La Menuiserie - Chronique d'une fermeture annoncée

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Alors que l’entreprise familiale s’apprête à fermer ses portes et que son père va profiter de la retraite, Aurel raconte la vie d’une petite menuiserie ardéchoise aujourd’hui.


Auvergne-Rhône-Alpes Documentaires

Aurel est le dernier représentant d’une famille d’artisans ardéchois qui se transmettent la menuiserie familiale de générations en générations. Lui, a décidé il y a quelques années de suivre une autre voie. L’entreprise de son père va fermer. Les ouvriers vont devoir trouver du travail ailleurs. Il va falloir aussi trouver à vendre les machines. Y aurait-il un repreneur pour cette structure entretenue avec cœur et sérieux depuis des décennies ? De cette chronique familiale toute en retenue, Aurel aborde des questions prosaïques sociologiques et politiques : qu’est-ce qu’une petite PME familiale, quelles sont les difficultés de diriger et travailler dans une telle entreprise, au fin fond d’un petit village loin de tout.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 10 Mars 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Menuiserie - Chronique d'une fermeture annoncée © Futuropolis 2016
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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11/03/2017 | Erik
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Par grogro
Note: 4/5
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C'est pas mal. Si ces chronique d'une TPE familiale ne m'ont pas emporté, j'ai suivi l'affaire avec un intérêt certain bien qu'inégal. Le dessin : Aurel, je l'ai déjà dit, est mon "nouveau dessinateur préféré". Un plaisir pour les yeux. Ce qui est chouette, c'est qu'on comprend beaucoup de choses sur l'écart entre les grands groupes et les micro structures comme celle qui est évoquée dans cette BD. La complexité administrative qui s'applique sans nuance à Carroufe comme à La Menuiserie rend difficilement pérenne ce genre de petite boite. Ce qu'on pourra largement regretter eu égard à l'ambiance qui règne dans celle dont le père d'Aurel est le patron. De là, on comprend que la vie dans les villages ou les petites villes se meurt. On comprend même plus que ça entre les lignes... Ha oui ! j'ai aimé aussi l'allusion au Médef dont les fondateurs étaient visiblement des figures de la collaboration... La Menuiserie est une histoire touchante, à échelle humaine, et mine de rien très militante. De plus, le récit est empreint d'une mélancolie palpable et assez communicatrice. La fin inéluctable nous donne la sensation d'assister à la fin d'un monde où l'humain avait encore sa place. Je relève ma note. C'est plus que pas mal, en fait...

04/05/2023 (MAJ le 20/07/2023) (modifier)
Par Blue Boy
Note: 3/5
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« La menuiserie s’était transmise de père en fils depuis 4 générations. Mon père prendra sa retraite dans quatre ans. Je suis dessinateur de presse. Ma sœur, physicienne. Je serai le fils qui ne reprendra pas… ». Au début du livre, ce constat purement factuel de l’auteur sonne comme un aveu, peut-être difficile à énoncer mais au final totalement assumé. En concevant « La Menuiserie », Aurel est donc revenu à la source : le village où il a grandi. Adoptant un mode narratif qui rappelle beaucoup certaines productions d’Etienne Davodeau, l’ « enfant du pays parti à la ville » a interrogé ses proches, ainsi que les employés et collaborateurs de l’entreprise, actuels et anciens, et, après avoir consigné leurs propos, a décidé de les mettre en images. A travers leurs mots, on perçoit la complexité des enjeux liés à la modernisation des produits (en l’occurrence les fenêtres comme cela est évoqué dans l’ouvrage) et à l’évolution des modes de vie. Mais ce sont d’autres thèmes plus vastes qui apparaissent également en filigrane : la mondialisation économique qui fait du tort aux petites fabriques locales, détentrices d’un savoir faire qui ne saurait faire le poids face à des pays où la main d’œuvre est si bon marché que l’on pourrait presque parler d’esclavage. C’est aussi de l’affrontement du monde nouveau et de l’ancien dont il est question, avec pour corollaire la désertification des campagnes au profit des villes. D’une certaine manière, ces gens s’efforçant de vivre au pays tout en y travaillant sont devenus des résistants à leur insu, nous obligeant à une prise de conscience sur nos choix de vie actuels, lesquels auront forcément un impact sur les générations futures. Aurel a mené son projet avec humilité et sans esbroufe, de façon très humaine et à mille lieues de l’ironie pratiquée quand il aborde la politique en tant que dessinateur de presse. Si ce livre peut apparaître au départ comme une sorte d’excuse vis-à-vis de ses parents, grands-parents et ancêtres, de n’avoir pas repris l’entreprise familiale, il se transforme au fil des pages en un hommage plein de tendresse, ne serait-ce que par les recettes de sa grand-mère qui viennent régulièrement entrecouper les chapitres de l’ouvrage, où les très beaux lavis noir et blanc représentant son Ardèche natale.

21/01/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Aurel est un auteur de bd. Il n'a pas l'intention de reprendre la menuiserie située au coeur de l'Ardèche qui existe depuis 4 générations dans sa famille. Il n'y a pas de repreneur. C'est tout un pan de notre économie locale qui disparaît, victime sans doute de la mondialisation. L'auteur retourne dans son village d'enfance. Il fait des rencontres qui sont autant de témoignages autour de cette menuiserie. Il interroge son père ainsi que les ouvriers. Il passe chez sa grand-mère dont la cuisine semble être le quartier général. Bref, c'est un voyage assez intimiste au coeur de la France et loin des clichés des journaux télévisées. Cette oeuvre est destinée à nous faire réfléchir sur nos choix de vie. Au-delà de ces aspects, la lecture est parfois intéressante mais parfois ennuyeuse car on se perd dans des petits détails de la vie quotidienne. Cela reste un documentaire qu'il faut sans doute lire pour voir comment se passent les choses pour ces petites entreprises qui souffrent.

11/03/2017 (modifier)