Taïpi - Un paradis cannibale

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Adaptation du premier roman homonyme semi-autobiographique d'Herman Melville. Dans les années 1840, Tobby et Tom se sont engagés à bord d'un baleinier américain et voguent sur l'Océan Pacifique. Après six mois en mer, ils ne supportent plus les autres membres de l'équipage ni les brimades quand apparaît enfin l'archipel des Marquises. Ils décident de s'enfuir et sont finalement recueillis... par les Taïpis, indigènes cannibales !


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Adaptations de romans en BD Cannibalisme La Polynésie française

Dans les années 1840, Tobby et Tom se sont engagés à bord d'un baleinier américain et voguent sur l'Océan Pacifique. Après six mois en mer, ils ne supportent plus les autres membres de l'équipage ni les brimades quand apparaît enfin l'archipel des Marquises. Si celui-ci est officiellement une possession française, l'intérieur des îles est encore sauvage, occupé par diverses tribus dont les Taïpi, des cannibales, et les Haapas, habitués à faire du troc avec les étrangers. Le plan des deux hommes est simple : fausser compagnie à leurs camarades dès le pied posé sur l'île, et s'enfoncer dans la montagne afin de rejoindre les Haapas pour un temps avant de trouver un autre bateau qui les ramènera à la civilisation. Rapidement, Tom et Tobby se perdent, le premier se blesse, et ils sont finalement recueillis... par les Taïpis !

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Mai 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Taïpi - Un paradis cannibale © Gallimard 2016
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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29/11/2016 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Adaptée d’un roman que je ne connaissais pas, cette histoire se déroule dans le cadre exotique des Marquises – fortement attaché dans l’imaginaire occidental – le mien en tout cas – à l’exil de Paul Gauguin et aux tableaux qu’il lui a inspiré. On n’en retrouve pas grand-chose ici, que ce soit au niveau graphique ou historique. En fait, j’ai lu cette histoire sans déplaisir, mais avec toujours un sentiment de retenu, un goût de « trop peu ». Le dessin moderne, faussement maladroit n’est pas désagréable (même s’il peut rebuter les amateurs du FB classique), mais il ne rend pas suffisamment grâce aux paysages polynésiens. L’intrigue elle-même semble comme engourdie par la moiteur de l’ambiance. C’est très lisible, mais il y manque un je ne sais quoi, quelque chose d’épique, d’éperdu comme on pouvait le trouver dans les romans de Conrad. A emprunter à l’occasion.

01/06/2023 (modifier)
Par Mosath
Note: 3/5
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Taïpi est à l’origine un roman de Melville, écrivain américain qui a bourlingué pendant quelques années dans le Pacifique et en particulier dans les îles de Polynésie Française. L’histoire ici ne concerne finalement que les quelques semaines qu’il a passées à Nuku Hiva, la grande île des Marquises, après avoir déserté d’un baleinier. Quand on pense aux Marquises, c’est inévitablement les traits et les couleurs des tableaux de Gauguin qui viennent à l’esprit. Bon, ici on est loin de Gauguin, mais j’ai aimé le côté crayonné et les couleurs un peu pastel qui s’accordent bien avec l’ambiance générale du récit. Je suis toutefois d’accord avec Ro, les scènes de nature sur grande case manquent cruellement de détail, et c’est dommage, car elles ne rendent pas hommage aux paysages de la Terre des Hommes, qui sont croyez-moi, grandioses. Un One shot sympathique et agréable à lire, sans révélation.

31/01/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Un récit qui a le souffle des romans d'aventure exotique du 19e siècle. Il met en scène deux marins américains, membres d'équipage d'un baleinier, qui décide de fuir le bord de ce dernier pour trouver refuge à l'intérieur des terres des îles Marquises alors encore sauvages. Mais s'étant perdus et blessés, ils se retrouvent recueillis par une tribu indigène cannibale dont ils ont toutes les peines du monde à comprendre les motivations : sont-ils prisonniers ? Sont-ils en sécurité ? Vont-ils être mangés ? Le cadre et le contexte sont assez originaux pour attirer l'intérêt. La relation entre simples pêcheurs américains et militaires français en 1842 n'est pas un sujet souvent vu, pas plus que l'intégration de ces mêmes américains au sein d'une tribu indigène dont la culture mêle une évidente sagesse bien terre à terre tout en pratiquant le cannibalisme. On est rapidement dépaysé et c'est agréable. Le dessin est assez simple, tout en crayonnés façon Nouvelle Bande Dessinée. Même s'il est efficace et clair, j'avoue ne pas être tombé sous son charme. Notamment, certaines grandes cases pour montrer la végétation sauvage de l'île sont assez décevantes car elles m'ont donné l'impression de voir simplement de plus grosses hachures crayonnées. L'histoire m'a intéressé mais la mayonnaise n'a que moyennement pris. Il se dégage peu d'émotions hormis la curiosité de voir cette société indigène complexe et plutôt sympathique au final. La conclusion du récit est également un peu plate, sans grande surprise ni réel développement. Bref, c'est une lecture plaisante et intéressante mais il lui manque quelque chose pour marquer la mémoire.

29/11/2016 (modifier)