Pacush Blues
L'univers des rats...sombre et humouristique
BoDoï Humour noir Les Rongeurs Sociétés animales
Prenez un dépot d'ordures, qui d'un coup se retrouve habiter par des rats...ils y vivent mangent, chient,fume le pétard pour mieux réfléchir, prennent des positions de pouvoir...etc... P'tit Luc prends en main des débats de société, de cohabitations, des problèmes hommes/femmes,politiques, économique,philosophique et le le transmet à travers les rats...un peu comme si le rat descendait de l'homme... P'tit Luc termine ses albums avec un questionnement essentiel...sur une page noire...à nous d'imaginer et de débattre...
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
/
Collection
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | Janvier 1983 |
Statut histoire | Une histoire par tome 13 tomes parus |
Les avis
Un peu comme l’avis précédent, le graphisme est plutôt agréable mais au final je me suis plutôt ennuyé à suivre les péripéties d’un groupe de rats qui survivent dans un univers chaotique. Chaque album a son histoire avec son ou ses héros mais l’atmosphère hostile et inamicale est redondante. L’aspect philosophique et psychologique est travaillé mais j’aurais apprécié un peu plus d’humour. C’est même de temps en temps un peu prise de tête ! Cette série n’est pas faite pour les gosses assurément. Il n’y a pas de franches rigolades à l’horizon. Cette BD n’est pas là pour vous redonner le sourire ! Une déception.
Pas mal pour le dessin de Ptiluc, mais sinon je reste un peu hermétique à tout le reste. J'aime bien le ton cynique de certaines planches mais la plupart du temps je trouve que c'est un peu noyé dans la masse et cela perd donc beaucoup de son impact. Après oui l'idée de départ était bonne de transposer chez les rats tous les travers humains mais l'humour est souvent répétitif et n'a plus fait que me faire sourire. Drôle, satirique, caustique mais au bout du compte assez surfait . Moins d'albums et le tout plus condensé donc n'aurait pas nuit.
J'ai découvert tardivement cette série en achetant dans un vide-grenier la revue Aïe, éphémère mensuel belge qui n'a duré que le temps de 3 numéros, et qui en publiait des pages. Ce dépotoir où vit une bande de rats humanisés m'a surpris par son ton original qui permet à l'auteur de stigmatiser les maux de notre société à travers un microcosme animalier, un peu comme il l'avait fait dans La Foire aux Cochons. J'ai donc entrepris la recherche de quelques albums en occase, j'en ai trouvé, mais j'ai finalement déchanté. Pourtant les idées imaginatives au départ m'ont fait sourire, notamment par le rôle défini de ces rats qui représentent un caractère que l'on retrouve chez les humains (le rat homosexuel, l'intello rasoir, l'arriviste, la féministe, le fourbe et mielleux, les racistes hargneux, les crétins etc...). Ces personnages singent parfaitement la nature humaine, car ils sont dépressifs, poètes, philosophes, envieux et cachent souvent un désespoir profond qui frôle le côté hilarant. Mais le ton trop satirique, voire caustique et surtout très déprimant a fini par m'ennuyer, c'en était vraiment très démoralisant, sans parler d'un aspect trash parfois peu ragoutant, c'est pas trop ce que je recherche dans une Bd humoristique. En lire un album passe encore, mais en lire toute une collection, ça devient lassant.
Encore une série culte des années 80 qui m'a profondément marqué (je possédais d'ailleurs le magnifique poster où les rats se gondolaient en lisant "la Peste" de Camus, couverture de Faces de rat). La série commence vraiment au tome 3 en quittant définitivement la bichromie sépia des 2 premiers albums qui faisaient en quelque sorte office d'introduction et mettaient en place cet univers glauque et désespéré. Une décharge quelconque, à perte de vue (en bord de mer) où errent ces rats plus ou moins anonymes. La vie ne tient qu'à un fil dans cet univers de désolation et le plus souvent ces pauvres créatures meurent écrasées, intoxiquées, dévorées, charcutées, ébouillantées et je ne sais quoi d'autre. Ptiluc s'en donne à coeur joie. C'est vraiment mais alors vraiment sans pitié. Mais derrière ces histoires archi-cyniques voir trash il y a toujours un fond philosophique, les rats étant des espèces de cobayes de l'espèce humaine, comparables à une fin de civilisation, avec ses psychopathes, ses crédules, ses idéalistes, ses meneurs... Souvent c'est un objet trouvé (vis, dé à coudre, Rubik's Cube...) utilisé au-delà de sa fonction initiale, de manière pratiquement religieuse parfois, qui est la source de l'histoire et le prétexte d'une parabole sur le pouvoir (comme ce distributeur de bonbons dans les albums 4 et 5). Ou alors cette espèce d'usine mystérieuse où il se passe des choses fascinantes et terrifiantes à la fois (album 7, variation, un chef d'oeuvre absolu, comparable au film Soleil Vert). On est pratiquement dans de la science-fiction apocalyptique, ce qui n'est pas pour me déplaire. Ces rats sont presque tous sans exceptions complètement drogués, se vautrant avec une satisfaction désespérée dans tout ce qu'ils peuvent trouver ou même fabriquer, préférant toujours ces multiples intoxications à l'absence totale de futur dans cette décharge post-apocalyptique où la mort risque de les attraper à chaque seconde (mouches ultra-agressives, nuages toxiques, mouettes, crabes monstrueux ...). Et puis ce sont surtout eux qui sont dangereux les uns envers les autres, se massacrant pour un oui ou pour un non. Car ces rats sont dans l’ensemble complètement tarés, égoïstes, cruels, terrifiés... Ils me font penser à des clochards, capables de se saigner pour un reste de vin ou 3 clopes. Une vraie fin de civilisation. C'est profondément triste. Donc c'est une BD ouvertement punk, extrêmement noire et nihiliste, mais également très drôle (ah oui, j'ai oublié de le préciser) et très intelligente. Après réflexion non ce n'est pas spécialement drôle. En fait non pas du tout. Nette préférence pour les 7 premiers albums, de véritables chefs d’œuvre (albums 2,3,4,5,6 et 7). Après c'est pas mal (albums 9 et 10) mais quelque chose a changé. Il n'y a plus la "magie". Cette subtile harmonie entre le trash, la noirceur, l'humour, l'aventure et la philosophie. C'est toujours aussi philosophique mais moins trash et un peu plus long et ennuyeux. Encore que ces 2 albums (9 et 10) soient tout de même très bons comparés à la suite indirecte (Rat's) qui elle est plutôt mauvaise, carrément moins noire voire plus du tout.
Voila longtemps que je n'avais pas lu un "Pacush blues", puis le petit dernier m'a permis de m'y replonger. Malgré l'intérêt limité de Premières mesures, qui présente juste quelques petites histoires, malgré le mal de Jefferson qui est presque indigeste et profondément dépressif, et malgré les écueils du Mythe de Frankestein qui nous fait rentrer dans une période de travail baclé ... et ou le dessin n'est plus là ... Malgré tout cela j'adore cette série, et plus spécifiquement la période de maturité où l'on trouve une très belle patte, de l'humour noir, mais surtout une sensibilité particulière et des reflexions sur des grands thèmes de société. Et là ... ca fonctionne à mort ! Dans le Mal de mer on nous parle survie mais surtout de la place de l'individu au sein de la société et au regard des intérêts du groupe. Destin farçeur aborde la prise de pouvoir, le racisme. La logique du pire épluche les mécanisme de la créativité, et du droit d'auteur. Et à chaque fois, P'tit luc nous emmène vers l'absurde, pousse les logiques à l'extrême et s'en sort grâce à l'humour. Il frappe souvent juste, sans jamais se noyer dans les concepts. Il a construit quelques très belles BDs donc, avec de vrais sujets de fond. Venant de finir le p'tit dernier : Correspondance avec les corps obscurs, j'y vois un retour aux sources. On sent une application plus forte, comme aux origines et en même temps on revient à un sujet plus noir ; puisque cet album parle de la mort ... Du coup j'ai eu l'impression de revoir Le mal de Jefferson, où là aussi il n'y a plus d'humour. On y trouvera juste du noir... du blues...
*Avis sur les 10 premiers tomes* J'aime beaucoup les deux histoires qui sont sur plus d'un tome (4 et 5, 9 et 10). Le scénario est très bien construit et c'est un vrai plaisir de voir l'évolution psychologique des personnages. On sent vraiment leur détresse. En revanche, j'ai un peu de difficulté avec les one-shot. J'ai l'impression que les histoires sont moins bien construites et qu'il y a un peu d'improvisation dans les péripéties. Ça se laisse tout de même lire car les récits posent des questions philosophiques intéressantes. Il n'y a que le tome 3 qui m'a royalement ennuyé et je n'ai même pas fini l'album. Le dessin de Ptiluc est superbe et retranscrit bien le monde désespéré des rats.
Tous les numéros de Pacush Blues ne se valent pas mais la série dans son ensemble est une réussite d'humour noir. Des rats qui pensent et qui (sur)vivent à un univers de dépotoir. Des rats qui se questionnent sur leur vie (sur la vie ?) et qui nous font découvrir un monde noir et sans issue. Ptiluc nous montre des rats tiraillés entre des pensées pseudo philosophiques ("Ch'uis pas l'premier... Y'en a d'autres qui sont passés par; D'autres qui ont essayé de comprendre. Comprendre qu'on serait que l'infime maillon d'un processus qui nous dépasse et surtout qu'en avoir conscience c'est jamais qu'un accident") et des comportements plus basiques ("Ecoute le gros, à toi on te laisse une chance, tu peux être des nôtres. Il te suffit de bien viser dans la gueule béante... t'en vois un, tu le dégommes.) Les deux meilleurs albums sont pour moi "Le mal de mer" et "Variations".
Pacush Blues est à mon avis une excellente série dans laquelle Ptiluc parvient à recréer une société cohérente empruntant beaucoup d’éléments de la nôtre et en les intégrant dans un univers original. Après deux premiers tomes plutôt expérimentaux, la qualité va aller crescendo pour atteindre les sommets dès « le Mal de Mer », un album culte à mes yeux (tout comme le suivant, d’ailleurs). Après ce très haut pic, la série se maintient à un très bon niveau malgré une certaine perte d’originalité (mais n’est-ce pas dû à ma propre lassitude ?) La grande force des scénarios de Ptiluc tient dans son art de la fusion des genres. De l’humour, des drames, une réflexion sur notre propre société, un univers à part, un ton décalé, tous ces éléments se retrouvent constamment entremêlés dans ses histoires. L’auteur n’hésite pas à se mettre lui-même en scène dans « la logique du pire », critique acide du monde de la création et de l’édition. Le trait de l’artiste est excellent dans son genre. Très expressif et lisible malgré une première impression un peu brouillonne, ce style permet de doter chaque acteur d’une personnalité propre et de parer les décors d’une grande profondeur. J’adore cet univers, car je ne sais jamais vers quoi l’auteur va m’emmener mais je suis toujours sûr d’y retrouver une critique pertinente et très cynique de notre propre société. Mais cette critique, souvent acerbe voire agressive ne me rebute jamais car Ptitluc prend toujours soin de l’enrober avec beaucoup d’humour en la présentant sur un ton totalement décalé. Original, distrayant et interpellant dans ses meilleurs tomes, ce Pacush Blues mérite vraiment toute votre attention !
Pas aimé, vraiment pas aimé, mais alors pas du tout et pourtant j'adore l'humour cynique. Si le premier tome est plutôt sympathique avec ses histoires courtes et plutôt drôles, le deuxième est long, soporifique, déprimant et indigeste. Le troisième est comme le second à la différence près que celui-là je n'ai jamais pu le finir. J'avais acheté les 8 premiers tomes d'un coup ! Et qu'est ce que j'ai pu pester, râler et me maudire de cet achat, ils sont donc repartis à la vente, ouf ! Le dessin est plutôt pas mal, mais les décors sont tellement vides, c'est désolant d'où la déprime. Les rats sont malmenés la plupart du temps, battus, affamés, écrasés… et leur discours philosophique me laisse de marbre. En bref, cette série n'est pas pour moi.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site