Ravage
Dans ce triptyque, Jean-David Morvan propose une relecture moderne du roman d'anticipation de Barjavel et chef-d'œuvre de la science-fiction française : Ravage. Le monde était régi par une technologie toute puissante. Jusqu'à ce que tout s'arrête. Jusqu'à ce que la catastrophe survienne...
Adaptations de romans en BD Anticipation Apocalypse et fin du monde Après l'apocalypse... Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jean-David Morvan Romans de science-fiction adaptés en BD
Le futur. Toute trace de technologie semble avoir disparu de la surface de la Terre. Deux armées se font face devant l'ancien village de La Cadière-d'Azur. De sa tente de commandement, un homme âgé et charismatique s'entretient avec ses conseillers. Hostile à toute forme de progrès, celui que tous appellent le Patriarche s'apprête à lancer son attaque pour détruire la « machine » conçue par son adversaire. Car lui se souvient... 100 ans auparavant, en 2052, François Deschamps n'était alors qu'un simple étudiant à l'École Supérieure de Chimie Agricole de Paris. Fiancé à la jeune et belle Blanche, tout semblait aller pour le mieux dans sa vie. Le monde était régi par une technologie toute puissante. Jusqu'à ce que tout s'arrête. Jusqu'à ce que la catastrophe survienne... Dans ce triptyque, Jean-David Morvan propose une relecture moderne du roman d'anticipation de Barjavel et chef-d'œuvre de la science-fiction française : Ravage.
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Date de parution | 07 Septembre 2016 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Collégienne, j'avais lu le roman de Barjavel. Je ne me souvenais de rien de précis : un simple bon souvenir très très flou. C'est un roman d'anticipation des années 40 qui imagine une coupure de courant planétaire dans un avenir assez proche. Le premier tome de Morvan s'intéresse surtout à la période "avant la coupure", même si une sorte d'introduction montre la fin de l'histoire et installe une sorte d'énigme pour le lecteur (qui sont ces personnages ? dans quels temps vivent-ils, quel rapport avec la suite de la BD?) . Et c'est frappant de constater que l'imaginaire de Barjavel en 1943 ne pouvait pas du tout imaginer #metoo et que les rapports sociaux qu'il imagine à l'avenir sont calqués sur ce qu'il vit dans son époque. Ce futur parait aujourd'hui assez réactionnaire , c'est un futur vu depuis le passé. Les scénaristes ont probablement ajouté des inventions technologiques à la page d'aujourd'hui mais les dialogues et les rapports humains restent en quelque sorte figés dans le passé. C'est perturbant mais aussi réjouissant, l'histoire a été plus inventive que la fiction. Le pitch de ce premier épisode n'est pas très original non plus : un vieux riche libidineux et un beau jeune homme bardé de diplômes se disputent une belle blonde. Mais la coupure va sans doute faire des siennes et, je l'espère, apporter des pistes scénaristiques plus inventives... La mise en cases est dynamique, (parfois sur fond noir , ça me plait moins et parfois sur fond blanc) . Les décors parisiens, new-yorkais habités de voitures volantes participent au mouvement général, sans être renversants. J'ai trouvé le dessin des visages très sensible : avec une technique aquarellée très classique, les personnages projettent malgré tout une sorte de beauté d'aujourd'hui faites d'un mélange de perfection des proportions et d'imperfection des peaux. Un début prometteur...
Une trilogie à découvrir pour les amateurs de récits d’anticipation. L’histoire partage plusieurs « Time Line », ça démarre et se conclut sur la période futuriste où l’humanité vit sans technologie. Au milieu, la jeunesse du héros assistant à la chute de cette civilisation technologique, et constituant un petit groupe pour survivre dans ce nouveau monde. Je ne connais pas l’œuvre d’origine, mais une idée de base plaisante. Je ne sais pas ce que Morvan a réussi à moderniser, mais ici une trilogie bien construite et séquencée. C’est bien mis en images par Macutay que je découvre, et les couleurs de Walter sont réussies. Un récit efficace. Là où le bât blesse, c’est sur le protagoniste principal (François Deschamps alias le Patriarche dans le futur). J’ai trouvé le mec bien trop extrême dans sa façon de penser, il n’a pas arrêté de me sortir par les trous de nez. Un ego démesuré, anti technologie et prônant l’effort, la violence ne l’arrête pas, la loi du plus fort … et il ne s’améliore pas avec l’âge. Il sert le récit mais m’a complètement horrifié, à tel point que je remettais un peu en question l’idéologie de Barjavel avant la toute fin, que j’ai trouvé très réussie. 3+
Ravage est une œuvre de science-fiction post apocalyptique de René Barjavel publiée en … 1943. L’humanité a évolué au gré des inventions. Et tout s'arrête d’un seul coup. Une nouvelle civilisation va donc renaitre mais cette fois-ci les fondations de celle-ci seront bâties sur autre chose que la technologie. Très surpris par les premières planches dans lesquelles nous découvrons un patriarche de 130 ans partir au front guerroyer avec ses hommes avec comme seules armes, des arcs et des flèches, des arbalètes et des haches. C’est notre monde après l’apocalypse. Au-delà de cette entrée en matière bien surprenante, nous nous retrouvons à Paris en 2052 avec le jeune François Deschamps. La fin de l’humanité que nous connaissons est proche … Les planches sont remarquables. Le trait de Rey Macutay est fantastique. La ville de Paris version ville futuriste est magnifique. Le découpage des cases – très détaillées - est terrible. Les scènes violentes sont ahurissantes de beauté. J’ai avalé les deux premiers opus de cette série. On ne s’ennuie pas une seule seconde. Il me tarde de découvrir la suite que je ne veux absolument pas rater. Parution prévue en mars 2021.
Ro a bien posé les bases du roman original de René Barjavel, auteur méconnu ou carrément considéré hors de la science-fiction. Mais peu importe, c'est à son adaptation que nous nous intéressons ici. Nous sommes dans un decorum futuriste relativement classique, avec des personnages qui sont finalement plus ou moins universels, même s'ils paraissent un peu caricaturaux aux lecteurs du 21ème siècle que nous sommes. Morvan a probablement modernisé un certain nombre de choses, mais comme pour Ro, ma lecture du roman remonte à trop longtemps pour pouvoir comparer. Toujours est-il que malgré ce côté caricatural, j'ai bien aimé ma lecture, j'aime bien ces ambiances futuristes qui interrogent notre présent. Le tome 2 propose une suite de scènes d'action qui permettent d'étirer l'intrigue, sans la faire véritablement avancer. Le dessin de Rey Macutay est plaisant, mais pas exceptionnel. Je trouve qu'il n'encre pas suffisamment, le côté crayonné poussé ne me satisfait pas sur ce plan-là... Mais je lirai la suite et fin, qui se fait attendre, avec intérêt.
Ma note vaut essentiellement pour le dessin car pour ce qui est du scénario je suis plus dubitatif. Barjavel, OK un pilier de la SF française mais désolé de la vieille SF française, mais bon respect aux anciens. Non ce qui m'agace le plus dans cette histoire c'est le personnage du patriarche. Dés qu'un type se fait appeler le patriarche dans une histoire, j'ai du mal à ne pas sentir le truc un poil sectaire, autoritaire pour ne pas dire facho. Ces mecs m'agacent au plus haut point, ils ont tout vu, savent tout et même tout ce qui est bon pour vous. Les personnages sont un peu caricaturaux, le gars phobique de la modernité et la copine sorte de "Nouvelle Star" aux formes comme il faut, et le meilleur pour la fin: l'imprésario celui me fait rire tellement il est trop. C'est un peu court sans doute faudrait 'il développer mais ça m'a gâché ma lecture je n'arrive à sauver que le dessin plutôt dynamique, en fait vraiment sympa.
Cette trilogie ne fera certainement pas un ravage au niveau des ventes mais elle n'en demeure pour le moins pas mal du tout. Il s'agit d'un roman de Barjavel paru en 1943 qui a été adapté en bd dans une version plus moderne. J'ai bien aimé l'idée sous-jacentes à savoir que c'est le travail et l'effort qui ont fait les progrès de l'humanité. Confier nos vies à des machines automatisées n'est peut-être pas ce qu'il y a de meilleur pour notre futur. Certes, il s'agit d'un roman d'émancipation avec des voitures volantes qui se conduisent toutes seules. N'ais-je pas entendu dernièrement un accident impliquant un piéton avec l'un de ces prototypes du futur sensé justement éviter ce type de drame ? Maintenant, je doute qu'une catastrophe d'une telle ampleur puisse transformer notre monde en quelque chose se rapprochant de Conan le Barbare. Mais bon, ceci n'est qu'un léger détail. J'ai été enthousiasmé par le rythme de cette histoire futuriste et apocalyptique et même par le dessin assez dynamique.
Ravage fait partie des grands classiques de la science-fiction française, même si ce n'est pas l'oeuvre de René Barjavel que j'apprécie le plus, lui préférant La Nuit des Temps ou l'idée à l'époque novatrice du paradoxe temporel imaginée dans le Voyageur Imprudent. Le concept de cet ouvrage est de mettre en scène une Terre légèrement futuriste où soudainement l'électricité ne marche plus et toute la civilisation s'effondre du jour au lendemain. Un des premiers récits post-apocalyptiques en somme. Jean-David Morvan adapte en trois tomes ce roman. Comme ce dernier, le récit s'entame loin dans le futur, à l'époque où un personnage nommé le Patriarche impose par la force un nouveau mode de vie humaine où la technologie est prohibée. Puis nous découvrons le passé de cet homme et le monde évolué dans lequel il a vécu sa jeunesse. Jusqu'à ce que tout cet univers s'écroule en fin d'album. Le dessin est de Rey Macutay, dessinateur philippin qui avait déjà collaboré avec JD Morvan sur Jaurès. Son style est réaliste et ouvragé. La ferveur de son trait et son dynamisme donnent une touche légèrement fantasy au récit qui me rappelle certains dessinateurs chinois amateurs de comics comme Xiaoyu Zhang (Crusades) ou Jia-Wei Huang (Ya San). Il nous offre ainsi des personnages pleins d'énergie et des décors futuristes soignés et plutôt réussis. L'histoire quant à elle n'est pas mauvaise. J'ai lu le roman il y a trop longtemps et je ne me souvenais pas que le héros ait été à ce point rétrograde. Phobique des transports modernes, promoteur de l'effort physique et intellectuel et rejetant la société technologique, il apparaît très décalé par rapport à son époque, presque incongru. A côté de cela, sa bonne amie chanteuse joue les naïves effarouchées tandis que son vil producteur profiteur apporte une touche manichéenne un peu trop appuyée. Bref, les personnages manquent un peu de finesse et les événements du premier tome de cette série sont un peu téléphonés. Mais c'est à la fin de ce dernier, une fois le décor posé, que les événements clés se lancent pour de bon. Et on a envie de voir la suite.
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