Thésée et le Minotaure
L'histoire de Thésée qui libéra Athènes du Minotaure enfermé dans le labyrinthe du roi Minos.
Au temps de la Grèce Antique Auteurs italiens Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin Mythologie Mythologie Grecque
Apprenant l'identité de son père terrestre, Egée roi d'Athènes, le jeune Thésée est aussi le fils du dieu Poséïdon. Parti à Athènes pour rencontrer Egée, Thésée tue en chemin plusieurs monstres qui terrorisaient l'Attique. Parvenu à Athènes, Thésée apprend le tribut que doit payer la cité tous les 9 ans en livrant à Minos, roi de Crète, 7 jeunes gens et 7 jeunes filles afin qu'ils soient offerts en pâture au Minotaure, monstre à corps d'homme et à tête de taureau, enfermé dans le labyrinthe construit par Dédale. Thésée tue le Minotaure, puis s'enfuit avec Ariane, la fille de Minos qui l'a aidé... mais d'autres épreuves l'attendent.
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Date de parution | 02 Novembre 2016 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une des bonnes surprises dans la collection, cet album se tient très bien tout seul et à le mérite de tenir en un one shot. J’ai trouvé la partie graphique un peu étonnante mais je m’y suis fait. Mais la grande qualité de l’album est de retracer de belle manière la vie de Thésée, les débuts, le milieu, la fin … Rien de nouveau mais très agréable pour ceux, qui comme moi, n’ont que le passage avec le Minotaure en tête (nota : à l’inverse de Dédales et Icare, le labyrinthe est ici réussi ;) Ce fils de Posseïdon mérite qu’on s’attarde dessus.
"Moins connu des mortels je me cacherais mieux. Je hais jusques au soin dont m'honorent les Dieux" dit Thésée en plein malheur (Phèdre acte V, scène dernière) Oui je trouve que la lecture de la série "La Sagesse des Mythes" est une invitation à (re)lire les classiques ou revisiter nos musées d'un œil neuf. C'est déjà beaucoup. Le titre et la couverture mettent l'accent sur l'épisode du Minotaure. C'est tellement connu du grand public que je comprends que les éditeurs aient voulu attirer les lecteurs par cet artifice. Mais justement je trouve que l'intérêt de l'album est de passer assez vite sur cet épisode, vu mille fois, pour équilibrer avec ce qui est moins connu. Un produit d'appel en quelque sorte pour faire découvrir d'autres richesses. Il me semble que Mauro De Luca prend appui sur le temple d'Héraklion pour placer cet épisode. De toute façon comme on connait tous la fin, je ne vois pas quel ressort dramatique on aurait pu en tirer. Sauf à vouloir en faire l'élément premier du livre, ce qui n'est pas le cas. Dans cette collection, le texte, le plus souvent prime, l'image. Ici les très beaux dessins de De Luca doivent rendre compte d'une vie où l'action est très abondante puisque Thésée doit tuer toute une floppée de monstres avant de pouvoir se présenter à son père. J'aime beaucoup les dessins dynamiques des combats ou de l'arrivée à Athènes, les paysages du Péloponnèse et aussi la construction du texte un peu difficile. Je le comprends comme les pensées du jeune Thésée qui savait par avance la nature du danger. L'action suit. Mais dans cette suite d'actions, la notion la plus importante est la justice. Thésée rend justice aux victimes en punissant les monstres des mêmes supplices qu'ils imposaient aux malheureux qui croisaient leurs chemins. Une sorte de loi du Talion. Thésée est un héros presque Le héros parfait. Contrairement à Achille ou Héraclès, il sort de la violence. Contrairement à Ulysse il n’erre pas en risquant l'oubli. Non Thésée est bon fils, a le sens du devoir et de la justice, est probablement un bon père puis un bon mari. Il obéit même aux dieux contre son amour mais écoutant sa raison. Il a toutes les bonnes cases bien remplies et pourtant le tragique le guette. Des dieux qui s'ennuient dans l'Olympe ? Encore un très bon dossier de Luc Ferry. A mettre dans toutes les mains d'ados.
Ce titre souffre d'une terrible comparaison avec Le Feu de Thésée que j'ai posté récemment. Cela n'a rien à voir en terme de crédibilité et d'une certaine forme d'authenticité dans les relations des personnages. La rencontre avec Ariane (célèbre pour son fil) restera d'ailleurs assez mémorable en terme de naïveté d'esprit. Le Feu de Thésée réalise quant à lui un véritable exploit. En l’occurrence, on aura droit au minimum syndical. Cela traduit certes le mythe dans sa globalité avec un respect du texte mythologique. Le passage avec le Minotaure sera d'ailleurs assez vite expédié. On n'aura jamais peur pour notre héros lors de ses différents combats. Cependant, il est vrai que la fin de la vie de Thésée ne sera pas très joyeuse. Je pense que c'est plutôt cela qui m'a surpris et qui fait que ce titre demeure assez intéressant. On nous raconte souvent les exploits mais un peu moins les drames qui marquent par la suite tous ces personnages héroïques.
C'est un album instructif qui peut donner aux plus jeunes le goût de la mythologie grecque et à ce titre donc je conseille l'achat. Après dans cette histoire fort bien dessinée il y a tout de même quelques failles. Ro l'a noté dans son avis, à mon sens le plus gros souci c'est justement le labyrinthe. Lorsque j'ai lu cette histoire dans ma jeunesse, c'est bien entendu cette partie du récit qui m'avait le plus frappé. Depuis d'autres lectures, des films m'ont familiarisé avec cette construction propice à une certaine angoisse, une peur même. Ici c'est presque ridicule de petitesse, d'étroitesse; que dire de plus de cette poignée de porte à laquelle Thésée accroche son fil,( z'avait pas d'autres modèles chez Casto ). Pour finir j'avoue que la fin de l'histoire, la relation entre Thésée et Phèdre, puis Thésée et Hippolyte, cela m'a moyennement intéressé. J'étais là pour lire Thésée et le minotaure et pas les scènes de la vie quotidienne chez Monsieur et Madame dans la banlieue d’Athènes. Allez je chipote un peu mais réellement je suis plutôt content malgré tout de ma lecture et surtout si elle permet d'être une porte vers la mythologie ou autres pour les jeunes générations.
Je parcours les albums de la collection La Sagesse des Mythes avec intérêt car je trouve très louable le fait de vulgariser et mettre en images les grands contes classiques de la Mythologie Grecque et que la réalisation graphique de ces ouvrages est toujours belle. Thésée et le Minotaure est mythe très connu par ses éléments clés, le labyrinthe, le minotaure, le fil d'Ariane, la voile noire du roi Egée, et pourtant le détail de son déroulement n'est connu que des érudits. Grâce à cet album, j'ai découvert la jeunesse de Thésée, son parcours jusqu'à Athènes, les manigances de Médée, l'épreuve du Minotaure, l'abandon d'Ariane mais aussi ce qu'il s'est passé ensuite avec Phèdre et Hippolyte le fils de Thésée, épisode que je ne connaissais pas en ce qui me concerne. Graphiquement, il n'y a rien à reprocher. Le dessin est beau, réaliste et soigné, et il est doté d'une belle colorisation. Dans le fond du récit non plus, pas de réel reproche puisque tous les éléments de l'histoire de Thésée sont bien présents et instructifs. Mais la narration par contre n'est pas irréprochable. Il y a un réel souci de rythme. Déjà j'ai trouvé gênant les textes narratifs qui étaient plus ou moins décalés par rapport aux images dans l'énumération des dangers que Thésée affronte sur sa route vers Athènes. Ensuite, le passage dans le labyrinthe ne m'a pas convaincu. En effet, les auteurs ont complètement négligé de donner une réelle envergure à la création de Dédale. Les lieux paraissent ridiculement petits. Cela donne l'impression que durant les quelques secondes que Thésée met pour accrocher son fil à la porte d'entrée, tous les autres sacrifiés ont déjà eu le temps d'arriver en son centre qui semble ne se trouver qu'à un escalier de distance à peine. Cela annihile complètement l'idée même de labyrinthe dont personne ne trouve la sortie. Et à l'inverse, les auteurs consacrent près de 3 pages au combat contre le Minotaure alors qu'il n'a rien de palpitant. Et ensuite grosse déception encore pour l'épisode entre Phèdre et Hippolyte qui est expédié en quelques pages à peine, comme si le fait de l'intégrer dans l'album avait été décidé à la dernière minute, comme un trop long épilogue. L'album est donc valable car il est bien dessiné et son contenu est relativement exhaustif et instructif, réussissant à tenir en un unique tome, mais c'est au détriment de l'ambiance et du côté prenant d'un récit qu'on finit par lire dans une certaine indifférence.
La collection s'enrichit d'un autre volume consacré à l'un des plus grands héros grecs, à l'égal de Héraklès, de Jason, de Persée, d'Ulysse ou d'Achille... il a accompli plusieurs exploits en étant considéré comme une sorte de continuateur d'Héraklès, il participera même à l'expédition des Argonautes, comme on le voit dans Jason et la Toison d'or, le personnage apparait donc dans 2 récits de cette collection. Clotilde Bruneau rempile après les précédents opus, et conte d'abord l'enfance et la jeunesse de Thésée, puis son périple entre Trézène et Athènes où il débarrasse la région de plusieurs monstres qui sont pour lui autant d'épreuves initiatiques, et dont l'épisode le plus connu est celui lié au brigand Procuste, dont le nom est passé dans la langue et connu sous l'expression "lit de Procuste" ; ce sinistre individu accueillait les voyageurs égarés ou fatigués dans sa demeure et les obligeait à s'allonger sur un lit, grand pour les petits dont il étirait les membres, petit pour les grands dont il coupait les pieds. Thésée le tua en lui faisant subir le même sort... cet épisode est bien montré. Mais son exploit le plus célèbre et le plus valeureux reste celui attaché au Minotaure. La narration est ici beaucoup plus condensée du fait qu'il n'y a qu'un album. La scénariste n'omet pas les éléments connus de la légende : l'arrivée en Crète, le coup de foudre d'Ariane pour Thésée, le fil d'Ariane, le labyrinthe et le combat avec le Minotaure, la fuite puis l'abandon d'Ariane dans l'île de Naxos, le retour à Athènes, la mort d'Egée, le mariage de Thésée avec Phèdre, sa relation avec son fils Hippolyte... tout ceci est assez rapidement traité, on a donc peu de temps pour s'attacher vraiment aux personnages. On peut le regretter, mais l'histoire même si on a l'impression que c'est expédié, reste captivante, embellie par le dessin. En effet, le dessin de Mauro De Luca, qui s'est déjà distingué par sa Bd Carthage, est de toute beauté, il est en plus très proche de celui d'Alexandre Jubran sur Jason et la Toison d'or, car il faut dans cette collection que les héros soient identifiables lorsqu'ils sont appelés à reparaitre, de même que les Olympiens. Le dessin est soigné, détaillé, le personnage de Thésée magnifié, et la scène avec le Minotaure est grandiose. J'avais vu ce personnage dans d'autres Bd pas toujours bien représenté, mais là le rendu est conforme à ce que j'ai pu voir sur de vieilles gravures ou des tableaux pompiers du XIXème siècle. Un album qui pêche un peu par sa narration trop rapide, mais qui séduit par sa partie graphique sur une légende fabuleuse, l'achat n'est quand même pas regretté.
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