Elisabeth Ire
Biographie de la reine Elisabeth 1ère d'Angleterre.
1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Angleterre Biographies Iles Britanniques L'Invincible armada Les Roux ! Rois et Reines d'Europe
Fille du roi Henri VIII, Élisabeth Tudor accède au trône d'Angleterre au cœur de nombreux remous politiques. En rivalité avec sa demi-sœur Marie Tudor, elle est celle qui parviendra finalement à restituer la stabilité du royaume sous l'autorité royale, coupant les liens avec le Pape en créant l'Église protestante d'Angleterre. Elle est également celle qui parviendra à imposer sa féminité dans un monde d'hommes. Éternelle vierge, elle ne se mariera jamais et verra la lignée Tudor s'éteindre avec elle. Découvrez le destin de l'une des figures les plus célèbres de l'histoire d'Angleterre. Celle dont le règne, associé à l'épanouissement du théâtre anglais – représenté par William Shakespeare et Christopher Marlowe – et aux prouesses maritimes d'aventuriers comme Francis Drake, signe l'apogée de la Renaissance anglaise.
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Date de parution | 01 Juin 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Elisabeth a régné relativement longtemps, dans une période charnière en Europe et surtout en Angleterre et, malgré tous les reproches qui peuvent lui être faits, elle a quand même affermi le pouvoir royal et la stature de son pays. Elle a donc bien sa place dans la collection (elle pourrait tout aussi bien intégrer la collection des « Reines de sang » du rival Delcourt, tant des têtes furent tranchées pour maintenir son autorité – il est vrai que sa sœur et son père l’avait précédée avec une violence encore plus forte). Un sujet riche donc, que les auteurs ont choisi de traiter en un album, ce qui est une erreur, car cela empêche de bien développer le sujet (surtout qu’il est question du règne entier, et non d’une période plus courte comme pour d’autres albums de la collection). De ce choix découle un défaut majeur : les ellipses, raccourcis qui font de la narration une sorte de successions de dates plutôt que d’événements (exemple parmi d’autres : on passe en une case de « comment peut-on neutraliser Marie Stuart ? », alors en Écosse, à « comment l’empêcher de comploter de sa prison ? », alors qu’elle est en résidence surveillée à Londres). Du coup, c’est un peu sec, et ceux qui ne sont pas passionnés par le sujet (ou qui ne le maitrisent pas du tout avant cette lecture) risquent de rester sur leur faim. J’ajoute que certaines scènes sont de simples prétextes, comme l’apparition de Shakespeare ou de Drake. Alors même que l’on a sabré sur d’autres sujets importants, on a ici l’impression d’un devoir de « placement » de personnages connus, ceci étant ensuite peu exploité. Quant au dessin, il est inégal. Globalement bon pour les gros plans, visages, mais avec une nette dégradation dans le dernier quart (nette impression de bâclage). Il fait le job, mais comme pour la narration, je reste sur ma faim. Surtout que les décors et plans larges ont été un peu sacrifiés. Et, là aussi, le dernier tiers est franchement moyen (voir la planche montrant la flotte espagnole de l’Invincible Armada, avec des navires tous identiques et peu réalistes !). Bon, ça se laisse lire quand même, et le dossier final permet à ceux qui le souhaitent d’approfondir un peu le sujet. Mais je suis sorti déçu de ma lecture. Note réelle 2,5/5.
Je me réjouis de voir dans cette collection "Ils ont fait l'Histoire" qui s'agrandit de façon conséquente, une bio sur ce personnage majeur de l'Histoire britannique, figure majeure de l'histoire de l'Europe en ces temps qui marquent la transition entre la fin du Moyen Age et l'époque dite moderne, que je préfère appeler Renaissance. Fille du roi Henry VIII et d'Anne Boleyn, Elisabeth a régné sur l'Angleterre de 1558 à 1603, soit un règne long de 45 ans qui lui a permis d'accomplir un certain nombre de réformes que les auteurs de cet album montrent ça et là. Le personnage et son règne "elisabéthain" occupent une place centrale dans l'historiographie du XVIème siècle, et nous sommes bien renseignés sur son règne, mais ça n'empêche pas certaines zones d'ombre, notamment le fait qu'elle soit restée cette "Virgin Queen", véritable anomalie de son temps, qui demeura aussi problématique que célèbre. Les témoignages de ses contemporains et les contradictions qu'ils ont entrainés, appelait de faire des choix pour les auteurs, en mettant en exergue certains traits et en laissant de côté d'autres traits plus incertains. De ce fait, il semble qu'ils aient insisté sur 4 points : - son célibat et le fait que pour pérenniser son trône, il lui fallait un hériter - sa rivalité avec sa cousine Marie Stuart - son ambiguïté vis à vis de la religion, car même l'anglicanisme n'est pas officiellement nommé - la rupture diplomatique avec l'Espagne et la guerre qui amène la destruction de l'Invincible Armada. Le premier thème sert un peu de fil rouge, la question du mariage revenant souvent au coeur de l'album. Au milieu de tout ceci, apparaissent quelques autres événements intéressants tel la mort de Amy Rosbart en 1560 (épouse de Dudley), qui chute dans un escalier (accident ou assassinat), mais on sent que les auteurs ont envie de balancer un maximum de faits et d'informations, ce qui est peut-être un tort car ils ont opté pour une approche entière du règne elisabéthain, contrairement aux autres personnages traités dans cette collection qui faisaient l'objet d'une période précise dans leur biographie (seul l'album Saint Louis passait aussi au crible le règne en entier). Tous ces événements sont bien contés, le ton est didactique sans trop l'être, mais ils sont automatiquement résumés et raccourcis car il est quasiment impossible d'évoquer une telle souveraine et un règne aussi riche en 46 planches, il aurait fallu y consacrer 2 tomes comme pour Louis XIV. Il en résulte une narration peu palpitante qui n'intéressera que les passionnés d'Histoire comme moi qui en plus connaissent bien ce règne, car j'ai beaucoup lu sur cette reine, de même que j'ai vu beaucoup de docus sur la chaine Histoire, j'en connais donc tous les rouages, et je suis à même de critiquer ce qui ne va pas dans cet album. On y voit certes tous les grands personnages, Robert Dudley, premier grand favori d'Elisabeth, ami d'enfance et plus fine lame du royaume, Norfolfk, William Cecil le grand conseiller à qui succèdera son fils Robert Cecil, celui là même qui dira un jour à propos de "la reine vierge" : "Elle était plus qu'un homme et parfois moins qu'une femme". Seul le passage sur Essex reste flou et trop rapide, il fut pourtant le dernier grand favori de la reine, il se permettait même des familiarités souvent inconvenantes ; je regrette que ce passage ne soit pas plus mis en avant, il a fait l'objet d'un superbe film hollywoodien avec la grande Bette Davis et Errol Flynn : "La Vie privée d'Elisabeth d'Angleterre". Je pense qu'elle a aimée avec sincérité Essex, sans doute autant que Dudley, et il lui en coûta de signer son acte de condamnation. Ceci ranime le vieux débat sur les prétendus amants ; elle en a eu c'est certain et elle aimait les jeux amoureux, mais elle se devait de se consacrer avant tout à son royaume, et n'avait pas le temps pour enfanter. Ne disait-elle pas : "Je suis un roi et non une femme". Bref, tout ça pour dire que cet album peut n'intéresser que moyennement le grand public ou le lecteur moyen, la cible est celle des passionnés comme je l'ai dit, car le travail fait est quand même très louable et sérieux. Le dessin m'a semblé meilleur que sur Mao Zedong et même Jaurès, les premières planches sont plus réussies que celles de la fin d'album, c'est un dessin sans génie mais correct qui souligne bien les années qui passent sur le visage d'Elisabeth, je regrette qu'il n'y ait pas plus de vues d'ensemble, comme celles du couronnement à Westminster, de la déroute de l'Invincible Armada, ou la dernière image qui semble mélancolique avant la mort. Un bon album, digne de cette collection, mais qui manque de souffle.
Elisabeth 1ère a été une reine assez exceptionnelle. Arrivée au pouvoir en 1558, elle prend la tête d'une Angleterre endettée, en proie au conflit entre Catholiques et Protestants, avec pour rivale sa cousine Marie Stuart, reine de France et d'Ecosse. Refusant de se marier pour pouvoir régner seule, elle n'aura certes pas d'enfant mais saura amener l'Angleterre vers les sommets tant en matière économique, militaire, artistique et politique, même si cela lui a coûté de nombreux sacrifices personnels. La biographie d'un personnage d'exception est généralement une bonne idée et intéressante. Celle-ci est réalisée avec soin mais reste superficielle et sans guère d'originalité narrative. Le dessin est plutôt bon en ce qui concerne les personnages. Il est nettement plus basique pour les décors cependant. Et concernant le récit, nous y avons simplement droit à une succession chronologique des événements clé du règne d'Elisabeth, la plupart se résumant à une page à peine avant de passer au suivant. Il n'y a pas de fil rouge narratif qui nous permette de mieux nous attacher à cette fameuse reine et de mieux comprendre son esprit. La narration est claire mais la densité des événements et leur enchaînement rapide dans cet album de 56 pages empêcheront le pur néophyte de tout comprendre facilement. On saute d'un personnage à un autre sans bien les reconnaître, sans savoir lesquels sont importants ou pas. Bref, un moyen d'apprécier complètement ce récit serait de connaitre déjà à l'avance l'histoire d'Elisabeth 1ère et non pas de la découvrir totalement par le biais de cette BD, à moins de la relire plusieurs fois et de se renseigner éventuellement en parallèle sur certains faits et protagonistes. Mais si c'est le cas, ou si vous êtes un professeur d'histoire désireux d'illustrer son cours auprès de ses élèves, alors cette BD n'est pas mal.
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