Daredevil - End of Days

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Le journaliste Ben Urich enquête sur la mort de Daredevil.


Bendis : Torso, Powers, Daredevil & Co Daredevil Marvel Super-héros Univers des super-héros Marvel

Comment s'achèvera la vie de Daredevil ? Dans quelles circonstances ? Quels secrets emportera-t-il dans la tombe ? La fin de l'Homme sans Peur est au centre de cette incroyable saga. Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 11 Septembre 2013
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Daredevil - End of Days © Panini 2013
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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19/12/2016 | Gaston
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Par Présence
Note: 4/5
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Que cache la mort de Daredevil ? - Il s'agit d'une série en 8 épisodes de 22 pages chacun (34 pour le premier), initialement parus en 2012/2013. le scénario est de Brian Michael Bendis et David Mack, les dessins de Klaus Janson, l'encrage de Bill Sienkiewicz, et la mise en couleurs de Matt Hollingsworth. Dans un futur proche, Daredevil et Bullseye sont en train de s'affronter dans une rue de New York, dans un combat d'une violence inouïe et d'une sauvagerie meurtrière. Bullseye finit par fracasser le crâne de Matt Murdock (ayant perdu son masque pendant le combat), qui a juste le temps de dire un dernier mot avant de rendre l'âme : Mapone. Toute la scène a été filmée par de nombreux newyorkais avec leur téléphone portable, pendant une heure et quarante-cinq minutes d'affrontement. Dans la salle de rédaction du Daily Buggle, Ben Urich regarde les images diffusées en boucle sur les chaînes d'information. J. Jonah Jameson vient le houspiller en exigeant de lui qu'il rédige un papier sur cet événement, qu'il est le plus qualifié pour faire honneur à Daredevil. À l'instar de Jerry Thompson, Ben Urich finit par se laisser convaincre et entame une série d'entretiens avec des individus ayant côtoyé Matt Murdock / Daredevil, amis, ennemis, amantes, afin de trouver le sens du mot Mapone. Cette histoire fut annoncée pour la première fois en 2007 par Marvel, s'inscrivant dans le cadre d'une série d'histoires parues dans la catégorie générique The end (La fin), comme Marvel Universe - The end ou Hulk - The end. Par la suite quelques autres projets se sont inscrits dans la même thématique : raconter les derniers jours d'un superhéros donné (même s'ils n'étaient pas affublés de l'étiquette The End) comme Spider-Man Empire de Kaare Andrews. 6 ans après la première annonce, les lecteurs découvrent enfin le résultat de cette longue gestation. Une partie de ce délai peut être imputable à Klaus Janson (encreur puis dessinateur historique de ce superhéros, avec Frank Miller) qui a peaufiné chacune de ses pages. Il est possible de reconnaître sa prédilection pour des perspectives anatomiques exagérées, mais fortement atténuées. Il utilise une mise en page de 6 à 7 cases en moyenne par page, avec quelques pleines pages, et une adaptation du nombre de cases en fonction des séquences (jusqu'à 16 cases sur une même page). En tournant les pages, le lecteur peut constater une narration graphique irréprochable en termes de lisibilité et de facilité de compréhension, en particulier une magnifique scène muette où Urich reconstitue le parcours d'une balle de revolver en pointant simplement du doigt (magistral). Il est possible de détecter quelques clins d'œil, tels la pleine page rendant hommage à la couverture d'Amazing Fantasy 15 (première apparition de Spider-Man), ou une pluie de flèches s'abattant sur Urich, évoquant la propension à l'exagération de Frank Miller dans la minisérie Wolverine réalisée avec Chris Claremont. En y regardant de plus près, le lecteur constate que Janson s'est vraiment appliqué pour réaliser des dessins complets, présentant une grande cohérence visuelle du début jusqu'à la fin. Son style reste marqué par les caractéristiques propres aux comics des années 1980 : décors simplistes, dialogues reposant régulièrement sur les visages, plutôt que sur une mise en scène totale (langage corporel et gestes des personnages). Malgré tout, Janson a su dépasser pour partie ces limites, en insérant les arrières plans très régulièrement (à l'exception d'un ou deux combats), et en conservant son approche adulte de dessiner, sans chercher à faire plaisir à l'œil du lecteur. Le manque de densité d'informations visuelles est largement compensé par l'encrage de Bill Sienkiewicz. Lorsque Janson estime qu'il peut réduire le nombre d'éléments dans une case, l'encrage se révèle déterminant pour conserver la cohérence visuelle. Sienkiewicz utilise un encrage qui insiste sur les aspérités, les lignes tremblées, les tâches noires anguleuses. Sans être pénibles à regarder, les dessins reflètent une forme d'usure, de rugosité propre à des individus et des choses ayant subi les épreuves du temps et de la vie, sans apprêt particulier pour être plus présentables, plus agréables à la vue. Ce travail d'encrage correspond à une interprétation des dessins, fidèle à l'intention de Janson, tout en leur un apportant un soutien nécessaire du point de vue des textures, et de l'impression générale. Grâce à Sienkiewicz, les dessins de Janson passent d'un niveau acceptable mais un peu daté, à une vision artistique plus affirmée. La participation picturale d'Alex Maleev et David Mack s'avère mineure par rapport à la pagination totale du récit. Maleev réalise 2 pleines pages (plus les couvertures, avec une apparition de Bendis en policier sur celle de l'épisode 3), Mack en réalise une dizaine (plus les couvertures alternatives, magnifiques). Sienkiewicz peint 2 ou 3 cases à l'intérieur du récit (magnifique case du Kingpin avec son gilet tel qu'il apparaissait dans Love and war), et il réalise la couverture alternative de l'épisode 8. Les apports de Maleev, Mack et Sinekiewicz constituent autant de clins d'oeil, sans se substituer à Klaus Janson, dessinateur de 95% des planches. Il était légitime que cette "dernière histoire" de Daredevil soit écrite par un de ses scénaristes les plus importants : Brian Michael Bendis. Il a choisi de collaborer avec un de ses amis des plus talentueux : David Mack (avec qui il avait réalisé une des premières aventures qu'il avait écrites). Mack avait également écrit le scénario d'une autre histoire de Daredevil : Parts of a hole. Bendis et Mack annoncent leur hommage dès le début : Ben Urich va partir à la recherche de la signification du mot Mapone en interrogeant les proches de Matt Murdock, comme l'avait fait le reporter Jerry Thompson, pour comprendre la signification du mot Rosebud dans Citizen Kane d'Orson Welles. Pour les lecteurs les moins convaincus, dans un dialogue, Urich évoque même la réponse qui a échappée à Thompson. Au péril de sa vie, Urich va donc aller à la recherche des personnages les plus évidents, comme d'autres moins connus (sans aller jusqu'à Jonathan Powers quand même). À partir de là, 2 possibilités. Soit le lecteur découvre le personnage de Daredevil ou ne connaît pas grand-chose sur lui. S'il n'a jamais vu "Citizen Kane", il découvre une enquête quasiment intelligible (peut-être pas complètement pour les femmes de la vie de Murdock), assez prenante, avec de beaux moments d'action. Soit il connaît parfaitement les personnages de la série, et il peut alors parier sur qui il retrouvera et découvrir l'avenir que leur ont concocté Bendis et Mack. le voyage reste agréable et prenant. Si le lecteur maîtrise la série Daredevil et a vu Citizen Kane, il ne pourra que faire le constat que Bendis et Mack ne sont pas Orson Welles et que chaque entretien n'est pas aussi révélateur que ceux conduits par Jerry Thompson. Il reste le plaisir indéniable d'une histoire bien racontée, d'un vrai suspense sur l'issue du récit, et d'une possibilité de dire adieu au personnage, dans une évocation prestigieuse, respectueuse et sensible.

05/06/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une histoire qui se passerait dans un futur possible et donc les auteurs ont plus de libertés que dans une histoire de Daredevil normale. On voit donc comment ont fini la plupart des amis et des ennemis de Daredevil et il y a plein de morts. Le récit commence par la mort de Daredevil, mort durant un combat contre Bullseye. Ben Urich enquête sur les circonstances de la mort de Daredevil et notamment pourquoi il est mort en prononçant un mot (ça rappelle un peu Citizen Kane). Urich va donc rencontrer les amis et les ennemis de Daredevil un par un. Ce n'est pas la première fois que Bendis utilise une enquête d'Urich comme fil narratif et ici c'est mieux que dans l'autre histoire qui mettait en vedette Urich. C'est sympa de revoir les personnages marquants de Daredevil, mais en même temps ce n'est pas très passionnant. Il y a des bonnes scènes, mais aussi des longueurs et c'est un peu répétitif de voir Urich faire des entrevues. La fin est un peu anti-climatique je trouve, mais j'ai vu pire. Au final, c'est sympa, mais je ne vois pas en quoi c'est un chef d’œuvre comme plusieurs le disent.

19/12/2016 (modifier)