Les Chiens de Pripyat
26 avril 1986 : une série d’explosions ravage la centrale nucléaire de Tchernobyl, contaminant tout dans un rayon de plus de 200 km. Après l’évacuation des plus proches villages, des groupes de chasseurs sont formés avec pour mission d’abattre les animaux touchés par les radiations et qui vivent en liberté dans des villages fantômes.
Catastrophe nucléaire de Tchernobyl Europe centrale et orientale
Kolia, un adolescent de 16 ans, accompagne son père, Sanglier, et sa bande à Pripyat. Depuis l'accident du réacteur, cette ville a été désertée et une large zone est bouclée. Pour ne pas laisser les chiens errants divaguer et propager toutes sortes de maladies, les autorités louent les services de brigades particulières. Contre trente roubles par bête, ils se voient assigner une zone à « nettoyer ». Pendant que son paternel et ses amis gagnent leurs croûtes et découvrent les « charmes » de la ville fantôme, le garçon - qui n'a pas vraiment l'âme d'un tueur de chien - est intrigué par l'endroit et son atmosphère étrange.
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Date de parution | 18 Janvier 2017 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
Trop de thèmes qui finissent par ne plus être explorés qu’en surface couplés à ma difficulté à caser cette histoire ont fait que je n’ai finalement que peu apprécié ma lecture. Pourtant la narration est bonne, le découpage est soigné, le dessin est agréable… mais je n’ai pas été touché par les différents sujets abordés par ce diptyque. Tout commence par une approche réaliste et historique. Un groupe de ‘chasseurs’ décroche un contrat pour aller tuer des chiens dans les environs directs de Tchernobyl, voire sur le site même de la centrale. Nous allons donc suivre ces personnages aux profils assez chargés (le chef de bande et son fils timide et naïf, l’alcoolique de service, le névrosé ancien militaire d’active, etc… ) dans leurs aventures. J’ai trouvé cette première approche mole et peu prenante. Puis viennent des conflits entre bandes, avec une bataille rangée dans les rues de la cité abandonnée. Je ne suis toujours pas passionné. Mais dans une meute de chiens se trouve un terrifiant chien-loup noir qui semble devoir apporter une autre dimension au récit. Arrivé à la fin du deuxième et dernier tome, je ne sais toujours pas quel est le rôle de cet animal… Nous allons également découvrir que des enfants ont trouvé refuge dans la centrale. Hormis quelques brûlures superficielles, ils ne semblent pas impactés par leur séjour prolongé au sein d’un environnement hautement radioactif et se qualifient eux-mêmes d’ ‘enfants de l’atome’. Là, je sais plus si on est dans un conte, dans un récit fantastique, s’il y a une symbolique cachée derrière tout ça… En fait, je suis perdu. Et arrivé à la fin du diptyque, je me demande toujours pourquoi ces enfants ont décidé de rester sur place. Il y a aussi une allégorie entre l’histoire de Saint-Christophe et la relation entre le père chef de bande et son fils qui l’aime, le craint et le hait à la fois. C’est cet aspect qui sera le plus développé au final… mais à nouveau cela ne m’a pas passionné. En clair, j’ai eu l’impression d’être dans une série fourre-tout où à force de vouloir nourrir son récit Aurélien Ducoudray a fini par me paumer car je ne voyais plus ce qu’il voulait me raconter. Donc pour moi, c’est bof, bof…
Le sujet avait l’air très intéressant à savoir les conséquences de l’explosion nucléaire de Tchernobyl sur les animaux et notamment les chiens. Je ne savais pas qu’on les avait chassés et exterminés peu après la catastrophe. Il y aura des passages franchement cruels. Les amis des animaux pourront être réellement choqués. Sur l’explosion en elle-même, le passage est certainement trop rapide ce qui est dommage. Il est vrai que cela se concentre sur une équipe de chasseurs dont certains personnages auront un caractère bien trempé dans la vodka. Il est question d’un Saint-Christophe à la tête de chien comme l’incarnation d’un fantôme. Le contexte de cette ville radioactive est assez angoissant. Cependant, l’intrigue tarde véritablement à décoller. Il ne se passe pas grand-chose. Cela pose quand même un problème. Il y aura un second tome qui viendra clore ce récit assez étrange dont on ne voit pas encore les contours. C’est encore plein de mystères. Il reste un beau travail au niveau des planches, du dessin assez réaliste, des décors assez soignés et des couleurs. Une lecture qui reste cependant très agréable dans un milieu inquiétant.
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