Les Royaumes Carnivores (Jasmin)
Dans un monde dirigé par la tribu royale, la famille des Lions, les carnivores règnent d'une main de fer sur les autres espèces animales. Véritables tortionnaires sans pitié, ils ne considèrent les espèces végétariennes que comme leur nourriture évidente. Et si la tribu des gazelles de Thomson est épargnée, c'est pour une seule et unique raison : les lions n'aiment pas le goût de leur chair.
Afrique Noire Les Fauves Les petits éditeurs indépendants Seinen Shueisha Sociétés animales
Asservies au rang d'esclaves, les gazelles servent hélas trop souvent de défouloir à la colère de leurs maîtres. Un jour, face à tant cruauté et à la tyrannie, Buena, jeune gazelle de Thomson, décide de se lever ! Commence alors son voyage, sa quête… à la recherche de la dernière guépard blanche de son espèce, la seule à pouvoir l'aider dans sa lutte.
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Date de parution | 09 Mars 2017 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Ma tendre épouse m'a dit ce matin que j'avais de drôle de goût en voyant le titre de ce manga. Mais que voulez-vous, j'adore les carnivores et au contraire, je déteste ce qui est végétarien. Bon, mon signe astrologique est le lion. Ceci explique sans doute cela. Dans ce récit, les lions carnivores sont les méchants de service. Ils ont asservi les pauvres gazelles de Thomson ainsi que les hyènes qui leur servent de garde. Ils s'en prennent surtout aux zèbres et apprécient la chair de leur enfants. Pour autant, ils ont un ennemi: un puissant guépard qui a juré vengeance. Buena la jeune gazelle qui a décidé de lutter contre la tyrannie des lions va partir chercher ce puissant allié pour renverser l'ordre. On n'est pas dans le Roi Lion ou plutôt dans une version très gore de celui-ci. J'ai beaucoup aimé le déroulé de ce scénario qui aurait pu être naïf mais qui s'est révélé assez passionnant. Il n'y a que trois tomes. Autant vous dire que je les ai dévoré sans aucune pitié ! C'est un manga cruel.
Après « Le Règne », voici une deuxième série qui met à l’honneur des animaux ayant évolué pour se rapprocher d’un modèle « humain », entendez par là qu’ils sont devenus bipèdes et que leur vie en société a fortement été modifiée. De plus, toutes ces races animales semblent avoir adopté un langage commun (oui, d’accord, là, pour le coup, ils semblent quand même être nettement moins cons que les humains). Mais ici s’arrêtent les comparaisons. Or donc, il était une fois… quelques animaux de la savane africaine qui se seraient organisés en une société fortement hiérarchisée. Au sommet de la pyramide, les lions bien entendu. Notre entrée dans cet univers se fait grâce à une gazelle de Thompson, soit par le bas de l’échelle et nous nous retrouvons donc devant un grand classique (littérature, cinéma, sport, etc…) : le gars à qui on ne donnait aucune chance et qui, à force de courage, de volonté et grâce à sa noblesse d’âme, parvient à contrecarrer tous les pronostics. Dans le cas présent, son objectif va être de renverser l’ordre établi et donc les lions. Ce genre de récit n’a de sens que s’il trouve écho dans notre société actuelle, car dans le cas contraire le lecteur, faute d’empathie, n’en aura que faire des états d’âme de la gazelle. Donc ici le lion symbolise le pouvoir bête et méchant mais aussi l’homme dans ce qu’il a de plus immonde. J’ai apprécié son rapport à la nourriture (à l’instar des humains, le lion s’est mis à gaspiller la nourriture au nom d’une gastronomie écologiquement absurde) et son évolution physique (des lions ventripotents, c’est plutôt bien vu). La gazelle, elle, symbolise les valeurs les plus nobles de l’homme : le courage, l’acceptation de la différence, le respect d’autrui. Un vrai saint, en somme, image d’autant plus pertinente qu’en matière de combat, la gazelle de Thomson, c’est quand même pas ça (elle serait plutôt du genre à rendre des points à la chèvre de monsieur Seguin, si vous voyez ce que je veux dire). Entre ces deux extrêmes, les autres races animales offrent des alliés (inattendus ou pas) aux uns et aux autres, en fonction des valeurs qu’ils défendent. Le résultat est donc basique mais pas plus con que d’autres récits construits sur cette opposition entre le bien fragile et le mal tout puissant (je vous épargne les exemples). Au niveau de l’ambiance, nous nous retrouvons face à un manga qui se prend au sérieux. Le ton est plutôt dramatique et les occasions de rire sont rares (et pas vraiment volontaires, en fait faut même carrément avoir l’esprit pervers pour rire en voyant un bébé gazelle se faire bouffer le bassin par une lionne, je me demande encore ce qui m’a pris et m’excuse auprès de la maman gazelle). L’accent est surtout mis sur l’emphase, le grandiloquent… et les combats. Parce que ça, des combats, il y en a ! Et pas qu’un peu ! Et même qu’ils s’étalent sur des chapitres entiers ! Et que si ce manga avait été en couleur, la pile de cartouches rouges vides aurait grandi dans des proportions inquiétantes à côté de l’imprimante. Heureusement, ces combats ne sont pas mal dessinés. Bien sûr on est dans l’esthétique chorégraphique emphatique asiatique mais, au moins, le séquençage est assez clair et logique. Donc, chez moi, ça passe. C’est pas ce que je préfère mais ça passe. Au terme de ce premier tome, je peux dire que le contrat est rempli. L’évolution physique des animaux est presque crédible (pour qui dispose d’une bonne part de fantaisie), la structure et les rapports de force entre les différentes races sont assez bien vus, les péripéties ne manquent pas et les personnages importants se démarquent bien (là, on en est à une gazelle, une hyène, un lion, un léopard et un zèbre et j’attends avec impatience l’apparition du phacochère et du marabout, voire de la girafe si celle-ci devait se tenir sur ses pattes postérieures (ça pourrait être rigolo)). A réserver aux fans de manga mais, dans le genre, c’est bien fait et original (même si la recette de base est très classique).
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