Monstress
Will Eisner Award 2018 : Best Continuing Series Harvey Awards 2018 : Book of the Year Award Mélange de steampunk et de Kaiju, ce récit se déroule dans une Asie uchronique du début du XXe siècle, dans un univers influencé par le style Art déco.
Dark Fantasy Image Comics Kaijus La BD au féminin Will Eisner Awards
Maika est une jeune adolescente qui partage un lien psychique avec un monstre aux pouvoirs incommensurables. Et ce lien va profondément les affecter tous les deux. Il va placer Maika au centre d’une guerre terrible entre les Humains et des forces issues d’un autre monde…
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Date de parution | 18 Janvier 2017 |
Statut histoire |
Série en cours
8 tomes parus
Dernière parution :
Moins d'un an
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Les avis
Graphiquement c'est magnifique. L'univers est imaginatif et intéressant. La narration et le storytelling sont toutefois une catastrophe. Les sauts entre les scènes sont trop souvent incompréhensibles, le but des personnages ou leur motivation profonde demeure obscure. C'est bien dommage car ça fait clairement perdre le plaisir de lire. Normalement je finis toujours une bd que je débute, ce qui explique que je me suis acharnée jusqu'au 5eme tome, espérant une amélioration qui ne viendra pas. À la limite, le 5eme tome est même encore plus chaotique que les autres en termes narratifs. Un pur échec. Ne perdez pas votre temps, lisez autre chose à moins de vous raconter dans votre tête une histoire autre que celle écrite pour accompagner les images.
"Monstress", c'est avant tout pour moi un graphisme qui tape à l'oeil.. mais pas que... Imaginez en effet une série mêlant habillement le comics, la dark fantasy, le steampunk et Miyazaki... Amateur des quatre, tout cela pouvait paraître bien ambitieux, et j'avoue qu'il m'aura fallu terminer ma lecture pour en apprécier pleinement la richesse. Car "Monstress", un peu comme cette créature étrange qui "habite" notre héroïne, demande à se faire apprivoiser. On se retrouve au début largué dans cet univers complexe sans en posséder toutes les clés. Mais en s'accrochant, on finit par en comprendre les subtilités et la force. Marjorie Liu, en tant qu'écrivaine, sait construire un récit et sans pour autant nous prendre par la main, nous conduit là où elle veut, grâce à une intrigue bien ficelée, des personnages intéressants et un décorum d'une grande richesse. Et puis il y a le dessin de Sana Takeda ! Wow ! Franchement, j'ai vraiment accroché ! Réussir à composer autant d'influences sur la trame que lui a concoctée par Marjorie Liu est déjà assez fort, mais il y a ce petit truc en plus qui fait que la magie opère pour nous proposer un dessin somptueux, complètement au service de ce récit. A découvrir ! *** Tome 2 *** Après un premier album surprenant tant par la richesse et la densité de sa trame narrative que des nombreux personnages qui le traversent, j'étais curieux de voir comment mes deux auteures allaient poursuivre ces aventures. Notre héroïne, Maïka Demi-Loup, fuit et poursuit sa quête, toujours pour découvrir les secrets bien gardés de sa mère. Sur un rythme tout aussi effréné, Maïka nous plonge dans de nouvelles contrées, croisant des créatures toujours aussi fantastiques, mystérieuses et dangereuses. Et si cela fonctionne aussi bien, c'est que la mise en image par Sana Takeda de l'imaginaire foisonnant et débordant de Marjorie Liu est impressionnante. Si son trait peut parfois paraître inégal, sa mise en couleur nous fait oublier rapidement ces menus défauts. Ce deuxième tome assied donc "tranquillement" un premier tome surprenant par sa richesse en nous apportant quelques réponses, mais le mystère qui entoure Mîka Demi-Loup n'est que partiellement levé. Vivement la suite ! *** Tomes 3&4 *** Notre Maïka Demi-Loup poursuit "tranquillement" sa quête pour retrouver d'une part les fragments de masque qui lui permettront d'assoir sa supériorité sur les différentes forces en courses pour conquérir le pouvoir. Les retournements de situations et les trahisons s'enchainent, chacun usant de ses réseaux et de ses petites influences ou pouvoirs pour avancer ces pions dans cette partie d'échecs dantesque. Car, entre le passé qui se dessine petit à petit et les rivalités toujours en places, chacun y met du sien pour brouiller les pistes et parvenir à ses fins, qui ne sont pas toujours celles qu'on croit... Loin d'être un long fleuve tranquille, cette série réussit malgré la complexité de son scénario et ses nombreux protagonistes à imposer un univers vaste et torturé qu'on appréhende au fil des pages pour qui sait s'accrocher. Petit reproche quand même pour ces deux derniers tomes, j'ai l'impression que le dessin se relâche un peu sur certaines cases. Autant il reste époustouflant sur certaines, autant d'autres laissent quand même un peu à désirer, heureusement que la colorisation magnifique de Sana Takeda camoufle un peu ce "laisser-aller" (genre, les bateaux c'est pas son truc ^^ ). Cela reste quand même une très bonne série, pas simple certes, mais qui si on se donne la peine nous offre un univers d'une rare originalité. *** Tome 5 *** La guerre tant redoutée entre les Arcaniques et la Fédération est sur le point d'éclater. Notre chère Maïka Demi-Loup va devoir choisir entre poursuivre sa quête personnelle ou aider ses amis... Voilà un cinquième tome plus tourné sur l'action que sur les révélations. Maïka Demi-Loup, choisis donc de mener la résistance lors du siège de Ravenna, et on ne peut pas dire qu'elle y aille avec le dos de la cuillère. Que ce soit pour s'assurer la loyauté des civils qu'elle laisse rentrer dans la ville pour se mettre à l’abri ou pour terroriser ses adversaires de la Fédération, la miss a de la ressource et une imagination... efficace ! De son côté, la Fédération a aussi son lot de surprises à proposer et ses nouvelles troupes d'élite ne font pas dans la dentelle non plus ! Voilà donc un tome où ça charkle et ça gicle pas mal dans tous les sens et qui, s'il laisse un peu de côté la divinité qui cohabite avec Maïka, permet d'approfondir son histoire et sa psychologie. La jeune Kippa gagne aussi en importance dans la trame du récit, se révélant petit à petit d'une importance grandissante au fil des pages. Côté dessin, on reste sur cet équilibre graphique qui oscille entre cases majestueuses et cases un peu bâclées mais sublimées par la mise en couleur qui semblent devenir la marque de fabrique de cette série. Si c'est un peu regrettable, je pense que le timing imposé pour la réalisation des épisodes explique certainement cela, ne boudons pas notre plaisir car "Monstress" est une série vraiment à part grâce à la richesse de son univers.
La dark fantasy n’est pas mon genre de prédilection, mais la flopée d’Eisner Awards obtenus par cette série et ses auteures (7 en deux ans) et le dessin aguicheur m’ont convaincu de franchir le pas. Je ressors mitigé de ma lecture des 3 tomes parus à ce jour. Le monde mis en place est vaste et passionnant. La galerie de personnages est riche, et certains sont vraiment attachants (je pense notamment à Kippa et Master Ren). Mais bon sang quelle lecture éprouvante. On patauge allègrement, bombardé de noms de protagonistes, factions, territoires, faits historiques, races, alliances, etc... le premier tome est particulièrement dense, et une double lecture accompagnée de quelques recherches sur le web est recommandée. Et l’aspect graphique n’aide pas. Les planches sont certes magnifiques, mais la lisibilité en prend souvent un coup (personnages féminins clés trop similaires, scènes d’action confuses, enchaînements pas claires). Reste que l’esthétisme est impressionnant, et que chose rare dans le comics, Sana Takeda s’occupe du crayonnage, de l’encrage ET des couleurs. Encore deux choses qui m’ont dérangé : j’ai trouvé l’héroïne principale antipathique au possible, avec son comportement ado mal lunée irritant au possible, et l’utilisation de nombreux jurons (dans la VO tout du moins) m’a semblé artificielle, et surtout ne colle pas selon moi avec une ambiance fantasy. J’ai quand même réussi à m’accrocher, grâce notamment aux autres personnages, à l’intrigue il faut le dire prenante, et aux touches d’humour venant apporter un certain répit dans cette noirceur quasi-absolue. La race des chats est quand même sacrément bien vue... est-il sexiste de dire qu’il s’agit peut-être d’une touche féminine du duo d’auteures ? Je lirai sans doute la suite, mais je vais laisser passer quelques tomes et tout relire depuis le début.
C'est un comics mais le récit est clairement d'inspiration manga avec ses personnages d'inspiration japonaise. Ils évoluent dans un univers assez intéressant qui mêle fantastique et héroïc fantasy. Il est question d'Arcanique qui est le croisement entre des humains et des animaux. On va suivre les aventures de Maika qui semble contenir en elle une créature monstrueuse. On pourra noter non seulement la richesse de ce dessin soulignant l'ensemble des détails mais également de ce monde qui semble structuré après une terrible guerre. Certaines planches sont réellement de toute beauté ce qui ne gâche en rien le plaisir de lecture. Au final, Monstress est une bonne surprise dans le monde des comics qui me déçoivent si souvent. Il semblerait que Delcourt est misé sur ce titre en ne lésinant pas sur les moyens pour une édition parfaite.
A Angoulême une grande affiche à l'entrée du stand Delcourt reprenait le visuel de la couverture de cette BD. Le moins que l'on puisse dire c'est que cela claquait fort. Deux avis plus tard je n'ai pas hésité à sauter le pas et wouaw mes aïeux, je peux dire qu'il y a bien longtemps que je n'étais pas tombé sur une histoire, un dessin aussi riche. Sana Takeda n'est pas une manchote, (aucun gag en rapport avec l’héroïne du récit ), et je ne vous noierais pas sous les superlatifs mais certaines planches sont carrément fantastiques. Un mix de comics, de mangas, de steampunk, d'art déco à la mode Muchat. C'est tout bonnement exceptionnel et d'une grande maitrise technique. Une BD qui demande du temps pour pouvoir apprécier toute la richesse du dessin et de la colorisation qui n'est pas en reste. Petit bémol en ce qui concerne le scénario, c'est touffu et foisonnant, il faut s'accrocher un peu pour rentrer dans l'histoire qui reste dense. Quoiqu'il en soit j'ai vraiment pris mon pied pendant presque une heure, et je vais sans doute y revenir sous peu afin de mieux m'imprégner des choses que j'ai surement manqué. Dans la production actuelle il est réjouissant de voir une œuvre de la sorte qui sort un peu des sentiers battus. Alors attention j'en connais qui du fait qu'il y ait une inspiration manga et comics vont rejeter l'ensemble, alors de grâce mettons de côté quelques a priori et au moins un petit coup d’œil chez votre libraire favori en peut faire de mal. Coup de cœur et achat conseillé.
Je suis moins enthousiaste que Paco sur cet album. Certes, il propose un univers visuel riche, qui permet au lecteur de passer de longs moments à contempler le superbe travail graphique de Sana Takeda, bel exemple de l'école du comic américain. Mais sur le plan de l'histoire je me suis senti noyé. Noyé sous les informations, par la multiplicité des points de vue, des personnages, des éléments à ingurgiter. L'album est dense, long, mais je trouve que cela manque de fluidité. Je ne l'ai peut-être pas lu dans les meilleures conditions, peut-être aurait-il besoin d'une seconde lecture pour être mieux digéré, mais je ne me suis pas senti à mon aise. Pas sûr que je poursuive au-delà de ce premier tome.
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