Fantagas
L'inspecteur Pernot traque l'insaisissable criminel Fantagas. Mais Siboney, la chatte assassine, ne cesse de le tourmenter.
Auteurs argentins Les petits éditeurs indépendants
Deux ombres menaçantes hantent les toits de la ville : le mystérieux Fantagas et la troublante Siboney. Rivaux dans le crime, ils sèment la terreur chez les bourgeois. L'inspecteur Pernot a été chargé d'arrêter Fantagas. Mais lui serait plutôt obsédé par Siboney. Malgré tous les efforts de Pernot pour protéger les notables de la ville, les deux ennemis publics n°1 continuent de commettre forfait sur forfait.
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Date de parution | Mars 1995 |
Statut histoire | Une histoire par tome 2 tomes parus |
Les avis
Je n’ai lu que le premier tome – mais qui peut se lire comme un one shot de toute façon. Et qui, malgré ses qualités, ne m’a pas convaincu d’aller voir la suite. Disons le tout de suite, si je mets trois étoiles, c’est essentiellement pour le côté graphique. En effet, le dessin de Carlos Nine, « brumeux », est vraiment original, et très beau. Et l’univers visuel qu’il développe, autour d’objets aux comportements humains, de personnages à mi-chemin entre des freaks et de la pure invention poétique, est lui aussi très chouette. Un arrière-plan surréaliste qui n’est pas pour me déplaire. Mais auquel il faut être réceptif, puisque c’est l’atout principal de cet album. Car voilà, si je suis plutôt sensible à ce que l’imagination de Nine me propose, et à la poésie en générale, je n’ai pas vraiment accroché à « l’histoire » - y en avait-il une en fait ? C’est trop abscons à mon goût, au point que j’ai finalement plus survolé les textes, au bout d’un moment, lisant plus un livre d’images qu’une bande dessinée.
Le graphisme de cette BD m'a coupé le souffle tant par le coup de crayon généreux que par les couleurs très subtiles. Les personnages sont originaux et sublimes. Par contre j'ai été dans l'incapacité de suivre l'histoire tant les dialogues sont pauvres. J'ai un grand sentiment de frustration devant une telle différence entre le texte et les images.
Bon bon bon... ou comment faire un commentaire sur une BD que je n'ai pas réussi à lire ! Ce n'est pourtant pas souvent que ça m'arrive (j'en suis à essayer de me rappeler quand cela m'était arrivé pour la dernière fois...) ! Moi qui m'attendais à un petit chef d'oeuvre, j'avoue que la déception n'en a été que plus forte et motive ce 1/5. Car après une (longue) introduction écrite et illustrée de l'univers et de ses personnages, commence enfin l'histoire. Et si le dessin est remarquable et m'a replongé deux siècles en arrière sous le trait d'un Daumier et de ses caricatures, le reste m'a lassé au bout de 10 pages... Que c'est tortueux, alambiqué, absurde (c'est pourtant pas pour me déranger d'habitude ^^), et... et... et je me suis fais chier très rapidement. Et ce texte indigeste et illisible encadrant les planches ! 'tain, j'ai pourtant de bon yeux, mais là c'est parfois limite lisible ! Bref j'ai fini de feuilleter la fin du premier et le second album pour la beauté des illustrations, un point c'est tout
Une caricature d'Hercule Poirot, un fauteuil Louis XV vivant et obsédé sexuel, une famille d'oiseaux bourgeois ruinés obligés de travailler à donner l'heure dans un coucou pour gagner leur vie, des chattes et des truies nymphomanes, tels sont quelques-uns des personnages qui habitent cet hommage délirant à Fantômas. Les dessins sont incroyables, hyper chiadés, archi travaillés, du grand art. Certains, comme l'inénarrable Zep, l'immortel auteur des aventures scatologiques d'un trisomique à mèche jaune qui se vendent si bien de par chez nous depuis quelques années, trouvent justement que ces super beaux dessins ne sont que de la poudre aux yeux destinée à impressionner le chaland et à faire oublier la faiblesse de l'intrigue... Moi, franchement, je dis stop : les dessins de Nine, c'est la grande classe, et puis c'est tout. L'intrigue, il est vrai, n'est pas folichonne. Nine laisse libre cours à son extravagance sans trop chercher à construire une histoire. Pourtant, il sait écrire, aucun doute. L'autre truc que j'apprécie chez lui (après son talent pour le dessin), c'est cet humour pince-sans-rire qui transparaît dans ce qu'il écrit, cette capacité à créer constamment le décalage grâce à ses textes : ça reste toujours sobre et sérieux, voire mélancolique, par contraste avec les situations et les dessins délirants ; la crudité des termes employés détonne avec l'élégance du phrasé... Au final, il faut admettre que "Fantagas" est quand même loin d'être le chef-d'oeuvre du siècle. C'est une belle BD qui ne manque pas de charme, mais une belle BD limitée : Zep n'a pas complètement tort, l'absence d'intrigue réelle gâche un peu le plaisir.
Le dessin est assez superbe, à la fois très doux et très sensuel. C'est lui, comme souvent, qui m'a poussée à choisir cet album parmi d'autres. Carlos Nine, de ce point de vue-là, est très doué. Cependant, si beau soit-il, l'univers dans lequel il m'a transportée, m'est apparu certes loufoque et très original, mais aussi assez déroutant, et d'une absurdité qui m'a paru assez gratuite. Il y a bien une vague enquête criminelle, mais noyée dans un fatras érotico-fantastico-onirique, certes écrit (et traduit) avec style, mais auquel je n'ai pas du tout accroché. Je mets quand même 3/5 car il se peut que je sois passée complètement à côté de cette histoire, au dessin magnifique.
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