Hel'Blar

Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)

Quand les sagas nordiques pleines de bruit et de fureur se font fantastiques... Quelque part entre Beowulf et Game of Thrones, cette fresque épique séduira tant les amateurs de fresques médiévales que ceux d’épouvante et d’aventure.


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Quel ennemi peut être assez fou pour s’attaquer aux terribles Vikings ? C’est la question que se pose le groupe de guerriers et guerrières lancé à la poursuite de deux guerriers apparemment invincibles qui ont attaqué leur village et enlevé leurs enfants. Ils ne trouveront la réponse qu’au terme d’une traque aussi angoissante que sanglante...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Février 2017
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Hel'Blar © Sandawe 2017
Les notes
Note: 3.57/5
(3.57/5 pour 7 avis)
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25/02/2017 | Le Grand A
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Par PAco
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Ouhhh la trèèèès bonne surprise que voilà !!! C'est intrigué par l'avis du Grand A que j'avais noté cet album dans un petit coin de ma tête, et "Oh joie !" que je suis tombé récemment lors d'un festival sur cette BD !!! J'ai pas hésité longtemps et je suis loin de le regretter ! Sandawe nous réserve parfois de très grosses surprises, reste plus qu'à attendre le début de l'an prochain pour lire le deuxième volet de cette magnifique série. Alex et Sergio A. Sierra, deux frères espagnols, nous sortent en effet le grand jeu pour tout amateur de fantasy et de mythologie nordique. C'est dans le meilleur du genre qu'ils sont allés piocher, jouant sans ambages avec les références des grands classiques, mais en sachant subtilement et savamment doser chaque ingrédient pour nous proposer un récit haut en couleurs qui vous tient en haleine du début à la fin. Et tout est bon dans le Hel'Blar ! Qu'il s'agisse des personnages, des décors, des créatures et des ambiances imbriquées dans une narration au cordeau, on n'a pas le temps de souffler ! Quant au dessin de Alex A. Sierra, il n'a rien à envier aux plus grands ! Son sens de la composition permet à son style semi réaliste de nous immerger complètement dans le récit qu'on nous sert tout en nous régalant de planches sublimes ! Amis de la fantasy, cet album est fait pour vous et j'attends pour ma part le deuxième opus avec impatience !!! *** tome 2 *** Après un premier tome des plus réussi et prometteur, j'attendais le second volet de ce diptyque avec impatience. Mais ça valait la peine, car c'est une franche réussite. Toujours aussi dynamique, le récit concocté par nos deux frères enfonce le clou pour nous scotcher jusqu'au bout de l'histoire à un rythme d'enfer ! La magie nordique et ses forces obscures prennent leur essor d'une façon magistrale et impressionnante tant dans le récit que visuellement. La traque lancée par notre petite troupe pour récupérer ses enfants va connaître véritablement le goût et le prix du sang... En tout cas, pour une première série nos deux auteurs réalisent un petit coup de maître tant par la maîtrise d'un récit à la narration explosive que par un dessin et une composition qui n'ont rien à envier aux vieux briscard de la BD. Voilà deux auteurs qu'il va faloir suivre avec attention !!!

27/07/2017 (MAJ le 19/01/2019) (modifier)
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Il y a des bandes dessinées sur lesquelles on tombe au petit bonheur la chance et où on perçoit d’instinct qu’elles vont nous conquérir sans difficulté, simplement en lisant le pitch, en feuilletant et zieutant quelques secondes sur les planches. On se dit « ça sent bon », puis ensuite, après lecture, on est tout simplement ravi de constater qu’on ne s'est pas trompé et qu’en plus, c’est largement mieux que ce qu’on présupposait. C’est l’effet que provoque cette nouveauté du clan Sierra qui débarque un peu dans l’anonymat sur la pointe des pieds, petit éditeur, sans gros moyens, mais dont l’entrée fracassante sera sûrement remarquée des amateurs de fantasy. Alors qu’il est de retour d’un fructueux raid, le jarl Harek et ses vikings ont le malheur de découvrir que leur village Lagarvik a été attaqué par cinq Draugar, des créatures immortelles issues du Helheim que personne ne s’imaginait réelles. Certains ont échappé au massacre, aussi Harek apprend que ses propres enfants et neveux ont été enlevés pour d’obscurs desseins. Selon la Völva, sa lignée serait maudite, de sombres forces se mettraient en marche, le compte à rebours est lancé. Parce que ce bain de sang ne saurait resté impuni et parce qu’il y a encore un espoir de sauver les siens et de déjouer le Wyrd (son destin), Harek rassemblent ses meilleurs guerriers. Le scénario n’est pas totalement original, « encore des vikings » répliqueront certains rabats-joie. Certes, mais c’est sans complexe et avec honnêteté que les auteurs affichent leurs références éparses principalement issues de la culture populaire : Aucune suffisance à admettre les inspirations cinématographiques comme Le 13ème Guerrier dans la composition du groupe, des jeux vidéo comme The Elder Scrolls Skyrim pour les Draugar vampires (Harek serait-il le Dovahkiin ? ^^ ), des romans comme les Marcheurs Blancs du Trône de Fer voir aussi des Unis (mi-homme mi-loup) de David Gemmell, du comics comme Northlanders, et même de la musique thrash metal nordique ainsi que de l’instrumental comme le compositeur de Conan le Barbare, Basil Poledouris, snobé aux Oscars. Cependant, pas de redite ni de patchwork répulsif et sans saveurs ici, les auteurs viennent jouer avec leurs propres billes et le background est encore trop brumeux pour qu’on puisse se livrer au petit jeu des pronostics. C’est cela qui est bon dans Hel’Blar, qu’est-ce que ça fait du bien de lire des auteurs qui savent de quoi ils parlent et qui comprennent les attentes des lecteurs fantasy d’aujourd’hui. Ici on cause entre passionnés, parce qu’il y en a marre des scénaristes qui rabâchent les mêmes vieilles histoires rances ersatz du Seigneur des Anneaux et qui ne sont publiés que parce qu’ils ont un nom et leur rond de serviette chez un éditeur. C’est tout à l’honneur des frères Sierra, ces Karls (hommes libres), d’avoir refusé certaines propositions pour écrire l’histoire qu’ils rêvaient. Mais une chouette histoire et de bons dialogues ne suffisent pas. Il fallait des graphismes à la hauteur et pour cela, Alex Sierra a réalisé un travail à faire pleurer les Ases. En toute franchise je n’ai pas été autant sur le cul depuis Siegfried d’Alex Alice. D’ailleurs si vous appréciez celui-ci, les graphismes d’Alex Sierra sont du même tonneau avec un style semi-réaliste d’une grande finesse, l’encrage permet de suggérer toute une palette d’émotions des personnages lorsqu’ils sont en arrière plan, cela joue admirablement bien sur les ombres, et comme si cela ne suffisait pas les couleurs déploient un faste, du flamboyant selon l’ambiance du moment. Saluons également le travail de recherche car il n’y a pas un visage qui ressemble à un autre, il est aisé de distinguer les 13 vikings dotés chacun d’un certain charisme, le passage fantasmagorique avec les Nornes (équivalent des Moires grecques) est renversant. On est vraiment trop gâté sur certaines compositions où il parvient à mettre du rythme dans les scènes d’action tout en les ponctuant de dessins en pleine page franchement jouissifs. Je ne me suis toujours pas remis du passage de Leif invoquant tour à tour le « cyclone » des corbeaux d’Odin ni du grand « flash » de la foudre de Thor (« VOUS NE PASSEREZ PAS ! »), et encore moins des passages inspirés des mangas de baston (ou des comics de super héros au choix) comme DBZ où ça se met méchamment sur la tronche. J’ai rarement été aussi enthousiaste sur une nouveauté, et pourtant je ne suis pas édinaute (édition basée sur le crowdfunding), fâcheusement arrivé après la bataille. Mais qu’Heimdall le père des hommes m’en soit témoin, pour la suite j’en serai. Skål !

25/02/2017 (modifier)