Groenland Vertigo
Invité à participer à une expédition danoise au Nord-Est du Groenland, Georges Benoît-Jean, dessinateur maladroit et angoissé, va devoir s'adapter aux situations les plus rocambolesques
Ecole Emile Cohl Groenland
Invité à participer à une expédition danoise au Nord-Est du Groenland, Georges Benoît-Jean, dessinateur maladroit et angoissé, va devoir s'adapter aux situations les plus rocambolesques Attention, le vertigo arctique n'est jamais bien loin ! Une comédie d'aventure inspirée de faits réels qui rappelle autant la fantaisie des Racontars de Jorn Riel que l'intemporalité d'Hergé.
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Date de parution | 18 Janvier 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Une BD simple et rigolote, mélange d'aventure dans le Nord et de Tintin, assaisonné de quelques considérations que j'ai bien aimé sur divers sujets ... Le genre de petite BD que j'adore parce que je tombe dessus par hasard et que je la lis sans trop savoir où je vais, entrainé par l'auteur. Soyons honnête, c'est de la BD à l'histoire simple, plaisante mais simple, assaisonnée de nombreuses références à l’œuvre d'Hergé qu'on retrouve facilement pour peu qu'on connaisse bien les albums de Tintin. C'est une expédition en Arctique avec un artiste légèrement dérangé et une quête de whisky qui n'arrivera pas à ses fins. Cela dit, l'album parle aussi de quelques petites choses, notamment l'art ou le réchauffement climatique. Rien de bien folichon, c'est juste évoqué et il ne faut pas chercher beaucoup plus loin. Mais j'ai bien aimé ce récit qui reste toujours amusant, léger et surprenant. C'est le genre de BD dont je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est que sur moi, ça marche. Les autres avis l'ont mieux décortiqué que moi, je vous laisse les lire et je vous la conseille.
Il y a un peu de Tintin dans cette aventure. Le dessin ligne claire de Tanquerelle d’abord. Mais aussi certains passages, certaines mimiques (lorsque Freuchen s’emporte lorsque ses bouteilles de whisky ont été détruites, je n’aurais pas été outre mesure étonné de le voir jurer comme le capitaine Haddock, et Kloster ressemble par certains traits à Tournesol, surtout lorsqu’il pète un câble). Le héros se fait d’ailleurs surnommer Tintin dans un dialogue. Pour le reste, cette aventure arctique se laisse lire agréablement, la narration est fluide, et les personnages attachants. C’est comme un carnet de voyage un peu décalé, loin de ceux d’Emmanuel Lepage, avec plus de truculence, de petits passages amusants. Une histoire simple – comme le dessin (qui, sans être hyper détaillé reste très agréable et fluide) : une lecture sympathique.
J'ai beaucoup apprécié ce récit de voyage et d'aventure à la sauce Tintin. Enfin presque car Tanquerelle la joue en anti-héros pour son Georges accumulateur de bévues, empoté, maladroit et suiveur peu enthousiaste de ses camarades aventuriers. Je ne connais pas les Racontars de Jorn Riel mais les références au héros d'Hergé sont nombreuses, drôles et décalées. Tanquerelle pousse l'hommage en parodiant certains passages de l'étoile mystérieuse ou de Tintin au Tibet, entre autres, mais aussi le lettrage et le graphisme des personnages présents. Seul le graphisme des très beaux paysages aquarelles se démarque des ouvrages du célèbre reporter. La mise en couleur est aussi très moderne et accompagne le scénario de façon très agréable. Le scénario est assez linéaire sans réelle intrigue. C'est le désarroi de notre bon George, "un peu neu neu" dans chaque situation nouvelle qui est le principal moteur comique du récit. Toutefois Georges retombera moralement sur ses pieds à la fin de l'aventure : alcool détruit, Kloster sain et sauf un bilan moral digne des meilleurs Tintin. Une lecture très divertissante qui apporte le sourire et la bonne humeur des amateurs de Tintin.
Pour mieux apprécier toute la saveur de « Groenland Vertigo », il conviendrait d’avoir d’abord lu les Racontars Arctiques, même si cela ne gêne en rien la compréhension de l’histoire. Tanquerelle signe ici une histoire entre la fiction et l’autobiographie, conjuguée à un hommage conjoint à Jørn Riel et à Hergé, dans une sorte de double mise en abyme. Pour narrer ses souvenirs de cette fameuse expédition, il s’est inspiré des écrits de Riel, avec toute leur truculence si caractéristique, aux vagues effluves de tord-boyaux, seul remède pour affronter la solitude des étendues glacées… De même, d’un point de vue graphique, l’auteur fait clairement référence au créateur de « Tintin », ce qui n’est pas pour nous déplaire. Pour ce voyage en Arctique, Tanquerelle s’est quelque peu identifié au célèbre reporter à la houpe même s’il n’y a guère de ressemblance physique, tandis que l’écrivain Jørn Riel — rebaptisé Jørn Freuchen pour les besoins de la fiction — apparaît comme un sosie du capitaine Haddock, avec ses airs de vieux loup de mer, qui plus est amateur de whisky plus que de raison… Quant aux autres protagonistes, ils ont tous l’air de sortir d’une BD de Tintin, à commencer par l’artiste Kloster, qui rappelle sous certains aspects le professeur Tournesol avec ses colères noires. En plus d’orienter son pinceau vers la ligne claire, l’auteur a même poussé le vice jusqu’à reprendre la fameuse typographie hergéenne lorsque les personnages sont censés s’exprimer en anglais. Ce faisant, Tanquerelle ne s’est pas limité à faire bêtement un copier-coller du style de l’auteur belge. Pour mieux souligner le clin d’œil, il a conservé sa propre police de caractères pour les passages où il s’exprime en français. Mais l’autre excellente surprise de ce one-shot, ce sont ces très belles planches à l’aquarelle et au lavis représentant ces incroyables paysages arctiques, qui sortent du cadre très ligne claire du récit et marque peut-être chez son auteur une velléité de mettre un pied dans l’art pictural. Hervé Tanquerelle parvient donc à nous assurer un dépaysement total avec ce roman graphique, qui, faut-il le préciser, est davantage une suite d’anecdotes délicieusement burlesques qu’une véritable aventure classique (et sur ce plan, rien à voir avec Tintin). Et pour quelqu’un qui n’aime pas voyager, ce n’est pas rien que d’’arriver, par la magie d’un dessin inspiré de ses souvenirs, à immerger le lecteur dans des contrées encore largement méconnues sur cette planète. Et si on pense beaucoup à « L’Etoile mystérieuse », ce n’est pas par hasard, puisque lorsqu’il était au Groenland, l’auteur a dit avoir eu l’impression de se retrouver dans cette histoire.
Ces dernières années il y a eu plusieurs carnets de voyage en bande dessinée et la plupart que j'ai lu ne m'a pas laissé un grand souvenir. J'ai bien accroché à cet album, mais il faut dire que c'est une oeuvre de fiction (quoique apparemment inspirée en partie d'un voyage que l'auteur a fait) et donc l'auteur peut faire ce qu'il veut et il ne raconte pas un voyage banal et sans intérêt rempli d'informations dont je n'ai rien à cirer. J'ai trouvé ce récit pas mal, mais c'est vrai qu'il faut aimer le style un peu vieillot du dessin. Le personnage principal est attachant et j'ai pris un certain plaisir à lire cet album rempli de passages savoureux et il y a des surprises dans le scénario. Le seul défaut que je peux trouver c'est que la plupart des membres de l'équipage n'ont pas grande personnalité, mais il faut dire que le personnage principal passe surtout son temps avec deux personnages secondaires. Un bon divertissement en ce qui me concerne.
BD au récit étonnant et original, où l'on ne sait pas où est la limite entre le vrai carnet de voyages et la pure fiction. Car l'auteur, Hervé Tanquerelle, a bien vécu ce périple au Groenland au début des années 2010 dans un vieux gréement en compagnie d'un écrivain et de scientifiques. Mais ce qu'il nous livre ici est une fiction inventée autour de ce fameux voyage, une histoire mêlant dépaysement, aventure, humour parfois absurde et beaucoup de références à l'univers de Tintin que l'auteur apprécie beaucoup. On y retrouve en effet beaucoup de Tintin et l'Etoile Mystérieuse, entre autres, jusqu'à l'équivalent d'un prophète Philippulus dans le nid-de-pie du bateau. Cette influence se reconnait aussi dans le trait du dessin, proche de la ligne claire, dans la présentation de l'équipage et des passagers du navire, et surtout dans le choix du lettrage quand ils parlent anglais (c'est-à-dire la majorité du temps) qui est la même écriture que celle de Hergé. L'ambiance est donc celle d'un étonnant mélange entre l'aventure classique à l'ancienne et le carnet de voyages du type d'un Emmanuel Lepage (La Lune est blanche). Bien sûr, le graphisme de Tanquerelle n'est pas celui de Lepage. S'il y a quelques jolies planches aux décors exotiques et envoûtants, la majorité sont dans un style entre la Ligne Claire et la Nouvelle BD, rappelant le style d'Emile Bravo (Jules). Et je dois dire que les paysages arides et sans neige du Groenland m'ont nettement moins captivé que ceux de l'Antarctique sous la neige. Le cocktail surprend et le lecteur ne sait pas toujours sur quel pied danser. Comme l'atmosphère est moins belle et envoûtante que dans les albums de Lepage, on se rabat sur l'histoire mais celle-ci part un peu dans tous les sens sans qu'on en voit l'objectif clair. Il y a le projet de cet artiste imbuvable et paranoïaque d'un côté, cette quête d'un whisky perdu de l'autre, l'inquiétude sur la folie de certains passagers et sur un possible sabotage, et en même temps les questionnements du héros maladroit qui n'a pas confiance du tout en lui. C'est un peu fouillis mais je n'ai pas trouvé ça désagréable du tout. Juste un peu déroutant, mais plaisant quand même.
Une bd assez vieillote dans son concept scénaristique et plutôt peu esthétique d'un point de vue picturale. Et pourtant, cela vient de sortir en 2017. Comme quoi, il y a de tout en ce monde et même du mauvais. Les amateurs de vielle bd au scénario digne de Quick et Flupke apprécieront sans doute. Les autres devront se contenter d'un manque manifeste de modernité. Bon, on a quand même vu pire sur le mode de la franche rigolade ! Le whisky congelé n'est guère ma tasse de thé. Il faut dire que je préfère nettement le pur malt.
Ce one shot m'a évidemment fait songer à Hergé. Pourtant l'univers et le style habituel d'Hervé Tanquerelle, que j'avais découvert avec Le Legs de l'alchimiste reste assez éloigné de la ligne claire. Ici, l'auteur ne nous offre pas un carnet de voyage dans l'esprit de ce que nous propose Emmanuel Lepage, mais un récit assez drôle, même si le scénario repose sur un voyage vécu par Tanquerelle. Sans le personnage de Jorn, l'écrivain baroudeur , véritable frère jumeau du capitaine Haddock, cette aventure n'aurait pas eu la même saveur. L'expédition pour ramener le whisky est un moment d'anthologie de l'album. Malgré pas mal d'erreurs de frappes et une traduction des textes présente en fin d'album-qui ne nuit en rien à la compréhension du récit- j'ai passé un agréable moment de lecture. Ce n'est certes pas l'album de l'année, mais j'en conseille vivement la lecture.
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