L'Épouvantable peur d'Épiphanie Frayeur
Épiphanie Frayeur, huit ans et demi, a un souci de taille : son ombre a grandi de manière démesurée, jusqu'à provoquer chez la petite fille une peur qui l'entrave et fait dresser ses cheveux sur sa tête en permanence. Épiphanie veut en finir avec cette frayeur omniprésente qui la domine et n'en fait qu'à sa tête. Résolue et déterminée, elle prend le problème à bras le corps et part à la recherche du docteur Psyché.
Douleurs intimes La BD au féminin
C'est le début d'une quête initiatique, qui va l'amener à rencontrer une multitude de personnages déjantés et hauts en couleurs, supposés la débarrasser définitivement de cette ombre gênante. Comment réussira-t-elle finalement à ne plus se laisser envahir par l'angoisse ? Véritable métaphore d'un travail thérapeutique et psychanalytique, cette histoire aux accents surréalistes flirtant avec l'univers de Tim Burton ne cesse de jouer avec la logique et foisonne de clins d'œil et d'allusions savoureuses.
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Date de parution | 12 Octobre 2016 |
Statut histoire | Série abandonnée 2 tomes parus |
Les avis
Alice au pays des merveilles, racontée par Tim Burton, cela pourrait donner quelque chose comme le monde d’Epiphanie Frayeur. En effet, on retrouve beaucoup de l’imaginaire de Caroll, avec des personnages incomplets, des objets-personnages, avec une poésie colorée de noirceur. Le dessin est plutôt chouette. L’histoire est vite lue, car peu de texte et de cases d’ailleurs. On y joue souvent sur les mots, l’air de rien, avec quelques petites touches d’humour pour aiguillonner l’histoire. Histoire qui est peut-être un chouia décevante, qui manque un peu de rythma parfois. Mais je ne boude pas le plaisir que j’ai eu à lire cette historiette. Album jeunesse sans doute, mais qu’un public adulte peut sans hésiter lire avec plaisir. Décidément la collection « Métamorphose » relève le niveau de chez Soleil, avec un habillage très reconnaissable, une signature graphique à la fois belle et cohérente. Note réelle 3,5/5.
Dans un monde à la Lewis Carroll et une atmosphère un peu plus sombre à la Tim Burton, nous suivons la petite Épiphanie dans un univers onirique à la recherche d'une solution pour se débarrasser de la peur de son ombre qu'elle a depuis qu'elle est toute petite. Cette ombre la suit en effet comme un animal sauvage et géant et l'empêche de vivre sa vie normalement. C'est la métaphore d'un travail thérapeutique que les auteurs nous offrent de découvrir. La jeune héroïne rencontrera successivement un guide, un psychothérapeute, un dompteur et autres voyantes... jusqu'à finir par trouver elle-même la clé de sa guérison. J'ai beaucoup aimé le graphisme de cette BD. Mêlant ombres sinistres et couleurs douces et chaudes, avec un héroïne très mignonne, il est proche de la belle illustration et est très agréable à la lecture. Cela fait un beau bouquin. L'histoire, pour sa part, m'a laissé un peu sur ma faim. Le récit ne décolle jamais, cela reste une succession de rencontres bigarrées de manière un peu convenue dans ce genre de récit initiatico-métaphorico-onirique. Et jamais aucune de ces rencontres n'amène de solution à l'héroïne avant qu'elle ne finisse par prendre sur elle, laisser parler sa colère et trouver elle-même sa solution. C'est un peu décevant, presque ennuyeux. De la même scénariste, sur un thème similaire et là aussi avec un beau dessin, j'avais nettement plus apprécié Aristide broie du noir. Avec cet album là, j'ai l'impression d'une redite, avec un très beau dessin mais un récit moins original et astucieux. Ah, si, j'ai bien aimé le petit inventaire de phobies imaginaires en fin d'album.
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