Les Fils d'El Topo

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 8 avis)

Western surréaliste.


Auteurs mexicains Jodorowsky [USA] - Les déserts Nord-Américains

Dans l’Ouest aride, El Topo fut un bandit qui, ouvrant les portes de son cœur, devint un saint à même d’accomplir de grands miracles. De deux femmes différentes, il eut deux fils. Funeste silhouette de cuir noir arpentant le désert, Caïn le maudit s’est juré de tuer ce père à qui il n’a jamais pardonné. Incapable d’accomplir sa soif de vengeance, il décide alors de jeter son dévolu sur son demi-frère Abel. Et dans cet ouest sauvage empreint de mysticisme, ceux qui croiseront sa route en seront les victimes collatérales... (Site de l'éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Juin 2016
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Les Fils d'El Topo © Glénat 2016
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 8 avis)
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31/12/2016 | Noirdésir
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Par Yann135
Note: 2/5
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Voilà une série à mettre dans les mains de ceux qui veulent essayer la drogue ! Je suis absolument certain que cela va les dégoûter pour la vie. Alejandro Jodorowsky n’a pas lésiné sur les doses ! Si il se demande encore pourquoi les producteurs de cinéma lui ont tous tourné le dos quand il s’est présenté devant eux pour qu’ils produisent son film, ben je vais lui dire. C’est nul. Je ne sais même pas ce qu’il voulu faire le bougre. Vous plongez dans une atmosphère western avec des relents de philosophie à deux balles, un peu de mythologie et beaucoup de foi chrétienne. C’est du gloubi-boulga ! Et si en plus vous rajoutez quelques fantasmes obscènes, vous touchez le fond ! Que celui qui a tout compris lève le doigt ! C’est confus. On se perd très rapidement avec toutes ces allégories. C’est vraiment trop embrouillé pour moi. J’abandonne. Deux albums uniquement. La série a été abandonnée. Il vaut mieux d’ailleurs. Jésus Christ a dû intervenir pour mettre un véto aux élucubrations d’Alejandro. Grosse déception au final. Si je devais noter que sur le scénario, cela serait un 0 pointé. Mais il y a le dessin de Ladrönn ! Hummm. Plutôt pas mal. Graphisme détaillé et réaliste. J’ai apprécié. Autre point positif, les planches sont divisées en trois bandes, un peu en mode cinématographique. Visuellement c’est bon. Mais ce n’est pas parce que l’esthétique graphique est séduisante que je vais m’emballer sur la note. 2 étoiles c’est le max que je puisse donner.

18/09/2021 (modifier)
Par Pao
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Un délicieux bordel de symboles opposés et de fable initiatique actualisée, sur fond de trame psyké-western trash et doux à la fois. Plusieurs bons rebondissements "twistmind". Je pense qu'avoir vu le film et lu des livres et romans de Jodorowsky permet de faire sens où il semble ne pas y en avoir. Et aussi de comprendre que parfois le sens nous échappe, alors il faut s'ouvrir à l' inconnu. Et rendu là, la psychomagie peut fonctionner pour qui veut bien se prêter au jeu. Car avec Jodo on est toujours en mode théâtre panique et initiatique. Sans avoir réinventé le genre, j ai un grand plaisir à replonger dans cet univers de El topo. Tout y est. j'attends le final. Je vois le Topo arriver mais Jodo va réussir à me faire plaisir à mélanger la grande fable de l'humanité cruelle , naïve et douce avec coup de théâtre. Le spirituel de Jodo agace plusieurs ; moi il me fait plaisir à reformuler des fables.

06/01/2021 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Je suis plutôt un adepte de la dernière génération d’auteur de bd (c’est-à-dire paru après l’an 2000). Cependant, il m’arrive d’aimer certains auteurs de la vieille école qui ont forcément marqué l’histoire de la bande dessinée. Évidemment, Jodorowski en fait nettement partie car j’ai toujours aimé sa singularité à ne pas se fondre dans la masse. J’aime beaucoup son style. Il peut être parfois un génie incompris. Il est vrai que je n’ai pas vu le film datant de 1970 (il ne faut pas trop m’en demander). Il s’agit d’un genre de suite à ce film en se concentrant sur les aventures des deux fils et de la femme du personnage central du film. Cependant, on peut lire cette œuvre sans avoir vu le film. Nous avons droit à une saga mystique, fantastique et surréaliste sur fond de western. A noter également un dessin véritablement à la hauteur du défi imposé. Il y a incontestablement de la modernité aussi bien dans les plans que dans la mise en scène avec ses références bibliques. L’esthétique nous saute aux yeux avec tous ces petits détails savoureux. Pour autant, j’avoue nettement avoir préféré Bouncer qui reste l’un de mes westerns préférés. Il manque sans doute un peu de dynamisme par rapport à l’intrigue. C’est tout de même à découvrir pour se faire sa propre idée.

30/01/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

N'ayant rien trouvé de neuf à lire en bibli, je me rabat sur cette Bd, attiré par le dessin séduisant de Ladronn, et malheur à moi ! où avais-je la tête ? que suis-je allé faire ? Je m'aperçois qu'il y a le nom de Jodorowski sur la couv... bon je continue quand même pour voir, sans grand espoir, et encore une fois, j'ai perdu un temps précieux. On est encore dans un délire à la Jodo qui se met en scène puisque c'est sa tête qui est sur le personnage principal. C'est un mix d'errance métaphysique, de violence gratuite et de sexe gratuit, avec un fort aspect mystique et une dose de fantastique étrange. En fait, il s'agit d'une suite au film El Topo qu'il a réalisé en 1970, véritable ovni cinématographique que je n'ai pas vu, et que je n'ai nullement l'intention de voir d'ailleurs ; alors, peut-être que la compréhension de l'album est dépendante du film, je ne sais pas, toujours est-il que je n'ai pas capté grand chose, ou plutôt si, j'ai l'impression que c'est une sorte de compilation de tout ce que j'ai pu voir dans les autres Bd de Jodo, on y retrouve les mêmes thèmes et la même folie hallucinatoire, avec en plus des dialogues idiots, des scènes incompréhensibles, des situations aberrantes, trop de métaphysique, trop de surréalisme, trop de débordements incongrus, trop l'envie de se démarquer, bref pour moi c'est trop de tout ce que je n'aime pas, en plus le tout étant situé dans un décor de western, je crois que ça m'a achevé, ce n'est pas du tout ma conception du genre que j'adore par dessus tout. Donc dès ce premier album, j'avais déjà la nausée. C'est dommage pour le dessinateur Ladronn que je découvrais et qui s'est fait embringuer par Jodo dans sa folie, car son dessin est beau et d'une grande finesse de trait ; je l'avais déjà signalé, mais je sais pas comment ce gars dégote des dessinateurs qui plus est de talent qui veulent bien illustrer ses récits improbables : après Manara sur sa relecture fantasmatique de Borgia, après Theo et ses excès papouillards sur Le Pape Terrible, après Jérémy sur Les Chevaliers d'Héliopolis, maintenant c'est au tour de Ladronn qui met en scène cette aberration. Bref, c'est le genre de Bd qu'on aime ou qu'on déteste, pour moi, je crois que tout le monde a compris ce que j'en pense.

23/01/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
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Heu, quoi , comment dire ? Alors ben c'est l'histoire de ...heu y a un type qui s'appelle El Topo et puis il a deux fils, Caïn et Abel et ils vont... Obélix est tombé dans la marmite de potion magique, Jodorowsky dans celle des champignons magiques. Album inracontable qui est une sorte de synthèse des délires, obsessions de l'auteur. Attention ce type est dans son genre une sorte de génie, il nous a fait quelques scénarios de BD assez jouissifs. Mais là, alors qu'il se recentre sur lui, qu'il lâche la bride de son inconscient ça envoie du lourd. Franchement j'ai rien compris et puis je me suis aperçu qu'il était vain de tenter de comprendre quoi que ce soit à la chose, sur cet album qui me semble bien être le premier tome d'un triptyque abandonné, mieux vaut se laisser porter par le dessin de Ladrönn qui porte en lui un je ne sais quoi de Moebius. C'est beau et joli. Je ne sais pas si même les amateurs de Jodo apprécieront, à tester d'abord en emprunt me semble être la meilleure solution.

17/03/2019 (modifier)
Par jul
Note: 4/5

Pour qui a vu le fameux film de 1970, on est en terrain connu. Rien de nouveau sous le soleil écrasant du désert mexicain. Mais c'est cet univers là qui a posé les bases du cinéma et de la bd à la Jodo. Il est donc logique que l'on soit en terrain connu. Donc pas vraiment de surprise au niveau du scénario. C'est la suite de l’œuvre cinématographique. Les deux personnages principaux ont d’ailleurs la tête de Jodo dans les années 70 (c'est lui El Topo). Western psychedeliquo-mexicain ultra-mystique et violent : 2 bonnes cuillères à soupe de catholicisme latin + une pincée de bouddhisme tibétain + une cuillère à café de mysticisme new-age , et surtout 2 bonnes poignées de champignons hallucinogènes (encore que c'est le 1er album, qui fait surement office d'introduction donc le tout n'est pas encore parti en cacahuète). Ah j'allais oublier quelques cases de sexe trivial à base de pute obèse qui "s'offre" au héros ... avec les mariachis jouant tout autour. Du pur Jodo. Tout ceci pourrait lasser vu que l'on a déjà lu ou vu ça 50 fois chez cet auteur (assez proche du dernier album de Juan Solo) mais pour ma part j'ai encore une fois adoré grâce au superbe dessin de Ladronn. Je ne connaissais pas ce dessinateur et c'est une très belle découverte. Les cases sont grandes et aérées (uniquement 3 bandes à chaque fois pour avoir un rendu plus cinématographique), les dessins sont puissants, on respire... Magnifique ! Donc aucune surprise, mais si vous aimez l'univers de Jodo (ce qui est mon cas), vous pouvez y aller sans problème la tête baissée et les yeux fermés !

03/09/2018 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 Je n'avais pas du tout aimé le film El Topo, particulièrement parce que voir les délires de Jodorowsky durant 2 heures cela devient fatiguant et je n'avais même pas compris ce que je regardais. J'étais tout de même curieux de voir ce que donnait cette suite en BD vu que dans ce format c'est moi qui ai le contrôle sur le temps. J'étais surpris d'avoir réussit à comprendre l'histoire. J'ai eu de la difficulté au début à rentrer dans le récit à cause des métaphores et autres symbolismes qui m'ont paru lourds. Puis, petit à petit, j'ai commencé à trouver que ce n'était pas mauvais, notamment à cause du personnage de Cain que je trouve assez attachant. J'ai même trouvé la fin du premier tome émouvante. Pour le moment, l'intrigue ne me passionne pas trop, mais j'ai tout de même envie de lire la suite pour voir ce qui va arriver à Cain et aux autres personnages. Le dessin est pas mal.

27/02/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Jodorowsky explique dans une présentation que cette série est tirée d’un scénario qu’aucun producteur n’a voulu ou pu monter au cinéma. Le scénario aurait été l’occasion de donner une suite à « El Topo », film underground et culte du « cinéma de minuit », de la contre-culture américaine (il date de 1970). Il faut dire qu’on peut comprendre la frilosité des producteurs, car on est ici à des années lumières du blockbuster à la Disney ! En effet, dans un univers western mal identifié, Jodorowsky convoque une grande partie de ses délires mystiques, entrevus dans une bonne partie de sa création : processions chrétiennes, bonzes ou autres moines se retrouvent dans le désert avec un naturel impayable. Pointe ici l’ironie – pour ne pas dire plus, de Jodo face aux Eglises. Aux Eglises « établies », il ajoute des symboles francs-maçons, quelques clins d’œil new-age… Au milieu de cette imagerie improbable, il y a une histoire, difficilement racontable – et d’ailleurs pas forcément claire à appréhender –, celle de Caïn et Abel, fils d’El Topo. Caïn, maudit par son père, que nul ne peut regarder et à qui nul ne parle, et qui erre, cherchant son demi frère Abel pour le tuer et se venger de son père, à l’origine de la malédiction qui le frappe. C’est foutraque, et il faut s’accrocher pour suivre la pensée de Jodorowsky, dans ce qui s’annonce être un triptyque. J’avoue être circonspect quant à la suite ! Reste le dessin de Ladrönn, que je ne connaissais pas, mais qui est vraiment très bon (et beaucoup plus clair que l’intrigue !), voire excellent. Découpage et cadrages sont volontairement « cinématographiques », très bons eux aussi. Jodorowsky a encore su dénicher un très bon illustrateur de ses idées foisonnantes et hallucinantes. Un album inclassable.

31/12/2016 (modifier)