Loup (Dillies)
Il a tout oublié. D’où il vient, qui il est, pourquoi il erre, seul.
Académie des Beaux-Arts de Tournai Jazz Les Loups Musique Renaud Dillies
Il a tout oublié. D’où il vient, qui il est, pourquoi il erre, seul. Tout… jusqu’à son nom. Sur le chemin de l’institut qui est censé le recueillir, il passe devant un cabaret et y entre instinctivement, comme guidé par la musique. Le voilà participant malgré lui à une audition. Il s’invente un prénom, "Loup". Et là, comme par miracle, ses mains se souviennent, et la guitare entre ses doigts révèle un musicien magique. Embauché pour rejoindre le groupe de la jolie miss Ti, il connaîtra les concerts, l’amitié, l’amour, la célébrité, mais retrouvera-t-il la mémoire ?
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Date de parution | 03 Mars 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Je lis Renaud Dillies comme l'un des auteurs majeurs contemporains dans le neuvième art. Pas d'esbrouffe dans ses récits, au contraire une approche poétique très forte soutenue par un graphisme personnel très abouti. Déjà dans Sumato ou dans Betty Blues, Dillies abordait les thèmes de la mort et de la séparation d'une manière onirique et sensible. Notre bon Loup est-il un cousin de Wolf qui s'était fait plaquer par Sally dans Sumato ? Ou est-il tout simplement Wolf qui veut garder son anonymat derrière son loup ? Va savoir ? Après 15 ans il semble avoir bien tourné la page jusqu'à ce virage. Son réveil est-il réel ou peut être un ressenti de cette froideur et de ces bruits entendus dans l'ambulance. Dillies ne nous propose-t-il pas le rêve de Loup sur son lit de coma qui revit sa rencontre avec Miss Ti/ Sally fantasmée par son sommeil profond ? Toute la suite devient logique et poignante dans le récit de Dillies. Jusqu'au réveil entouré de ces masques qui tentent une dernière intervention ? Peu importe l'issue puisque l'amour a triomphé. Inutile de revenir sur l'excellence du graphisme de Dillies si abouti et si maîtrisé. J'ai beaucoup aimé les couleurs de C.Bouchard qui renforcent le côté onirique du récit. Un album bien personnel de l'auteur qui peut conduire à plusieurs lectures possibles. Perso j'y ai trouvé une lecture très émouvante.
Je rejoins les avis précédents. L'univers de Dillies est toujours aussi captivant, son trait toujours aussi chaud et envoutant. La poésie est toujours présente dans chacune de ses bds, et on retrouve cela ici. Quand j'ouvre une bd signée Dillies, je sais qua ça va être doux, rêveur et poétique. En clair, rien qu'avec ça, je passe un bon moment en lisant du Dillies. Mais avec de tels ingrédients, il est possible d'avoir droit à des chefs d'oeuvre. Encore faut-il avoir une histoire, et c'est ce qui fait défaut ici. Le scénario se perd, est parfois un peu mystérieux et, au final, il faut le dire, n'est pas très réussi. Reste donc la poésie et l'univers si particulier. Mais ce n'est pas la bd la plus réussie de l'auteur, loin de là. Je note quand même que j'ai été déçu, comme les autres posteurs, et que nous avons quand même tous mis 3, et pas 2 par exemple. Preuve que la magie de Dillies vaut toujours le coup d'oeil.
J’étais tellement content de retrouver une nouvelle création de Renaud Dillies. Je m’attendais alors à quelque chose de bien. La déception est très vite arrivée malheureusement. En effet, c’est comme si l’auteur avait une panne d’inspiration. Il ne retrouve plus son niveau d’antan. Cela arrive parfois. C’est le cas en l’occurrence. Nous avons l’histoire d’un loup devenu amnésique. Il trouve refuge dans la guitare car il joue subliment. Nous aurons droit à une sorte de voyage musicale mais surtout existentielle. Cela reste très mignon et gentillet. Il y a toujours cette pseudo-poésie mais la magie n’opère plus vraiment. Ce n’est plus attractif comme cela l’était. On espère alors que la prochaine fois sera la bonne.
Dillies tourne toujours autour des mêmes thèmes – du moins dans les albums de lui que j’ai lus. Celui-ci, tout en se laissant lire facilement – et très rapidement, car très peu de texte – me laisse quelque peu sur ma faim. Comme souvent, la musique – jazz en particulier tient le haut du pavé. Le personnage principal, un loup amnésique, qui ne se souvient pas de qui il est, se retrouve, après un concours de circonstances, recruté dans un groupe de jazz, à accompagner une chanteuse, star qui, comme les autres musiciens et le public, tombe sous son charme. Pour jouer sur son côté mystérieux – ou tout simplement pour le jeu de mots, le loup porte un loup sur ses yeux. Bon, l’histoire vaut essentiellement pour son côté poétique, lente dérive sans réel but, et manque quand même de consistance. De plus, la fin est un peu abrupte et, volontairement ou non, laisse le lecteur en plan sans lui donner toutes les explications attendues.
Celui qui connait l’univers de Renaud Dillies ne sera pas surpris … peut être juste un brin déçu. L’auteur mélange, comme à l’accoutumée, poésie et mélancolie sur fond musical. La symbolique est aussi forte avec des questions existentielles à la clé. Loup est un loup qui porte un loup lors de ses concerts. Il ne sait rien de son passé jusqu’au moment où … On se laisse envoûter par la narration contemplative ou plutôt par les notes de musique. Le dessin est toujours aussi sensible et touchant avec les cases qui se déforment au gré de la mélodie. Mais voilà, le final est un peu abrupt et aurait mérité davantage de développement, voire un second opus. Le sentiment qui prime à la fermeture du livre est similaire à celui qu’on peut avoir lorsqu’une musique qu’on apprécie s’éteint inopinément. Il y a un point de rupture. Un réveil trop brutal. Pour découvrir l’auteur, je conseillerai plutôt ses premières réalisations (Betty Blues ou Sumato).
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