Nimona
Will Eisner Award 2016 : Best Graphic Album: Reprint Nimona, une superhéroïne pas comme les autres : un récit fantastique sorti tout droit de l'imaginaire déjanté de Noëlle Stevenson. (site éditeur)
Métamorphose Webcomics Will Eisner Awards
Nimona est une jeune fille impétueuse qui a le chic pour la bagarre, les plans diaboliques et le chaos en règle générale. Elle a le don de changer d'apparence, ça aide (surtout quand elle se transforme en dragon) ! Lord Ballister Blackheart est l'homme le plus célèbre du royaume : cantonné dans le rôle de méchant, il veut rétablir la vérité et prouver à tous que sir Goldenloin et ses potes du ministère ne sont pas les héros qu'on croit. Ensemble, ils mènent une vendetta impitoyable et explosive. Nimona, un one shot explosif ! (site Dargaud)
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Date de parution | 22 Mai 2015 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Pas mieux : 3 étoiles aussi. Il y a quelque chose de très réussi, c'est que ça m'a fait me poser plein de questions tout au long de l'aventure. Où sommes-nous ? Où ça nous mène, quel est le message? Le monde représenté est sans époque mais avec des relents de moyen âge couplé à des écrans , des speakerines et des dragons. L'histoire se développe par courts chapitres. L'héroïne, Nimona, est jeune et rondelette avec une coupe de cheveux à la féministe citadine d'aujourd'hui. Elle peut se métamorphoser, et elle vient se mettre au service d'un trouble-fête qui est d'abord présenté comme méchant, Ballister Blackheart (forcément)... et elle se montre plus méchante que son maître, et rapidement lui échappe complètement. Cela perturbe déjà notre vision du bien et du mal. Comme dans Kirikou on finit par comprendre où est l'épine de Nimona, sans que cela soit aussi clair que pour Karaba. L'épine de Blackheart aussi. Mais au bout du compte, le mal lui-même c'est le personnage féminin aux commandes de l'Etat dit "l'institut"; Celui là est suffisamment déshumanisé, froid, sans passé et sans avenir pour qu'il reste l'autre, le mal, le vrai, que le peuple arrive à destituer... La fin est ouverte mais on ne peut pas vraiment dire que ce soit un happy-end, puisque l'héroïne n'y participe pas. Le dessin et les couleurs sont très réussis, mat, élégant. Le petit format souple pratique et confortable. Sans doute une belle histoire pour jeune ado. 266 pages d 'aventure avec une jeune fille au cœur du scénario. Mais il manque quelque chose dans la construction, je reste sur ma faim.
Une œuvre qui m’avait complètement échappé lors de sa sortie. Un Will Eisner en 2016 et sa récente réédition à un prix modique m’ont fait m’y intéresser. Verdict … c’est pas mal mais c’est tout, rien de vraiment transcendant à mes yeux. Un graphisme simple et qui peut faire un peu peur au début mais efficace et fluide. Le personnage de Nimona est plutôt réussi et amène un petit vent de fraîcheur dans la Fantasy. Mais à mes yeux trop léger pour y succomber, c’est sympa à lire mais ça ne m’a pas touché outre mesure. Dommage car je sens que l’auteure met beaucoup d’elle même dans cet album, de part cette femme forte et la relation entre les 2 chevaliers. Reste que ça se laisse lire tranquillement, et j’ai bien apprécié les débuts de notre héroïne et de Blackheart, une belle énergie.
"Nimona" ne faisait pas partie de mes futures lectures, mais sa réédition en petit format (et son prix attractif) est très pratique pour une valise cabine. Nimona est assez inclassable, un comics qui a pour origine le blog de Noëlle Stevenson. C'est un conte où les méchants ne sont pas aussi méchants que ça et où les gentils ne sont pas aussi gentils que ça. Mais c'est aussi de la fantasy teintée de science-fiction avec une pointe d'humour. Un sacré mélange. Dans un monde imaginaire, Nimona est une jeune fille impétueuse possédant le pouvoir de se transformer en n'importe quel animal et elle va se rallier à Lord Ballister Blackheart, le méchant du royaume. Ils vont ainsi mettre des battons dans les roues à l'Institut, le garant du pouvoir, et de leur champion Sire Ambrosius Goldenloin, l'ami d'enfance de Blackheart. Une narration qui nous plonge directement dans le vif du sujet et si le début du récit ne m'a pas totalement convaincu, la seconde est par contre plus séduisante, elle gagne en profondeur avec la relation ambiguë qui lie Blackheart et Goldenloin. Elle met aussi en lumière les rouages du pouvoir pour contrôler le peuple. Mais le développement reste superficiel. Dommage. Un dessin efficace tout en simplicité et en rondeur, des arrières plans où les décors sont quasiment inexistants et des couleurs mates. Un graphisme qui me plaît. Une curiosité.
J'ai lu cette Bd il y a deux ou trois ans dans le cadre d'un jury. Ce dont je me souviens c'est qu'elle avait déclenché de grands débats entre ceux qui criaient au génie et les autres plus réservés. Je faisais partie de la deuxième catégorie, n'ayant pas été franchement emballé par le truc même si je lui accorde quelques qualités. Soyons clair ce n'est pas le dessin assez minimaliste qui m'a peu accroché, mais bon à l'origine c'était un blog, ceci expliquant sans doute cela. Concernant le scénario il y a des choses intéressantes où l'auteur fait une très légère critique de nos modes de consommation et des turpitudes des pouvoirs dictatoriaux. Attention ne vous attendez pas pour autant à une sorte de brûlot quelconque, l'auteur ne risque aucun bûcher ni autodafé. Comme Noirdésir je n'ai pas été emballé plus que cela et je me pose également la question de savoir quel est le public visé. Petit pamphlet bien trop lisse et sage.
D’abord publié en feuilleton sur un blog, cet album d’une auteure américaine que je ne connaissais pas rassemble les aventures d’une jeune fille, Minoma, et de deux « chevaliers », que tout oppose et rapproche, anciens amis désormais ennemis malgré eux. Même si je n’en fais pas une œuvre culte, loin de là, je m’étonne qu’il ait fallu plus de trois ans pour que cet album soit référencé sur ce site (publié chez Dargaud quand même !?). C’est peut-être dû au fait qu’il soit assez inclassable, du point de vue du genre (Science-Fiction ? Heroïc-Fantasy ? Même si, par défaut, je l’ai placé en Inclassable), mais aussi du public visé. L’intrigue se déroule dans un royaume imaginaire, avec un roi en retrait et un Institut tout puissant pour « maintenir l’ordre » (la « chef » de cette organisation se voyant toute puissante et n’ayant que peu de scrupules). Si l’on ne sait pas grand-chose de cet « Institut », il sert de fixateur à une critique des dictatures et des techniques de communication utilisées par les Etats modernes. Dans ce cadre relativement classique, un long combat oppose lord Ballister Blackheart, super méchant (mais pas tant que ça en fait) à sire Ambrosius Goldenloin, ancien ami désormais rival lié à l’Institut. Dès le départ – il n’y a pas de longue introduction des personnages – Blackheart est rejoint par la jeune Nimona. Celle-ci est une « métamorphe » (elle se transforme en n’importe quel animal à volonté) et devient son assistante : c’est elle la vraie méchante, elle n’hésite pas à détruire, tuer. Ce qui fait l’originalité de ces aventures, c’est qu’elles mélangent allègrement les époques. En effet, si Blackheart et Goldenloin sont des chevaliers – et de nombreux termes ou personnages renforcent cette référence au moyen-âge, une partie de l’univers est contemporain, voire clairement futuriste (des armes, des outils, les médias, etc.) : passé, présent et futur sont réunis, sans que cela ne gêne la lecture. Le dessin est assez minimaliste, très coloré, on sent bien ici le « style blog », qui ne s’embarrasse pas de fioritures. Pour le reste, si ces aventures se laissent lire rapidement (260 pages, mais plusieurs planches – surtout lors de combats – sont muettes), je reste un peu sur ma faim. Et ne sait pas non plus quel était le public visé par ce Nimona (probablement les jeunes ados ?).
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