Les Petites contemplations

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

À travers son blog, Yao Ren raconte son quotidien en Chine.


Chats Chine Les petits éditeurs indépendants Manhua Séries avec un unique avis

Se mettant en scène dans des histoires sincères, drôles et touchantes, il nous donne un regard neuf sur la vie dans une ville chinoise.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Février 2017
Statut histoire Histoires courtes 2 tomes parus

Couverture de la série Les Petites contemplations © Urban China 2017
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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16/03/2017 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

C’est étrange, l’effet que le temps peut avoir sur le souvenir que l’on a d’une lecture. Lorsque j’ai lu le premier tome de ces petites contemplations, je n’avais pas été spécialement marqué. Certes, j’avais trouvé l’album sympathique mais sans plus. Et puis… Et puis le temps est passé et, progressivement, le souvenir que j’avais de l’album s’est transformé. D’un récit anecdotique, ce recueil de nouvelles s’est transformé en une sympathique vision de la Chine d’aujourd’hui. J’oubliai progressivement les moments creux pour ne plus me remémorer que quelques passages touchants, parfois drôle, parfois étonnants. Tant et si bien que lorsque le deuxième tome est sorti, je n’ai pas pu longtemps résister. Et ce deuxième tome, je l’ai dévoré avec avidité ! Pourtant, à nouveau, tout n’est pas mémorable. Il y a notamment quelques pages consacrées à des recettes de cuisine pour Chinois célibataire (Chinois parce qu’on ne trouve pas spécialement tous les produits décrits en Europe – célibataire parce qu’il s’agit bien souvent de recettes prévues pour une personne à partir de reste de précédents repas) dont l’intérêt m’est apparu fort discutable. Mais à côté de ces moments creux figurent des passages beaucoup plus touchants. Yao Ren a l’art de saisir les bribes de son quotidien qui, sans rien avoir de spectaculaire, font le plaisir d’un instant : le réconfort simple d’un bon repas pris dans une petite gargote qui ne paie pas de mine, le charme intrigant d’un chat croisé dans la rue, la floraison d’un cactus que l’on croyait mort, une ballade au parc un matin pluvieux… Vous le voyez, il n’y a vraiment rien de spectaculaire à attendre de ces thèmes mais le ton est juste et l’humanité y apparaît dans sa pure simplicité. On retrouve finalement un peu la même démarche que celle de Jiro Tanigushi pour « L'Homme qui marche ». Cela donne un sentiment de zenitude, d’un bonheur qui nous est accessible à condition d’adopter le même regard que l’auteur… et ça fait du bien. Du coup, si vous cherchez du sensationnel, de l’extravagant, de l’aventure, passez votre chemin. Mais si les récits intimistes qui s’attachent aux plaisirs simples de la vie vous attirent, je vous invite franchement à jeter un œil sur cet album.

16/03/2017 (MAJ le 21/03/2018) (modifier)