Elodie
Élodie, redresseuse de torts sexuels.
Guerre des sexes Magazine Fluide Glacial
Elodie est une superbe jeune femme que l'évocation des plaisirs de la chair ne font nullement rougir... bien au contraire ! Et son obsession ne se dément dans aucune occasion, aussi bien face à l'évêque, que face à un académicien exibitionniste. Cette nouvelle héroïne de charme pourfend le machos et les obsédés sexuels. Elle n'hésite jamais à semer le désordre là où le vice est déjà bien présent, tapi dans l'ombre.
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Genre
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Date de parution | Février 1997 |
Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
Je n'ai jamais compris l'interêt de cette BD. Le dessin est bon, mais le scénario... Les délires égocentriques de cette femme qui m'est antipathique ne m'ont jamais fait décrocher ne serait-ce qu'un sourire. Et les "gags" s'étalent sur de nombreuses pages en plus. Alors ça se veut des histoires d'une femme pleine de fougue dans un univers où les hommes sont à la merci de son intelligence et de son audace, mais pour moi ça ressemble plus à un scénariste en mal d'inspiration qui raconte l'histoire d'une mégalo au milieu d'un troupeau de débiles.
On aurait pu croire à une satire féministe ou tout du moins féminisante, à une bonne dose d’humour prompte à mettre en évidence certains travers de notre société post-moderne. Il n’en est rien, où plutôt, c’est bien ce qui a été tenté, mais c’est un coup dans l’eau. Un gros Splash, un plantage intégral, à côté duquel ceux de David Hockney ressemble à des pipi de chat (c’est pour l’image). Le propos de la plupart de ces gags n’a aucune finesse, aucun discernement particulier. Ces auteurs font moins bien ce que d’autres font avec infiniment plus de clairvoyance qu’eux. Et le pire, c’est que cette lourdeur pourrait être excusée si au moins c’était drôle. Mais voilà, autre problème : la satire sociale, quand elle n’est pas pertinente, perd beaucoup de son pouvoir drolatique. Le personnage ? Parlons-en du personnage, il a autant de corps qu’une pin-up de publicité. On croyait pouvoir faire la connaissance d’une héroïne malicieuse, la ravissante Elodie. Je n’ai vu qu’un personnage caricatural qui n’existe que sur un seul registre, celui de fausse provocation. Avec ses airs soit-disant malicieux, elle joue le rôle de l’anti-machiste de service, mais de manière tellement excessive que même les chiennes de garde (qui rayon « on en fait jamais trop » sont pourtant des expertes) la trouveraient outrancière. On s’attendait à ce qu’elle soit sexy, même là, c’est assez raté car le dessin n’a pas beaucoup plus de mérite. Le trait est fin et trop souvent confus. L’attitude des personnages et leurs pauses, trop outrées, desservent les dialogues. Les touches d ’aquarelle par-ci par-là, destinées à donner du corps au dessin, ne font souvent que l’obscurcir. Bref, ils devaient être en pénurie de matière première, chez Fluide, le jour où ils ont décidés de publier cet album. Et dire que dans le même temps, ils arrêtent de publier le délicieux Jake Raynal. Gotlib ! Hé ho ! Où t’es passé ? Y’a plus personne chez Fluide ? T’es parti en réglant le pilotage automatique sur « on publie tout du moment que ca parle de couille et de bite » ?
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