Oceania Boulevard

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Dans une métropole sale, livide et peuplée de freaks, l'inspecteur Mortenson enquête. Le suicide de Pol Riviera, le plus célèbre des présentateurs de la télévision, a surpris tout le monde. Mais une personnalité haut placée doute fort de l'hypothèse d'une mort volontaire... Mortenson, enquêteur dépressif en proie à de sombres démons intérieurs, va se mettre en quête de la vérité, et se retrouver nez à nez, au coeur de la ville, avec de monstrueuses créatures, démons bien réels.


Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis

Avec oceania Boulevard, ce qui s'annonçait comme un polar classique va bien vite se transformer en film d'horreur existentialiste et visionnaire. Et cette BD qui évoquait très nettement le Twin Peaks de David Lynch va rapidement lorgner du côté des pires cauchemars de William Burroughs. La mise en scène totalement cinématographique de Marco Galli - cadres panoramiques en cinémascope, texte sur fond noir, couleurs acides et récit au cordeau - participe grandement à l'originalité d'oceania Boulevard, un vrai polar qui revisite les codes du genre.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Février 2014
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Oceania Boulevard © Ici Même 2014
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

14/01/2017 | Ro
Modifier


Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Si l'on peut applaudir quelque chose dans cette BD, c'est son originalité. Dans la forme d'abord car chaque planche ne comporte que deux cases dont les textes narratifs et bulles de dialogues sont placés en dehors des dessins rappelant un peu les vieilles bandes dessinées du début du 20e siècle même si la narration est ici aussi fluide que dans une BD moderne. Le graphisme de Marco Galli, qui a une longue carrière dans l'encrage de comics mais dont c'est le premier album entièrement dessiné par lui-même, est également assez spécial. Il a un trait clair et bien appuyé pour une ambiance entre la Ligne Claire et le dessin vectoriel. Il fait le choix de donner des faciés laids à ses personnages, donnant une ambiance visuelle sordide aux habitants de la cité qu'il met en scène dans son récit. Cette ambiance étonnante se ressent aussi dans le récit. Le fantastique parfois loufoque se mêle à la réalité souvent glauque dans ce récit que les amateurs de David Lynch apprécieront probablement. Une BD qui sort des sentiers battus donc, mais un récit qui ne m'a pas plu pour autant. Cela commence comme un polar avec un inspecteur de police qui doit enquêter sur le possible suicide d'un dénicheur de talent dans une grosse boite vendant de l'Art. Entre la pression des politiques qui insistent pour obtenir très vite un coupable et le comportement dissimulateur et menaçant de la société investiguée, le policier se sent rapidement dans le rôle de l'homme de paille pris dans quelque chose qui le dépasse. Puis la succession d'éléments bizarres laisse la place à une véritable part de fantastique où l'hallucination prend une place peu claire. Et l'intensité du récit grimpe, ou empire devrais-je dire car je n'ai guère apprécié comment cela se déroule et comment cela se termine. Les personnages sont assez antipathiques, sans parler évidemment de ceux sciemment créés par l'auteur pour l'être comme ces jeunes artistes puants ou le guide autoritaire de l'inspecteur dans l'entreprise. L'atmosphère est glauque et poisseuse comme je ne les aime pas. Et la fin tourne au délire violent sans trop d'explication autre que la symbolique existentialiste et l'illogisme artistique. Passé la surprise de l'originalité du début du récit, je me suis finalement ennuyé dans cette BD dont le ton n'est pas à mon goût.

14/01/2017 (modifier)