Que j'ai été

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Charlie est bloquée... Il y a quelque chose qui l'empêche de s'épanouir réellement. Un quelque chose qui remonte à ses 7 ans, lorsqu'elle était amoureuse d'un « grand ». Un récit intimiste servi par une narration créative.


Douleurs intimes La BD au féminin Les petits éditeurs indépendants Séries avec un unique avis Violences faites aux femmes

Petite, Charlie était comme des milliards d’autres petites filles. En particulier, comme beaucoup de fillettes de 7 ans, elle était amoureuse d’un « Grand ». Le sien, il avait 25 ans et c’est lors d’une classe verte, dans laquelle il était animateur, qu’elle l’avait rencontré. Trop sympa, jouant de la guitare comme un dieu et beau comme tout : toutes les filles en pinçaient pour lui. Charlie était certaine qu’elle avait sa préférence. N’était ce pas elle qui s’était retrouvée sur ses genoux lors du spectacle de fin de séjour ? Après la classe verte, tout le monde a oublié. Charlie a même déménagé dans une autre ville. Aujourd’hui, elle ne se souvient plus ni de la tête, ni du prénom de celui qui alors la faisait craquer. Charlie a grandi : d’un coup 16 ans, poitrine et petit ami… Tout va bien. Du moins à peu prés jusqu’au jour où elle retrouve Julie. Cette amie d’enfance lui apprend, en effet, entre deux conversations, que le fameux animateur de classe verte vient d’être condamné à de la prison ferme pour pédophilie…

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Septembre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Que j'ai été © Les Enfants rouges 2010
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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16/02/2017 | Erik
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Par Erik
Note: 2/5
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Quelle lecture réellement pathétique ! Effectivement, il ne vaut mieux pas enchaîner avec Le Jour où le bus est reparti sans elle car voilà réellement une BD déprimante qui peut très vite vous faire entrer en dépression à condition d'être très fragile mentalement parlant. L'expérience traumatisante vécue durant l'enfance par Charlie ? En étant petite fille en colonie de vacances, elle aurait pu être la proie d'un animateur de 25 ans pédophile qui a été arrêté 8 ans après alors qu'elle avait 16 ans. Bref, elle a eu l'impression d'avoir échappé au danger des attouchements par décalage temporel. C'est comme quand vous traversez sur un passage protégé après qu'un fou du volant ait manqué de vous écraser 5 minutes après. Mais bon, cette petite fille devenue femme a commencé à craquer totalement et a été obligé de suivre une psychothérapie. Sa vie amoureuse a d'ailleurs été un désastre. Elle aurait dû porter plainte pour se faire indemniser en rejoignant un collectif de victimes. Tout cela découle d'un sentiment d'insécurité pour avoir passé très près dans la gueule du loup. Je crois que j'ai dans l'absolu un peu plus de compassion pour la petite fille qui perd ses parents lors d'un bombardement en Syrie que de cette situation que je trouve risible. Est-ce humain que de penser ainsi ? Je sais qu'on peut être marqué par des choses qui peuvent nous paraître insignifiantes et que pourtant la douleur est bien réelle. Mais là, je n'y arrive pas. La victimologie par ricochet n'est pas trop mon truc. Une oeuvre intime et sincère mais que je n'ai pas aimé. Le raconter sous forme de BD peut être une forme de thérapie pour l'auteure. Je peux parfaitement le comprendre. Mais je ne suis pas obligé de partager l'esprit perturbé d'une jeune femme. Je ne suis pas Charlie.

16/02/2017 (modifier)