Scalp - La Funèbre Chevauchée de John Glanton et de ses compagnons de carnage
En se basant sur la vie de John Glanton, Texas Ranger pendant la guerre americano-mexicaine puis mercenaire à la tête d’une bande de tueurs d’Indiens payés au scalp, Hugues Micol livre un récit hallucinant. Son dessin, puissant, qui rappelle les gravures Les Désastres de la guerre de Goya, dépeint l’implacable brutalité de l’expansion américaine, bien loin de la légende héroïque de la conquête de l’ouest.
1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Indiens d'Amérique du nord Les Apaches Mexique et mexicains [USA] - Dixie, le Sud-Est des USA
« Dans le royaume des petites gens, il est le prince noir ». John Glanton (1819-1850) a eu une courte vie de mercenaire sanguinaire. Si le Président Houston l’a déclaré hors-la-loi, la populace l’a admiré et l’a craint. Texas Ranger pendant la guerre mexicaine déclenchée en 1845 par l’annexion du Texas par les États-Unis, Glanton est chassé de l’armée pour meurtres. Il s’est alors auto-proclamé chef d’un clan d’assassins, cruel légionnaire de la mort flanqué de soudards abreuvés d’alcool et d’une folle rage de sabrer les Indiens. L’état de Chihuahua l’engage pour chasser les Apaches en faction à la frontière du Mexique. Indiens guerriers ou Indiens pacifiques, hommes et femmes, il n’y aura pas de différence. Les hommes sont payés au scalp et l’on raconte que Glanton faisait sécher les têtes coupées dans un cabanon, écrin de son accablante collection. Micol conjugue des scènes d’une extrême barbarie à des tableaux obscènes. Fabuleusement beau. Il soigne une narration vive, parfois étranglée par un dessin presque organique qui raconte l’implacable brutalité de ces années de conquêtes, loin des clichés du Far West. Si Glanton a inspiré nombre de westerns américains, et la littérature (on pense à Méridien de sang de Cormac Mc Carthy), Micol s’est approprié avec singularité son histoire pour en faire une fresque bestiale, viscérale qui raconte toute la sauvagerie de cette période de formation des États-Unis à l’heure de l’annexion de nouveaux territoires. Texte: L'éditeur
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 03 Janvier 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
J'avais entendu parler de John Glanton récemment et j'ai eu bien du mal à me souvenir de quand et où avant de me rappeler que pour une raison ou une autre j'avais lu des articles Wikipedia sur les guerres indiennes. J'y avais découvert ce passage où la bande de malfrats de ce fameux Glanton s'était emparé violemment d'un service de bac géré par des indiens et rackettait tous ceux qui voulaient traverser, entraînant par la suite la vengeance sanglante des indiens puis plus tard un nouveau massacre organisé de ces derniers. Cette bande dessinée raconte donc la vie de cet homme sans scrupule. On découvre comment sa mère a été tuée par des indiens dans sa jeunesse puis comment il est devenu lui-même un tueur, d'abord de mexicains puis massacreur d'indiens. Pour cela, après les guerres opposant le Texas au Mexique, il s'est entouré d'un groupe de criminels sans foi ni loi et a vendu ses services de massacre d'indiens aux autorités locales mexicaines. Sa vie pleine de folie sanglante fut emplie tout du long de meurtres gratuits, de vols, de beuveries et de sexe violent. Et plus le temps passait, plus John Glanton sombrait dans la folie et les hallucinations. Bref, un gars qu'on aimerait éviter à tout prix et qu'il vaut mieux voir mort si possible. Si l'histoire de cet homme et de sa bande peut être intéressante, la façon dont elle est racontée ici est trop embrouillée pour être claire et agréable. Il n'y a quasiment pas de texte narratif et il est souvent difficile de s'y retrouver dans les personnages et les époques. Le dessin est plutôt esthétique. Son style rappelle celui de Blutch en moins maîtrisé. Il détonne un peu par la grosseur de la tête de ses personnages et leur côté légèrement caricatural. Il offre régulièrement des grands dessins aux allures de fresques emplies d'action et de violence rappelant parfois dans l'esprit les scènes infernales de Bruegel. C'est joli mais ça n'aide pas vraiment la narration. En fait, j'ai trouvé le récit si confus et mal raconté que je n'ai pas pu profiter de son côté instructif. Et comme le personnage principal est parfaitement détestable, je n'ai pas pris plaisir à cette lecture qui m'a même un peu ennuyé.
Je ne connaissais pas John Glanton, un américain qui a fait des ravages durant la guerre entre le Texas et le Mexique et qui ensuite est devenu le chef d'une bande d'hommes sans scrupules qui tuaient les amérindiens. Le point fort de l'album est le superbe dessin en noir et blanc. Hormis quelques têtes trop grosses, j'ai apprécié le visuel et la manière dont l'auteur illustre la violence est remarquable. Malheureusement, le scénario est ennuyeux alors que la vie de Glanton aurait pu donner un truc plus excitant. L'histoire est raconté de manière froide et puis la narration est décousue, surtout au début. On saute d'années en années et parfois je ne comprenais pas la situation des personnages et le pire c'est que parfois on faisait des retours en arrières et du coup j'étais encore plus confus ! Heureusement après un moment j'ai tout compris, mais cela n'a pas rendu le récit plus passionnant à lire. C'est le genre d'album qui me donne l'impression que l'auteur tenait plus d'importance à ce qu'il voulait dessiner qu'au scénario.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2024 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site