Man-Thing - Le Monstrueux Homme-Chose
La dernière histoire de Man-Thing par le scénariste Steve Gerber. Cet album repend aussi une vieille histoire de Man-Thing des années 70 dont la dernière histoire est la suite. Il y a aussi la première histoire mettant en vedette Man-Thing.
Marvel Super-héros
Nous vous présentons la dernière aventure de l'Homme-Chose racontée par Steve Gerber et magnifiée par les peintures de Kevin Nowlan. Un récit brillant et original, entre l'horreur et l'introspection psychologique. En annexe, le prologue signé Gerber et John Buscema, et la première apparition de l'Homme-Chose en noir et blanc. Texte: L'éditeur
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Date de parution | 06 Mars 2013 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Intégrité artistique - Ce tome contient l'histoire complète en 3 épisodes parus en 2012, écrite par Steve Gerber et illustrée par Kevin Nowlan qui réalise également la mise en couleurs. Ce tome comprend également l'épisode 12 de la série Man-Thing (paru en 1974), ainsi que la première apparition de Man-Thing dans Savage Tales 1 paru en 1971. Song-cry of… the living dead man (18 pages, scénario de Steve Gerber, dessins de John Buscema, encrage de Klaus Janson) - La créature Man-Thing est attirée par les fortes émotions qui émanent d'un asile d'aliénés désaffecté. À l'intérieur Brian Lazarus, un écrivain, est en proie à des émotions qui s'incarnent en des individus lui réclamant tout un tas de choses. Il devra son salut à l'ingérence de Sybil Mills. Cette histoire est placée après celle de Gerber et Nowlan, mais il vaut mieux la lire en premier, car la suivante y fait référence. Dans années 1970, une nouvelle génération de scénaristes débarque dans le monde des comics avec des ambitions dépassant la simple histoire de superhéros, et un mode de pensée enraciné dans la contre-culture, avec des opinions politiques de gauche. Parmi eux, Steve Gerber ressort comme créateur inventif et capable d'utiliser le genre Superhéros pour écrire n'importe quel type d'histoire. Il est passé à la postérité pour les aventures hors du commun d'une non-équipe de superhéros (Defenders), pour les pérégrinations d'un canard parlant caustique (Howard the duck) et Man-Thing, un personnage qu'il a tellement fait sien que personne après lui n'a pu en tirer quelque chose après lui. Man-Thing est une créature végétale des marais dépourvue d'intellect, capable de ressentir avec acuité les émotions, et tous ceux qui éprouvent de la peur brûlent à son contact. Dans ce premier épisode, l'esprit empathique de Man-Thing est agressé par les émanations psychiques de Brian Lazarus. Steve Gerber raconte l'histoire d'un individu qui passe trop de temps tout seul dans sa tête et qui n'accepte pas les compromis qui accompagnent le passage à l'âge adulte, l'abandon de sa soif d'absolu. le résultat est une plongée dans les névroses ordinaires de tout adulte composant avec les nécessités matérielles de la vie, mais aussi d'une personne créative utilisant ses talents à des fins mercantiles (un scénariste de comics par exemple). Les illustrations de John Buscema (plutôt ses crayonnés, achevés par Klaus Janson) sont professionnelles, sans être très jolies ou très attractives. En un épisode, Steve Gerber prouve de manière éclatante qu'un monstre de boue et de plantes peut servir de dispositif narratif pour évoquer le mal être de la vie en société, du créateur à l'imagination réduite en esclavage au service du profit. 5 étoiles. - Screenplay of the living dead man (62 pages, Gerber & Nowlan) - Une dizaine d'années plus tard, Brian Lazarus est de retour dans le marais. Il recroise la route de Sybil Mills. Il est de nouveau en proie à de violentes émotions, et il s'adresse constamment à une espèce de petite plante anthropomorphe qui est à ses cotés et qu'il a affectueusement surnommée Mindy. À nouveau la force des émotions de Brian perturbe Man-Thing. Dans les années 1980, Marvel Comics annonce un nouveau récit de Man-Thing écrit par Steve Gerber et illustré par Kevin Nowlan ; mais ce dernier tarde à réaliser le projet. Gerber décède en 2008. L'histoire paraît en 2012. Elle constitue un prolongement de l'histoire de Brian Lazarus. Il a fini par se marier et trouver sa place dans la société. Mais le chômage a remis en question cet équilibre fragile et il est de retour dans les Everglades. Gerber écrit une histoire sur l'industrie du divertissement et un créateur nourrissant cette machine (en lui sacrifiant son intégrité artistique) qui doit être nourrie en permanence, pour débiter un flux ininterrompu d'émissions, de spectacles et de films. Son constat est noir et impitoyable. Kevin Nowlan utilise un style très affirmé qui peut demander un temps d'adaptation au lecteur. Les formes sont détourées par des traits fins presque fragiles, et les couleurs apportent autant d'informations visuelles que les crayonnés. Afin de satisfaire aux exigences du scénario, il mélange une approche réaliste des personnages et des endroits, avec les manifestations virtuelles de l'esprit de Lazarus sous une forme plus enfantine. Sa mise en couleurs permet de lier les 2 modes de représentation sans solution de continuité. Il a une capacité très déconcertante à capturer l'expression d'une émotion sur un visage au travers d'un rendu très personnel. Il n'hésite pas à recourir à un registre graphique moqueur ou exagéré pour introduire une forme de dérision et de second degré qui décuple la dimension critique du scénario. En fait Nowlan ne se repose sur aucun des codes graphiques habituels des superhéros, pour un résultat idiosyncrasique qui complémente le scénario, ajoutant une dimension onirique, une saveur particulière unique. 5 étoiles. - … Man-Thing (11 pages, noir & blanc, scénario de Gerry Conway & Roy Thomas, illustrations de Gray Morrow) - Il s'agit du récit des origines de Man-Thing, la transformation de Ted Sallis en cette créature des marais. Le tome se termine avec la courte histoire relatant la première apparition de Man-Thing. Il s'agit d'une histoire d'horreur avec une chute rapide. En onze pages, le lecteur apprend tout ce qu'il y a à savoir sur Man-Thing pour apprécier ses histoires. 4 étoiles pour l'intérêt historique, dans une histoire qui n'a pas trop mal vieilli.
2.5 Steve Gerber était un auteur de comics dont les scénarios étaient spéciaux. Son œuvre m'intéresse, mais malheureusement il n'y a pas beaucoup de ses histoires qui sont parues en album en français et même en anglais ce n'est pas toujours facile de trouver ses histoires. Cet album met en vedette l'un des deux personnages fétiches de Gerber avec Howard le Canard (quoique contrairement à Howard Gerber n'est pas le créateur de Man-Thing). Man-Thing est donc la version Marvel de Swamp Thing quoiqu'il me semble que Man-Thing est le premier qui soit apparu, mais seulement deux-trois mois avant. Le run de Steve Gerber sur ce monstre est considéré comme un classique du comics. L'histoire principale de cet album est la dernière écrite par Gerber avant de mourir et c'est en fait la suite d'une histoire de Man-Thing qu'il a écrite dans les années 70 et qui est aussi présente dans l'album. L'histoire met en vedette un scénariste de télé névrosé et dont les démons intérieurs apparaissent sous la forme de créatures grotesques. L'histoire est assez spéciale vu qu'on a droit à plusieurs délires de la part de Gerber. Man-Thing est assez peu présent. Les créatures ont un coté cartoon alors que le reste est réaliste. Cela m'a donné un peu l'impression de lire une version comics d'un film du style Roger Rabbit qui mélangerait les humains et les cartoons. Le récit n'est pas mauvais, mais je ne criais pas au génial. J'ai eu la même impression que lorsque j'ai lu Howard The Duck : c'est sympa un moment, mais à la longue cela devient un peu agaçant. Au final, j'ai une impression mi-figue, mi-raisin et pour le moment je suis plus convaincu par les récits de super-héros conventionnels de Gerber que par ses récits spéciaux. Le récit par Buscema et Gerber des années 70 qui introduit le scénariste de télé est assez moyen. Le personnage manque de charisme et l'histoire vaut surtout pour son dessin. L'autre récit qui montre les origines de Man-Thing est pas mal.
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