Le Fulgur
Aventures verniennes au fond des mers.
1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Christophe Bec École européenne supérieure de l'image Les sous-marins Sous la mer
1907. Suite à une terrible tempête, un navire voguant dans le canal du Yucatan sombre dans une fosse sous-marine avec un milliard d’or pur dans ses soutes. Bientôt, un groupe hétéroclite, savants, aventuriers, hommes d’affaires et journalistes, embarque à bord du Fulgur, un sous-marin unique en son genre, afin de retrouver la cargaison perdue. Mais leur aventure à 4 000 mètres de profondeur va rapidement prendre une tournure défiant l’entendement. (site éditeur)
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Date de parution | 19 Avril 2017 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis
Christophe Bec dans une trilogie d'exploration sous la terre, ça pouvait promettre un spectacle grandiose et épique. Et de fait, si le spectacle est là, il manque pourtant quelque chose. J'aurais du mal à mettre des mots sur ce qui manque précisément, mais le fait est que j'ai eu du mal à me passionner pour ce récit. Il est plutôt bien monté, intéressant à suivre, et on ne s'ennuie pas trop, mais il y a ce petit quelque chose en plus qui est absent. Les fans inconditionnels de Jules Verne devraient toutefois y trouver leur compte, tant l'hommage à Voyage au centre de la Terre (et peut-être dans une moindre mesure à Vingt mille lieues sous les mers) est réussi. Là-dessus, rien à redire, si on aime l'exploration époque XIXe, c'est très bon. Les personnages sont fidèles aux archétypes auxquels on est en droit de s'attendre, les monstres marins sont bien présents et les dédales mystérieux au fin fond de la Terre réussissent à susciter notre intérêt. Mais voilà, le souci de Christophe Bec de tout expliquer scientifiquement - certes très fidèle à l'esprit vernien - finit par se révéler assez pesant, et par atteindre la narration, qui perd en efficacité. Comme le récit ne contient que peu de retournements vraiment renversants, on lit ça d'un bout à l'autre en se laissant volontiers embarquer, mais en sachant très bien que ça se laissera oublier assez vite. Et que, finalement, le plus beau, dans tout ça, c'est les couvertures des trois tomes.
Malgré une couverture intrigante réussie qui donne envie d'aller plus loin, je sors de cette lecture une nouvelle fois assez déçu par ce récit concocté par Christophe Bec. A force de creuser toujours le même sillon et les mêmes veines, la surprise et sa façon de ficeler ses récits font rapidement pschittt ! Surtout qu'ici, cette "revisitation" des deux opus les plus connus de Jules Verne ("20.000 lieues sous les mers" et Voyage au centre de la Terre) situés cette fois au début du XXe siècle ne m'a pas convaincu une seconde. Fan de ce précurseur de la SF que j'ai découvert ado, j'ai eu l'impression de lire un récit empruntant tout l'arsenal épique du maître du genre sans jamais réussir à convaincre pour autant ; au mieux, c'est un hommage maladroit que nous propose Christophe Bec. Quant au dessin de Dejan Nenadov, s'il très est correct dans ce style semi réaliste, il ne casse pas non plus des briques et reste somme toute très emprunté aussi. Enfin, dernière remarque, les passages narratifs en voix off utilisent une police "manuscrite" qui n'est pas des plus heureuses tant elle est parfois difficile à lire. Alors, rien de bien neuf chez Mr Bec, et ce premier tome de Fulgur n'est pas encore celui qui me réconciliera avec l'auteur dont j'ai l'impression qu'il tourne malheureusement en rond depuis quelques temps. *** Tome 2 *** Dans ce deuxième tome nous retrouvons notre équipe d'explorateurs et de scientifiques dans les méandres de notre bonne vieille Terre. Toujours perdus, aux prises avec des créatures toujours plus fantastiques et impressionnantes les unes que les autres, ce n'est pas le côté épique qui manque et pour ce qui est de la dramaturgie nous sommes servis ! Mais voilà, peut-être qu'à force de toujours vouloir renchérir, j'ai fini par ne plus trop y croire. Déjà que le premier tome m'avait sérieusement fait tiquer, là, je n'y crois plus. Car sans dévoiler ce qui se passe, la rencontre qu'ils font aux fins fonds des galeries souterraines parait complètement invraisemblable... Ok, on est dans un récit fantastique/SF, mais ce sont justement les pseudos explications données pour rationaliser tout cela qui ne me convainquent pas du tout... Bref, le dessin quant à lui reste égal et correct, mais quand une histoire ne tient pas la route c'est dur de ne pas lâcher. Je lirais quand même la conclusion du tome trois par curiosité mais je n'en attend pas des miracles... *** Tome 3 *** Et bien point de miracle, si ce n'est la résolution de la situation désespérée de nos explorateurs. En effet, ce troisième tome conclusif n'aura fait que confirmé l'opinion que je m'en étais forgé au bout du second. A savoir une suite d'événements épiques tous plus invraisemblables au fil des pages couverts par des explications peu crédibles. Vous pourrez m'objecter que Jules Verne qui semble ici la référence l'était tout aussi peu... mais lui écrivait au XIXe, qu'il était précurseur du genre et que depuis on a quand même bien creusé et élargit les horizons. Alors si le genre vous plaît, retournez plutôt lire vos classiques.
J'aime bien cette aventure à l'ancienne qui rappelle beaucoup Voyage au centre de la Terre de Jules Verne. Christophe Bec nous avait habitué à un peu plus de modernisme mais bon. Le plaisir de lecture reste toujours aussi intacte. Les péripéties s'enchaînent et on peut deviner aisément celles-ci. Il n'y a pas véritablement de mystère, ni de véritable héros à cette grande aventure en milieu aquatique. Il y a un côté steampunk avec ce vaisseau sous-marin capable de descendre très bas dans les abîmes dans les années 1910. Pour autant, on ne s'ennuie pas car le scénario est bien construit. A noter qu'il s'agit d'une reprise d'un petit récit de Paul De Semant paru en épisode dans la revue Le Globe Trotter en 1907. L'auteur lui rend un remerciement dans la préface. Je crois que cela permet également de réhabiliter cet ancien auteur peu connu. Je n'ai pas aimé une partie de la calligraphie qui fait la narration qui par ailleurs est trop bavarde parfois. Mais bon, ce n'est qu'un petit détail. On va poursuivre l'aventure avec le Fulgur.
Pour tout dire, l’histoire a un côté tellement désuet qu’il paraît difficile de croire que ce n’est pas un parti pris… on pense notamment à ces vieilles bandes dessinées d’aventures des années 50, d’une naïveté qui paraît presque amusante pour le lecteur de 2017. Le récit est balisé par la voix off de l’auteur d’un journal de bord dans un style factuel quelque peu compassé, mais qui correspond néanmoins parfaitement à l’époque où se situe l’action. Quant au Fulgur, le sous-marin dédié à l’expédition, il complète le contexte « dix-neuvième » de l’aventure avec son aspect très steampunk inspiré de l’univers de Jules Verne. A défaut de fulgurances, Christophe Bec ne craint pas de livrer des extravagances scénaristiques – bien que justifiée par des explications pseudo-scientifiques - dans un cadre très académique, lesquelles peuvent parfois faire soit sourire, soit écarquiller les yeux de perplexité, soit les deux à la fois (la scène du requin pendu par la queue, celle-ci étant coincée dans les rochers…). Doit-on préciser que la psychologie des personnages est remisée au second plan, ceux-ci n’étant que les faire-valoir d’un récit pour le moins rocambolesque, où nos héros parviennent toujours comme par miracle à se sortir des plus mauvaises passes. Qui plus est, on ne verra aucune femme pour distraire notre escouade masculine de son objectif ! Clairement, on n’est pas dans « Alien »… Pour ce qui est du dessin, Dejan Nenadov assure le job sans pour autant faire preuve d’un style très caractéristique, mais après tout ce n’est pas ce qu’on lui demande. Ici, il fallait juste du réalisme et le résultat reste professionnel. Le travail sur la couleur, dans des tons marron et bleuté, est soigné, ce qui contribue à s’immerger plus facilement dans cette aventure. Malgré toutes les réserves énoncées plus haut, on peut néanmoins décider de ne pas se prendre la tête et considérer cette bande dessinée pour ce qu’elle est : du pur grand spectacle au charme suranné dont le seul but est distractif. Il faut noter par ailleurs la jolie couverture bénéficiant d’un tirage mat très plaisant.
Monsieur Bec vous êtes un homme de synthèse. Voila une évidence pour moi, après avoir lu la série Prométhée qui arrive en treize tomes tout de même à réunir l'ensemble des théories complotistes, de vieilles légendes d'ici ou d'ailleurs, j’espérais qu'enfin un brin d'originalité sortirait de ce nouveau récit. Comme le dit le posteur précédent un mix improbable de 20.ooo milles lieues sous les mers et de Voyage au centre de la terre avec quelques situations hautement improbables, que l'on en juge, je n'y résiste pas. Nos aventuriers, suite à une éruption volcanique sous marine, se retrouvent sans encombre dans des sortes de grottes, (air respirable !) qu'ils explorent à bord de canots en bois miraculeusement en état. Au cours de leur pérégrinations ils tombent sur une écurie en bois avec ses stalles et avec des cadavres de chevaux qui se font bouffer par des rats, tout ce petit monde est passé entre les mailles et surtout des tonnes de caillasses, des litres de flotte ! Hola bijou!! Tu veux tuer les derniers neurones qui me reste, non sans "déc" je veux bien avoir l'esprit ouvert mais jamais l'expression trop c'est trop n'a pris autant tout son sens. La voix narrative est effectivement illisible, le dessin est correct et s'en sort même plutôt pas mal dans ces lieux sombres. Afin que Mr Bec ne pense pas que j'ai une dent contre lui, en fait il doit s'en foutre, je précise que son récit Les Tourbières noires m'a bien plu
Partis à la recherche d’un trésor perdu au fond du golfe du Yucatan (et renfermant une grosse cargaison d’or), une équipe de scientifiques et d’aventuriers utilise un nouveau sous-marin. Alors qu’ils sont dans les grands fonds, une éruption volcanique les entraine dans une aventure que je ne spoilerai pas ici. On puise dans cet album à de multiples sources. D’abord chez Jules Verne, du sous-marin vaguement streampunk proche de « 20 000 lieues sous les mers » à « Voyage au centre de la Terre », en passant par un savant incompris et traité de fou. Mais aussi un peu de Lovecraft. Mais c’est surtout de Bec que Bec s’inspire ! En effet, depuis Sanctuaire, Carthago (il recycle d’ailleurs ici son Mégalodon !?), on connait sa passion pour les intrigues se déroulant dans les grands fonds marins. Graphiquement, si le dessin de Dejan Nenadov est plutôt bon (sans plus serais-je tenté de dire) – mais souvent gâché je trouve par un trait gras (contour des personnages) qui fait presque « daté » –, j’ai trouvé la colorisation et/ou l’encrage un peu trop sombres, cela gêne parfois la lecture. Idem pour certains passages de textes calligraphiés, avec une police (et une taille de caractère) qui fait davantage plaisir aux ophtalmologues qu’au lecteur lambda – je me suis pris plusieurs fois à plisser les yeux pour tenter de déchiffrer ces passages ! Bref, un nouveau Bec, globalement bien ficelé mais pas assez surprenant, trop « classique » pour lui et ses lecteurs. La série semble prévue en trois tomes si j’en crois le chapitrage de fin d’album, et il faudra plus d’originalité pour garder l’intérêt des lecteurs, quelque peu blasés dans un genre fantastique que Bec affectionne. Note réelle 2,5/5.
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