dans des camps opposés... Un western âpre et violent, ce n'est pas nouveau, mais sur une thématique sociale, c'est déjà moins ordinaire. Dessiné par Pontarolo dont le trait est expressioniste et le travail sur la couleur des plus particuliers, cela devient carrément original.
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