Médicis
L'histoire de la famille Médicis à Florence
1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans 1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Italie Les Médicis
Florence, 1407. Cosme de Médicis est le fils d'un banquier renommé, mais sa famille est méprisée parce qu'elle n'est pas noble. Après avoir fait un beau mariage, Cosme a l'ambition d'exercer le pouvoir sur la cité toscane et surtout, d'inscrire le nom des Médicis dans l'Histoire. son fils Lorenzo, qui sera connu sous le nom de Laurent le Magnifique, lui succédera dans cette tâche en s'employant à déployer un prestige considérable dans toute l'Europe.
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Date de parution | 25 Janvier 2017 |
Statut histoire | Série terminée 5 tomes parus |
Les avis
Les biopics sont à la mode, et semblent remplir les créneaux marketing de certaines maisons d’édition, avec un résultat des plus inégal. Ici, Olivier Peru s’attaque à la famille Médicis. Il ne les prend pas dans la fange, puisque le premier album voit déjà le patriarche riche banquier. Mais c’est l’ascension de la famille Médicis dans la hiérarchie politique qui est au cœur de l’intrigue, dans les deux premiers tomes de cette série. Ce thème est riche, intéressant. Globalement bien traité. A cela s’ajoute le mécénat des Médicis, dans une période (la Renaissance) et une région (les cités-Etats du nord de l’Italie) charnière dans l’histoire des arts et de la pensée européens. Mais là, je trouve que Peru veut trop en faire, et cherche à caser plus ou moins artificiellement un maximum de noms, y compris lorsque cela ne se justifie pas. Brunelleschi et Donatello, voire Savonarole sont utilisés à bon escient. Mais Machiavel, Michel Ange, voire Léonard ne sont là que pour les noms, du remplissage de people serais-je tenté d’écrire. Les dessinateurs vont changer pour chaque tome, visiblement, ce qui ne me plait guère en général, même si Lorusso et Torrents ont des styles assez proches. Mais un trait qui, s’il n’est pas mauvais, ne m’a pas non plus accroché. La colorisation n’est pas réussie je trouve (et je n’aime pas ce truc, essentiellement dans le premier tome, de laisser les visages vides, sans trait pour les scènes de groupes en plan éloigné). Je trouve les décors mieux réussis que les visages. Enfin, dans le premier tome, plusieurs bulles de dialogues sont attribuées à la mauvaise personne, ce qui perturbe un peu le lecteur (merci la relecture chez Soleil !). Bref, pas inintéressant, mais de là à acheter cette série… Un emprunt éventuel suffira.
Olivier Péru entame ce cycle par un premier album annonciateur d'une grande saga qui comportera 5 tomes sur l'une des plus grandes familles de la Renaissance, celle des Médicis (qui donnera 2 reines à la France notamment). Ce n'est pas un récit épique rempli de batailles et d'exploits sanglants, mais plus une lutte politique qui passe par la ruse, le calcul, les luttes souterraines et quelques manoeuvres pas toujours très reluisantes. La rivalité politique et l'ambition effrénée des Médicis et des Albizzi sont au coeur de cette intrigue, ils sont mariés à Florence, ça transpire durant tout le récit. Cet aspect très politisé et historique, avec un dialogue abondant, aurait pu donner un ton figé et ennuyeux, sans batailles et sans trop d'action, mais les auteurs rendent le propos captivant en veillant à maintenir une tension, un intérêt soutenu, notamment sur la psychologie des personnages et les relations entre les 2 familles rivales. Cosme se révèle un grand stratège politique et un mécène respecté, en n'oubliant jamais son intérêt personnel. Je ne connaissais pas tellement ce personnage de Cosme qui est le véritable fondateur de la lignée au moment où elle connait une ascension ; je ne connaissais surtout que Laurent le Magnifique qui fera l'objet de l'album suivant, et qui reste le personnage de son temps le plus fascinant. La fin d'album passe justement le relais à Laurent, ce qui fait que cette série est composée d'un album par personnage, les récits sont indépendants entre eux, tout en ayant une continuité, mais ils peuvent se lire comme des one-shots, un peu comme d'autres séries-concept. Le sujet est également soutenu par un dessin de bonne facture qui s'améliore en cours de route, en devenant plus solide ; expressif, soigné et bien détaillé sur les ensembles architecturaux comme la cathédrale en cours de construction que l'on voit ici, avec son célèbre architecte Brunelleschi (ami personnel de Cosme de Médicis) qui réussit l'exploit de coiffer le célèbre dôme d'une coupole grandiose. Les décors intérieurs des palais sont aussi détaillés, notamment dans les caissons des plafonds florentins très luxueux, ce dessin contribue donc énormément à créer une atmosphère toscane très réussie. J'ai relevé cependant quelques défauts : des défauts de bulles qui ne sont pas placées aux bons personnages, et un truc bizarre : c'est Cosme qui découvre son ami Domenico assassiné dans une ruelle, et dans la scène qui suit, son frère lui annonce la nouvelle qui semble l'étonner... Sinon voila encore le début d'une Bd historique de belle facture, souhaitons que l'éditeur la poursuive.
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