James Bond 007

Retrouver James Bond en BD n'est pas ce que je désirais le plus, le célèbre agent avait déjà fait l'objet d'adaptations en BD dans une version anglaise dès 1962 par John McClusky et l'australien Larry Horak, je crois que ça paraissait en France en strip dans France Soir, un peu comme pour Modesty Blaise, ça ne m'a jamais trop intéressé, et en tout cas, ces strips n'ont rien ajouté à la gloire de 007. A cette époque, il n'y avait encore que très peu de films, mais aujourd'hui, après plus de 20 films qui ont usé 6 acteurs différents, est-ce que ça valait le coup de faire une Bd sur ce personnage ? en tout cas, moi en tant que fan bondien, mais surtout des films (et accessoirement des romans que j'ai tous lus), je n'en avais pas vraiment envie. C'est peut-être pourquoi l'adaptation en bande dessinée de 1962 n'a pas eu un retentissement exceptionnel et que c'est resté discret. C'est pourquoi cette nouvelle tentative me semblait prendre le risque de n'être que transparente et peu attractive face à la franchise cinématographique qui est trop prépondérante, et au vu de la lecture des 2 premiers albums, j'ai un peu cette impression. Je savais aussi que les comics sous licences commerciales sont rarement des réussites, car il est difficile de s'offrir les services d'un dessinateur réputé ou très doué quand on vient de débloquer un paquet de dollars pour obtenir les droits d'adaptation. Bon, les auteurs Ellis et Masters, je ne connais pas, je ne sais pas ce qu'ils ont fait avant, mais à première vue, le but de l'éditeur a été de redonner une nouvelle jeunesse et une vraie modernité au personnage, et déjà ils évitent l'adaptation des romans en optant pour des récits totalement inédits. Dans ce tome 1, l'intro est réussie, avec un 007 qui élimine l'assassin du confrère 008, ensuite le scénario se fait plus conventionnel, avec des thématiques explorées assez variées au sein d'une narration plutôt rythmée, mais il est dommage que certains rebondissements soient un peu galvaudés, et chose étonnante, il n'y a pas de Bond girls. Le héros penche carrément vers la figure de Daniel Craig, c'est un Bond brutal, entêté, très cynique, sans trop d'humour et tête brûlée, qui est aussi malmené, ce qui est rare ; les auteurs proposent un personnage qui reprend apparemment les grandes lignes de ses versions cinéma, plus proche de Ian Fleming, en s'écartant du Bond incarné par Sean Connery ou Pierce Brosnan. Dans l'ensemble, j'ai trouvé cet album plutôt moyen, tout juste acceptable. Le tome 2 est encore plus classique, le scénario n'est pas plus inspiré même si l'on sent que ça fonctionne pas trop mal ; sans doute que des amateurs bondiens comme les fans de romans d'espionnage pourront se laisser prendre par cette série, mais pour moi c'est pas avec elle que le personnage va se tailler une solide réputation en BD. Somme toute, c'est juste correct et suffisant pour passer un moment agréable de lecture, mais encore une fois, ça ne va rien révolutionner dans le genre. Le dessin non plus n'est pas renversant, il y a des cadrages efficaces, mais j'ai relevé de petites erreurs de proprotions, bref il fait le job mais il est sans génie. Comme je suis gentil et que je suis très Bondien, je met 3/5 mais ma note réelle est plus proche du 2,5/5.

13/07/2020 (modifier)

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Et revoilà James ! Je ne vous ferait pas l'affront de faire les présentations, ici nous sommes dans une adaptation des plus classiques du personnages de Ian Flemming. Notre beau gosse au flegme et à l'humour tout britannique se retrouve en mission à Berlin pour tenter de démanteler un réseau de trafic de drogue plus que suspect et qui dépasserait se simple délit... Et effectivement, ce qui se cache derrière est de toute ampleur... J'ai apprécié de retrouver dans ce James Bond un personnage plus sombre et violent que ce que le cinéma avait pu nous donner à voir. Warren Ellis nous sert un James Bond où l'efficacité prime, quels que soient les moyens nécessaire pour mener à bien sa mission. N'attendez pas non plus d'extravagances, l'histoire est dans la lignée classique du personnage traditionnel et j'ai même regretté le manque certain d'un petit grain de folie qui aurait pu relever le tout. Côté dessin, Jason Masters joue aussi dans l'efficacité. Son James Bond est plutôt fidèle à l'image qu'on se fait du personnage. Son découpage est efficace et tient bien le rythme du récit. Dommage par contre que ses décors soient un peu "vides" et la colorisation de Guy Major trop en aplat à mon goût ne fait que renforcer ce sentiment. Au final, les inconditionnels du personnage devraient s'y retrouver et passer un bon moment de lecture en faisant abstraction des quelques défauts soulignés. *** tome 2 *** Dans ce 2e opus, c'est une guerre intestine entre le MI 6 (Affaire extérieures britanniques) et le MI5 (Affaires intérieures) qui va guider les balles de note serviteur de sa majesté. En effet, le MI5 semble mettre beaucoup d'énergie à contrecarrer les pouvoirs du MI6 sur le territoire britannique. Heureusement, notre 007 n'est pas du genre à s'en laisser compter et va éclaircir ce qui se trame derrière tout ça de façon toujours aussi délicate et expéditive :) On retrouve sous la plume de Warenn Ellis un Bond brutal, à la gâchette facile, qui rend honneur au personnage sombre des romans de Ian Flemming. Reprenez les ingrédients conspirationnistes traditionnels, le retour du Spectre et quelques jolies demoiselles, et les amoureux du personnage ne pourront qu'apprécier. Reste le dessin de Jason Masters dont je ne suis pas fan. Je le trouve un peu raide et figé (dommage pour une série d'action...), les décors sont un peu trop tirés au cordeau, et gros point faible à mon goût : la colorisation. Cette mise en couleur informatique à coup d’aplats et de dégradés manque furieusement de nuances et de chaleur. Alors, en faisant abstraction de cette remarque (oui je sais c'est pas évident), on passe un moment de divertissement somme toute agréable quand on reste comme moi un fan du personnage. (2.5/5)

14/12/2016 (MAJ le 13/09/2017) (modifier)

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