Dark Souls
Inspiré du célèbre jeu vidéo de type action-RPG
Jeux vidéo
Au commencement, il y avait l’Âge des Anciens, où les dragons ancestraux régnaient. Puis vint le Feu. Quelques individus, cachés dans les Ténèbres, y découvrirent un nouveau pouvoir et se soulevèrent contre les dragons et les décimèrent. C’est ainsi que débuta l’Âge du Feu...
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Date de parution | 30 Novembre 2016 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Etant moi-même un grand fan des jeux From Software (dont Bloodborne est également une adaptation), je ne vais pas faire l’affront de répéter les principales caractéristiques de ces jeux exigeants et punitifs mais ô combien gratifiants par un gameplay aux petits oignons. C’est toujours la même recette avec quelques variations (un aventurier dans un monde cryptique dévasté et inhospitalier). Dark Souls est le jeu le plus populaire de la série. Le succès aidant, il apparait presque comme logique d’en faire une libre adaptation d’autant plus que le thème Heroic Fantasy a toujours fait recette en bande dessinée franco-belge, manga ou comics. Chaque histoire est indépendante et complète et on en compte 5 en version originale. A priori Hachette n’a guère l’intention de tout publier et s’en tiendra aux deux présents tomes. Hélas on peut comprendre pourquoi à la lecture même si cette dernière n’offre rien de honteux. Il s’agit toujours et encore de la même quête éculée du simple mortel défiant des demi-dieux enragés même si la frontière entre le bien et le mal s’amincit considérablement ici pour une bonne et simple raison : les héros sont déjà morts et poursuivent un cycle de vengeance tout en réfutant un passé bien peu glorieux. Le souci reste constamment le même : les récits sont parsemés de quelques clins d’œil aux amoureux des jeux (coucou Chevalier Solaire !) mais abandonnent rapidement la poésie morbide et solitaire des jeux. Ici on passe d’un ennemi à l’autre sans se soucier d’une quelconque cohérence narrative. Les décors sont interchangeables et l’ensemble va bien trop vite pour captiver l’attention. Il reste de jolies pages bien dessinées mais peu encrées, une lecture sans ennui ni intérêt quelconque et je doute fortement que les amateurs des jeux comme les non initiés soient marqués par une histoire générique. Rien de honteux ni de mémorable, il y a bien mieux en Dark Fantasy et pouvant même rappeler Dark Souls. Le travail des deux auteurs prouve une fois encore qu’une adaptation d’un jeu vidéo n’est pas une mince affaire et que beaucoup peuvent encore s’y casser les dents.
Encore une fois, une adaptation d'un très grand jeu vidéo qui passe assez mal le cap de la bande dessinée. A quand une adaptation qui serait une réussite ? Il est vrai que je désespère un peu... Par contre, j'ai beaucoup aimé le dessin qui nous permet de rentrer assez facilement dans cet univers peuplé de monstres et autres morts-vivants. On va suivre une héroïne guerrière et amnésique qui souhaite retrouver la trace d'un dragon afin de protéger et sauver le royaume dans un monde plutôt hostile. C'est vrai qu'il y a une bonne lisibilité mais avec un scénario simple et parfois creux et sans surprise avec tout un lot de clichés. Je me suis très vite lassé car ce n'était pas vraiment passionnant. Que dire également de cette fin assez vite expédiée et plutôt maladroite ? Rien d'autre à ajouter.
Étant un passionné de la licence, j’en attendais peut-être trop de ce titre dont je guettais la sortie en France et qui s’avère être un fiasco complet. Pour commencer, le scénario est en-dessous de tout. Dark Souls c’est une ambiance funèbre qui s’écoule à un rythme languissant, nappé d’une musique ensorcelante, où le joueur a peu de dialogues avec des PNJ souvent abattus et où il peut profondément ressentir cette expérience de jeu en solitaire. Son créateur le japonais Motoi Sakuraba, s’est inspiré de ses lectures fantasy de jeunesse qu’il lisait en anglais, mais n’étant pas très doué pour cette langue il comblait les vides avec son imagination. Le jeu est non seulement exigeant et ardu de par son gameplay mais aussi de par son histoire qui disperse des éléments par-ci par-là en laissant le soin au joueur de recoller les morceaux. Pour mettre en place une telle toile il faut du temps, il m’a fallu près de 80 heures de jeu pour finir le premier Dark Souls et parvenir à saisir tous les enjeux et le rôle de chacun. Je suis un peu désolé pour George Mann qui a à sa décharge certainement des contraintes sur le nombre de pages imposées, mais le récit qu’il nous concocte ici fait penser à un résumé vite torché d’une aventure Dark Souls. Il ne se dégage aucune atmosphère faisant penser à la licence. Enlevez le titre Dark Souls et on a l’impression de lire de la fantasy « random » du style Dongeon & Dragons : un lieu, un boss, changement de lieu, changement de boss, étape suivante jusqu’au boss final. L’autre source d’inspiration de Sakuraba est Berserk de Kentaro Miura, chef-d’œuvre de la dark fantasy pour le moins qu’on puisse dire. Encore une fois les décideurs à l’origine du projet démontrent qu’ils sont à côté de la plaque en confiant la réalisation graphique à Alan Quah qui est probablement un artiste reconnu (excellent illustrateur !) mais dont le dessin n’est du tout approprié à l’univers. Oui parfois il y a quelques compositions en pleine page ou double page qui sont sympas, mais quand est-ce qu’on flippe dans cette histoire ?! Dans Dark Souls il y a « dark », je m’attendais à un encrage beaucoup plus puissant, des vues en contre-plongée sur ces démons sortis de la Gigantomachie, une foule de détails et de choix sur les armes, armures et décors, des ennemis effrayants comme dans Berserk (ou même juste les jeux, tiens)… Malheureusement au final tout cela est très « corporate » et donne l’impression d’un profond manque d’idées. Pire, les couleurs sont pétillantes, hyper lumineuses, du vert, du rouge, du bleu, du jaune, il en ressort un aspect très « rose bonbon » que je trouve vraiment inapproprié. Dark Souls est une licence japonaise, pour moi il aurait été plus judicieux de confier sa mise en image à un mangaka. Je ne doute pas que dans le fond George Mann ait bien saisi l'atmosphère et le ton qui se dégage du jeu, mais plutôt qu’une resucée sur le énième choix entre l’avènement des ténèbres ou la prolongation de l’âge du feu, j’aurai apprécié un peu d’originalité. Par exemple une adaptation des aventures des quatre chevaliers de Gwen : Ornstein, Gough, Ciaran, Artorias, et la chute de ce dernier dans les Abysses en compagnie du loup Sif, ça c’est le genre d’histoire qui aurait plu à tout les fans à coup sûr ! Espérons que le second tome, Dark Souls Legends of the Flame, qui est un autre projet repris par Dan Watters, Piotr Kowalski et Tauriq Moosa (toujours chez Titan Comics) relève la barre. On ne demande que mieux.
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