LaoWai
1859. L Empereur Napoléon III et le royaume d Angleterre préparent une nouvelle campagne contre la Chine.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Chine Les meilleures séries terminées en 2019
1859. L Empereur Napoléon III et le royaume d Angleterre préparent une nouvelle campagne contre la Chine. François Montagne et Jacques Jardin, soldats et amis de longue date, veulent à tout prix en faire partie. Mais les places sont chères. Seuls les meilleurs seront choisis... Deux mois plus tard, après une sélection et un entrainement draconiens, ils embarquent finalement pour l Empire du milieu. Sur le navire, Montagne se lie d'amitié avec un étrange couple, un vieux diplomate marié à une jeune Chinoise. Mais arrivé à la concession française de Shanghai, le jeune soldat français découvre que derrière les motivations politiques et diplomatiques de cette guerre se cache un enjeu bien moins noble : la commercialisation de l'opium en Chine.
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Date de parution | 04 Janvier 2017 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Lao Wai est une série qui avait tout pour me séduire mais qui m'a laissé sur ma faim. En effet le thème de la seconde guerre de l'opium vue du côté français est original et bien trouvé. J'ignorais que les troupes françaises avaient pris part à cette campagne qui était pour moi une affaire purement britannique. J'ai trouvé le début du scénario bien fait sur les tomes 1 et 2. Malgré quelques dialogues anachroniques ou improbables (les échanges entre Montauban et Montagne sont parfois assez ridicules) , les personnages principaux sont bien campés avec des personnalités troubles bien travaillées. Puis au fil des pages je trouve que l'on s'éloigne du sujet central par l'adjonction de trop de sous histoires très improbables. De plus je trouve que les personnalités tombent petit à petit dans la caricature (Montauban, Marais, l'Empereur de Chine) ou dans le pathos hollywoodien (Montagne et Jia Li). Le scénario reste vif, les scènes de batailles sont bien amenées même si je les trouve assez rapides. Toujours est-il qu'à la fin de l'histoire je n'ai toujours pas compris quels étaient les intérêts français dans cette expédition. Le commerce de l'opium dépendait exclusivement de la Compagnie des Indes. Le graphisme de Besse fonctionne très bien. L'auteur réussit parfaitement à alterner les scènes d'ambiances (fumeries, casernes, bateaux) les scènes d'actions (batailles ou bagarres) et les scènes plus intimes. Les décors chinois sont détaillés et bien travaillés. Je trouve la mise en couleur très classique mais certaines pages réussissent à nous transmettre le grandiose de la situation. Cela reste pour moi une lecture divertissante et exotique assez agréable.
Je connaissais surtout de la Chine au XIXème siècle, la fameuse expédition du Tonkin qui fut une suite d'opérations militaires sous la IIIème République afin de poursuivre l'expansion coloniale en Asie du Sud-Est, et constituant un élément capital du conflit avec la Chine. En suivant, au début du 20ème siècle, je connaissais aussi l'épisode de la guerre des Boxers, via le film les 55 jours de Pékin ; tous ces faits sont évoqués dans des Bd comme Tombelaine et Le Lys noir. Ce qui est évoqué dans cette trilogie prépare le terrain en quelque sorte, car dans la seconde moitié du XIXème, la Chine fut l'objet des convoitises des puissances européennes, en particulier la France de Napoléon III et l'Angleterre de la reine Victoria. C'est de la grande aventure avec un grand A, ça faisait longtemps que je n'avais pas lu une Bd de cette qualité dans ce genre. C'est une superbe évocation de cette époque semi-coloniale où les auteurs ont su trouver un parfait équilibre entre fiction et faits réels, et sans plomber le sujet par une flopée de détails superflus ou de sous-intrigues souvent inutiles qui finissent par encombrer les récits à fond historique. A travers un héros attachant, le soldat François Montagne tiraillé entre plusieurs enjeux, le lecteur voit cette guerre de l'opium de l'intérieur ; les auteurs tissent autour de lui et de quelques autres personnages secondaires un récit riche et foisonnant, à caractère épique, où l'opium est carrément le nerf de la guerre. C'est une aventure à grand spectacle avec des scènes de combats remplies de détails et qui débute par une séquence d'une grande barbarie comme pour nous mettre directement dans l'immersion de cette Chine aux coutumes cruelles. L'aventure est bien illustrée par Besse avec un dessin maîtrisé, une mise en page grandiose et des cadrages larges, des décors chinois soignés et bien documentés, j'ai beaucoup apprécié ce dessin. La série est un dépaysement garanti malgré un fond de guerre économique qui montre aussi bien la violence des Chinois que les manoeuvres peu reluisantes des Français et des Anglais, un beau voyage dans un passé assez méconnu et qu'on apprend peu à l'école, traité cependant dans un ton romanesque et épique.
Chouette cadre historique pour cette BD ! Il m'a permis d'en apprendre énormément sur la seconde guerre de l'opium que les Anglais et les Français ont menée contre les Chinois en 1859. Je n'en avais qu'une connaissance très vague et j'ai pu découvrir à quel point c'était une guerre déshonorante pour les nations Européennes qui se sont véritablement comportées en barbares arrogants et surtout dont les motivations étaient profondément infâmes. Certes l'état de la Chine et le comportement de l'Empereur n'étaient pas des plus reluisants, mais les actes des Occidentaux, aboutissant notamment à l'incendie volontaire du Palais d'Eté impérial sont méprisables. La manière de les mettre en scène est bonne, en utilisant un jeune héros français ayant une assez bonne connaissance de la langue Chinoise et des motivations ni foncièrement pro-françaises ni pro-chinoises. En le suivant dans les rangs de l'armée française, cela permet au lecteur de découvrir les faits de l'intérieur. Et l'ensemble est bien dessiné, avec notamment quelques très beaux panoramas de villes ou de campagnes chinoises. J'ai un regret toutefois, c'est l'aspect manichéen, presque caricatural de l'antagoniste de l'histoire, un pourri pur jus que le scénario aide bien à maltraiter le héros jusqu'aux dernières pages où il tourne carrément à la folie stupide. J'ai trouvé cet aspect de l'intrigue un peu artificiel, limite agaçant par moment. J'aurais préféré que le scénario s'en tienne davantage aux faits historiques qui sont déjà bien assez édifiants et évite de compter autant sur l'affrontement entre un gentil héros et un vilain très méchant.
Voilà un scénario fort intéressant qui nous décrit une page peu glorieuse de notre histoire et l'on peut se douter du pourquoi au vu du sujet. Les Français associés aux Anglais sous des dehors civilisateurs n'avaient en fait qu'un seul but, s'enrichir avec le commerce de l'opium. Les armées occidentales en sous-effectif mais beaucoup mieux armées n'ont fait qu'une bouchée des troupes chinoises sous-équipées qui combattaient encore avec des arcs face aux canons et autres fusils. L'affaire était courue d'avance. Nous suivons les pérégrinations de deux héros venus pour l'un rendre hommage à un membre de sa famille, l'autre voulant se prouver qu'il n'est pas un lâche. Au cours de cette campagne les troupes occidentales se livreront au pillage et à la destruction du palais d'été d'un empereur falot permettant ainsi d'agrémenter les musées et collections privées en Europe... Ce récit est parfois un brin improbable (l'histoire d'amour entre l'un des héros et la belle chinoise) mais il fonctionne parfaitement, tout en rebondissements et pour notre plus grand plaisir. Saluons le travail graphique de Xavier Besse qui nous propose de forts belles planches, à la fois pour les scènes de bataille mais également pour celles plus intimistes. Une trilogie très plaisante sur un sujet édulcoré par les livres d'histoire (c'est toujours jouissif).
Une bonne introduction d’une trilogie évoquant une période méconnue des français mais à laquelle ils ont pourtant contribué, celle de la seconde guerre de l’opium opposant la Chine face à la France et le Royaume-Uni. Cela dit lorsqu’on voit le rôle qui ont joué ces deux derniers, on comprend pourquoi on fait profil bas (pas beaucoup de livres sur ces événements ni de documentaires). Ce n’est pas très glorieux de se retrouver de l’autre côté du manche dans le camp des méchants envahisseurs, hein ?… Toutefois ce n’est pas un récit purement historique, et heureusement. On démarre l’intrigue en 1859 lorsque la guerre est déjà entamée (1856-1860) mais durant une période de trêve. La guerre de l’opium sert de toile de fond à un récit d’action et d’aventure. Nous suivons un jeune marsouin français engagé volontaire, François Montagne. Un personnage fort intéressant au travers duquel le lecteur pourra se reconnaître car tout comme lui on découvre et s’émerveille du dépaysement de cette Chine du XIXème siècle, en même temps qu’on adopte son regard naïf, complètement ignorant du pourquoi du comment de cette guerre. J’adore ce genre de construction scénaristique où à travers une petite histoire on raconte la grande. Les scénaristes se veulent honnêtes, réalistes, et ne cherchent pas à épargner les forces occidentales. Bien évidemment qu’on ne fait pas la guerre pour des questions d’honneur ou de lutte entre le bien et le mal. Il est toujours de bon ton de présenter son ennemi comme le grand méchant menaçant notre mode de vie, et pas comme un bon bougre qui aspire aux mêmes choses simples que l’occidental moyen (le discours du général Cousin Montauban aux troupiers p.21-22 en est une parfaite illustration). On fait la guerre pour des richesses matérielles, de l’or, des terres, du pouvoir, des parts d’action, le marché, etc. Ne restait plus qu’à trouver le Casus Belli. En plein cœur de ces événements, le soldat Montagne est un peu le rebelle de service qui a des valeurs et les défend envers et contre tous. Un petit côté Corto Maltese un brin candide comme je l’ai évoqué, mais qui fait du bien à suivre. Du camarade exemplaire lors de la phase entraînement façon Easy Company dans Band of Brothers au héros de guerre survivant, en passant par le good lad durant la traversé, jusqu’à la phase remise en question puis rébellion ; il demeure droit comme un « i ». Pour nuancer cette bonne impression globale du scénario, il n’y a pas vraiment de gros rebondissements pour le moment. Même les sous-intrigues sont un peu cousues de fil blanc, pas besoin d’être une flèche pour deviner que la comtesse de Malnay joue un double-jeu et à la longue l'aveuglement de Montagne commence à devenir lourd sur le deuxième tome. Xavier Besse propose un dessin semi-réaliste de très bonne facture qui rentre tout à fait dans ma zone de confort. Et les couleurs à l’aquarelle sont magnifiques et très à propos avec ce type d’histoire, évoquant un aspect carnet de voyage. Comment tout cela va-t-il se terminer ? On connaît la suite dans les grandes lignes : les hominidés crevarices du grand capital obtiendront ce qu’ils étaient venus chercher… quant au sort de Montagne et ses camarades, j’espère que le scénario saura me surprendre dans l'ultime volume.
J'ai beaucoup aimé cette aventure qui nous mène en Chine durant la guerre de l'opium. Il faut dire que l'un de mes scénaristes préférés est aux commandes du scénario. Alcante, digne successeur de Van Hamme, a encore fait des progrès depuis sa première série qui m'avait tant séduit à savoir Pandora. Il a tout compris pour la réalisation d'une bd sur un fond historique. Il arrive à nous captiver par le biais de son soldat français François Montagne qui sera plongé en pleine guerre de l'opium. Il ne nous noie pas de détails superflu pour aller directement à l'essentiel. Bref, il a tout compris. Le dessin est réellement magnifique avec une bonne maîtrise des couleurs. Que dire de ces beaux costumes magnifiquement retranscrit. Graphiquement, je n'ai rien à redire ce qui est plutôt rare. Oui, je l'avoue car c'est tout à fait mon style de bd. J'attends des albums de cette trempe mais il ne faut pas trop en demander tant la production actuelle est médiocre même si on essaie un peu de le cacher avec une complicité malveillante à l'égard des lecteurs. C'est clair que la symbiose entre dessinateur et scénariste est parfaitement réussi en l'occurrence.
J'étais passé à côté de cet album lors de sa sortie. Séance de rattrapage donc avec emprunt à la médiathèque. Alcante et Bollée, rompus aux scénarii bétons, nous offrent là une très bonne histoire, dépaysante, sur fond historique et qui ne manque pas de rythme. Grand fan du film hollywoodien "les 55 jours de Pekin", je suis ravi de retrouver la Chine, celle des légations étrangères, une Chine objet de toutes les convoitises du vieux continent Même la première partie, plus marquée sur la vie militaire et l'entrainement du soldat François Montagne, se lit avec plaisir. Le dessin de Xavier Bessen, que je découvre ici, est très réussi et fonctionne à merveille sur cette histoire. De l'aventure, de l'action, une romance que l'on devine à venir, bref une série prometteuse.
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