Tomoë

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Japon, 1461. À 12 ans, Sayo assiste impuissante à la destruction de son village de pêcheurs par le pirate Yoshinaka qui extermine sa famille avant de l’enlever. Sayo a hérité de certains dons et du sabre de son aïeule Tomoé, célèbre guerrière et déesse de l’eau.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Le Japon historique

Japon, 1461. À 12 ans, Sayo assiste impuissante à la destruction de son village de pêcheurs par le pirate Yoshinaka qui extermine sa famille avant de l’enlever. Sayo a hérité de certains dons et du sabre de son aïeule Tomoé, célèbre guerrière et déesse de l’eau. Deux siècles plus tôt, l’ancêtre du pirate Yoshinaka et sa maîtresse Tomoé étaient devenus légendaires en s’emparant de la capitale Kyoto. Le pirate veut faire de Sayo une puissante combattante avant de l’épouser pour réincarner le couple mythique et tirer profit des rivalités affaiblissant le pouvoir du Shogun pour devenir le maître de Kyoto.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Mars 2017
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Tomoë © Bamboo 2017
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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03/03/2017 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je suis en partie d’accord sur le manque de clarté relevé par Ro dans le premier tome, en tout cas concernant les deux femmes dont il parle. Pour le reste, l’ambigüité entre bandits et pirates au début de l’histoire est levée au cours du second tome (le chef des pirates évoque ce passage dans une phrase). Pour le reste, c’est une série d’aventure médiévale un peu teintée de fantastique (finalement pas tant que ça !), qui épouse la réalité historique (un court dossier en fin de premier album est un utile rappel historique). J’ai bien aimé le dessin, Tieko fait une bonne transcription des décors et habits de l’époque (la couverture du premier tome lorgne terriblement vers Hokusai). Quant à l’histoire elle-même, elle est dynamique, mais elle aurait gagné à être étalée sur un tome supplémentaire, pour éviter certains raccourcis, et davantage développer contexte et personnalité des personnages (Tomoë, mais pas seulement elle). De même, j’ai trouvé que le second tome était trop tourné vers les batailles, la transition m’a semblé brutale avec le précédent. Et la fin du second tome m’est elle aussi apparu brutal, comme si une suite aurait pu être envisagée, et qu’il avait fallu conclure plus tôt que prévu à l’origine par Manini. Mais bon, ça reste une très honnête série du genre.

13/06/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Même si Tomoë inclut une part de fiction et un zeste de fantastique, la série se base avant tout sur d'intéressants faits historiques parfaitement réels et bien documentés. Le récit met en effet en scène les préludes de la guerre d'Ōnin à la fin du XVe siècle qui marquera le début de l'époque Sengoku, ère durant laquelle le Japon sera ravagé par les conflits entre seigneurs locaux et nobles désireux de contrôler le shogunat. Elle se base également sur la légende semi-historique de Tomoe Gozen, femme samouraï à qui l'on attribuait des pouvoirs surnaturels, et qui, deux siècles avant les événements de la guerre d'Ōnin, avait aidé son seigneur et amant à s'emparer de la capitale Kyoto. L'héroïne de cette série serait la réincarnation de cette Tomoe, posséderait également des pouvoirs sur l'eau et un seigneur pirate souhaite l'épouser de force pour prendre lui aussi le pouvoir. J'ai apprécié de découvrir cette période historique complexe et mouvementée. D'autant que les choses y sont présentés sous l'aspect de l'aventure, des intrigues politiques et de ce petit soupçon de fantastique. J'ai aussi beaucoup aimé le dessin, réaliste et très soigné. D'emblée on est attiré par la couverture façon estampe japonaise, hommage évident à Hokusai. L'histoire est bien menée, dense et plutôt prenante. Pourtant tout n'est pas parfait. Le rythme narratif est un peu rapide. Les années s'y écoulent vite et cela empêche de bien s'attacher aux péripéties qui paraissent parfois survolées. D'autant plus que la fameuse Tomoë est rendue plutôt agaçante avec son caractère certes fort mais colérique et autoritaire. Cela laisse le lecteur un peu en dehors du récit alors que l'histoire pourrait être plus prenante. J'ai également noté un passage assez peu clair au début de la BD avec un bateau pirate remplacé juste après par le bateau différent de Yoshinaka sans qu'on sache si c'est le même dessiné autrement par erreur ou si c'est un autre et dans ce cas ce qu'il est advenu du premier. Entre bandits, pirates et autres pirates différents ou pas, j'ai été induit à la confusion pendant quelques instants. De même, j'ai mis du temps à comprendre si la riche noble que rencontre Yoshinaka en fin d'album était la femme d'Hosokawa qu'on suivait peu de temps auparavant ou bien celle de l'empereur qui, sauf erreur, n'avait jamais été présentée jusque là. Dommage pour ces petits manques de clarté dans la narration. La série semble se terminer en deux tomes seulement, sans que je sache s'il s'agira d'une vraie fin ou si d'autres diptyques suivront. En tout cas, si le graphisme conserve cette qualité et si l'histoire garde son intérêt à la fois historique et aventureux, je lirai volontiers la suite.

03/03/2017 (modifier)