La Petite Mort(e)
Dans la famille Mort, on est faucheur de père en fils depuis que le trépas existe. Mais un jour, une gaffe protocolaire va changer ça. Papa Mort est dépité de vous annoncer la naissance de… La Petite Morte !
La Mort
Personnage détestable et misogyne, Papa Mort, déçu d’avoir une fille, place la Petite Morte en école privée où ses copains de classe sont des faucheurs issus du folklore d’autres pays. Après des débuts difficiles, elle devient amie avec Mictlantecuhtli l’Aztèque (mais tout le monde l’appelle Mic), Hel la Scandinave et Orcus le Romain. Et surtout, elle tombe amoureuse de Patrick, le seul humain de l’école…
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Date de parution | 16 Octobre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Davy mourier est un artiste de talent. Je l'ai d'abord connu avec Bad News que j'adore, un monument d'humour. Et que dire de la petite mort, un chef d'oeuvre d'originalité et dont l'adaptation web est tout aussi fantastique. Il retourne dans cet univers pour nous proposer la petite morte, je lis la bd et regarde en même temps la série web. C'est toujours aussi cool. Bravo Davy, continue comme ça, ça fait plaisir de voir des artistes aussi talentueux en France ??
Difficile de résumer quelque chose qui n’est pas résumable… En fait, cet ouvrage est de l’ordre de l’indescriptible. Avec La Petite Mort, Davy Mourier avait réussi à produire quelque chose d’original sur le plan graphique, avec un humour noir très particulier qui faisait mouche pour peu que l’on rentre dans son univers de geek corrosif. Était-ce une bonne idée de prolonger la trilogie avec cette Petite Morte, progéniture féminine de la Petite Mort ? Pas sûr, et pas sûr non plus que la fifille en soit la digne héritière. Bien sûr cet album n’est pas une suite, si ce n’est qu’il reprend certains personnages. On y retrouve le même format, sans les strips et avec plus de narration, avec toujours des inserts de fausses pubs, mais entretemps il s’est passé quelque chose d’étrange, d’inexplicable, qui semble avoir complètement dénaturé l’esprit de la trilogie. Serait-ce dû à un manque de préparation ou d’inspiration ? Un peu des deux sans doute… Non seulement l’histoire est décousue, mais elle intègre des éléments « sérieux » voire tragiques, du moins dont il est difficile d’en rire - en l’occurrence la violence conjugale -, mais les gags sont devenus ici comme mécaniques, aucunement drôles, avec des calembours dignes d’une cour de récré. Du coup, il y a des chances pour que le lecteur reste perplexe et se demande si cette « excroissance » bizarre de La Petite Mort a vraiment été conçue pour faire rire. A moins qu’il ne s’agisse tout simplement d’un suicide éditorial, ce qui à la limite paraîtrait compréhensible vu le thème abordé… La série-mère était caractérisée par un humour déjà très décalé qui pouvait passer pour hermétique aux yeux de certains, mais « La Petite Mort(e) », elle, opère un nouveau décalage qui rend l’objet… sans objet. Une mortelle déception.
C’est sans connaître la première série de l’auteur, « La Petite Mort », que je découvre ce nouvel album qui, sans être une suite, en reprend les personnages principaux (mais la lecture de la 1ere série n’est pas indispensable). Sauf que cette fois-ci, Julien, le fils de la petite-mort qui a repris le flambeau de pôpa va lui aussi être père… mais d’une fille… Alors forcément machiste comme il est, c’est juste impensable et c’est le drame. Si le pitch est plutôt drôle et permet à l’auteur de fourbir un humour acerbe sur le thème des relations homme/femme, j’ai trouvé l’ensemble assez inégal. Entre l’humour parfois (très) noir – qui lui est loin de me déranger – un autre plus scato’ – qui lui m’ennuie plutôt qu’autre chose – et un dernier volet d’intermèdes publicitaires déjantés, le spectre est un peu fourre-tout et assez inégal à mon goût. Si certains gags m’ont bien fait marrer, d’autres m’ont plutôt fait souffler qu’autre chose. Et graphiquement on retrouve un peu le même décalage. Mention spécial tout d’abord à l’objet : une très chouette réussite ! Format moyen peu commun et une première de couv’ très réussie qui donne envie d’ouvrir l’album. Ensuite ça se complique. Fi du noir et blanc qui caractérisait la série mère et qui a mon sens collait très bien avec ce personnage de la mort ; là, même si celui-ci domine, il s’émaille de couleurs assez tranchées qui ne sont pas toujours très heureuses. Si le violet des cheveux de la Petite Morte ou le rouge de certaines scènes sanguinolentes sont pertinents, les intermèdes publicitaires ou certaines planches jouant avec la couleur sont pour moi sans trop d’intérêt. Malgré un bel objet et les bonnes idées qui s’égayent au fil de l’album je sors donc de ma lecture un peu déçu et pas franchement conquis. Dommage.
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