Retour sur Belzagor
Adaptation de "Profondeurs de la Terre" de Silverberg.
Adaptations de romans en BD Auteurs italiens La BD au féminin Planet Fantasy Romans de science-fiction adaptés en BD
L'ex-lieutenant Eddie Gundersen revient sur Belzagor où il a laissé naguère ses illusions de jeunesse, la femme de sa vie et un passé honteux de colonisateur. Aujourd'hui la planète a été rendue à ses deux espèces intelligentes : les Nildoror et les Sulidoror. Endossant le rôle de guide d'une expédition scientifique aux confins des terres indigènes, Gundersen va se confronter à ses démons et régler ses comptes avec une planète qui ne lui avait pas livré tous ses secrets. (site editeur)
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Date de parution | 05 Avril 2017 |
Statut histoire | Série terminée 2 tomes parus |
Les avis
C’est en déambulant dans les allées de quai des bulles que j’ai découvert par hasard chez les humanoïdes associés l’intégrale de « Retour sur Belzagor ». Je ne connais pas du tout le roman de Robert Silverberg mais visuellement je suis tombé raide dingue du graphisme de Laura Zuccheri. Son coup de crayon est juste incroyable. Que c’est beau, avec un festival d’animaux exotiques incroyables. Rien que pour l’animalerie extra-terrestre cela vaut le coup d’œil. Je ne peux pas ne pas faire le parallèle avec le monde chimérique de Léo. Nous sommes sur la même veine. C’est du grand art et je me suis vraiment régalé à suivre les aventures de Gundy sur les terres de Belzagor. De belles valeurs sont mises en exergue. La colonisation et le racisme sont dénoncés. La tolérance est prônée. Du suspens et des rebondissements sont au rendez-vous. La lecture est fluide et prenante. On ne lâche pas le bouquin. Au final c’est une histoire aboutie qui mérite toute votre attention. Le mythe de la jeunesse éternelle revisitée !
Ce n'est qu'après coup que j'ai réalisé qu'il s'agissait de l'adaptation d'un roman de Robert Silverberg et non pas de Stefan Wul tant j'ai cru retrouver l'ambiance planet-fantasy de Rayons pour Sidar ou Piège sur Zarkass. Une ambiance qui mêle à la découverte d'une planète lointaine peuplée de créatures étranges la métaphore des colonies exotiques du milieu du 20e siècle, avec les blancs arrogants et supérieurs et les peuplades indigènes traitées avec mépris et sans chercher à comprendre leur culture. Cet état d'esprit assez désuet donne un côté un peu vieillot à cette bande dessinée mais l'intrigue tient quand même la route et n'est pas désagréable. On y suit donc un homme qui revient dans la colonie/planète qu'il avait quittée des années auparavant, maintenant que celle-ci a été rendue à sa population autochtone. Il y emmène un couple de scientifiques désireux d'assister en cachette à une cérémonie indigène interdite au public humain. Mais ce qu'il va surtout affronter, c'est le poids des souvenirs, des erreurs et des conséquences de ses actes passés avant qu'il ait quitté la planète. Peut-être que cela l'amènera à comprendre un peu mieux ces peuples locaux qu'il n'a jamais acceptés à l'époque comme cultures intelligentes. Le dessin de Laura Zuccheri est bon mais je le trouve moins impressionnant de beauté que dans Les Epées de verre. Je crois que cela vient d'un traitement différent des couleurs qui lui donne ici un aspect plus guindé, moins vivant. L'histoire n'est pas mal mais pas passionnante non plus. Le personnage principal est un peu antipathique car trop égocentrique à mon goût. L'intrigue tourne un peu trop autour de son ambition, de ses histoires de cul et de ses tourments bien égoïstes. A côté de cela, le mystère autour des mœurs étranges des extra-terrestres de cette planète, usant d'une drogue aux effets étonnants, retient la curiosité du lecteur et on se demande où cela va nous mener. La révélation de ce mystère n'est pas inintéressante mais pas passionnante non plus. Et puis il y a le twist final qui n'est pas évident à comprendre sur le moment et qu'on comprend mieux à la lecture de la suite Les Enfants de Belzagor.
J'ai franchement bien aimé ce retour sur Belzagor qui nous entraîne aux confis de la galaxie dans un monde ayant subi une décolonisation avec un anti-héros en quête de rédemption après une lourde faute commise que l'on ignore encore. On retrouve la dessinatrice de l'excellente série Les Epées de verre ainsi que le scénariste de la série Mille Visages ou Mandalay qui m'avait bien plu. Je perçois une certaine maturité dans le graphisme mais également dans le récit. C'est une aventure qui se rapproche beaucoup des mondes d'Aldebaran de Léo grâce aux bestiaires. Il y a également un côté assez exotique qui assure un dépaysement garantie. Les auteurs ont véritablement bien assuré dans leur domaine respectif. Les thèmes sont connus (préjugés raciaux, décolonisation, écologie...) mais c'est traité de manière assez efficace. Par ailleurs, il y a un déroulé des faits assez dynamique qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seule minute dans cette faune et flore assez riche. Je serai en tout cas le premier aviseur à décerner le 4 étoiles bien mérité et évidemment, cela n'engage que moi. Oui, c'est de la très bonne science-fiction adapté d'un chef d'oeuvre encore américain. On en redemande ! Suite au second tome Mon impression première se confirme suite à un tome qui fait la part belle à un rite assez monstrueux dans tous les sens du terme. Cette fois-ci, on va réellement découvrir les secrets de cette planète avec ces deux races d'autochtones assez étranges. La science-fiction retrouve ses lettres de noblesse avec un récit plus intelligent qu'il n'y paraît sur fond de découverte d'un nouveau monde.
Un bestiaire, une faune et une flore en droite ligne d'Aldébaran bref tout le visuel de cet album vient en droite ligne de l'auteur prolifique Léo. J'avais découvert Laura Zuccheri à l'occasion de sa série Les Epées de verre non exempte de tout reproche. Ici malheureusement en ce qui concerne le dessin c'est un peu la même chose. Un manque de fluidité dans le trait, des attitudes de personnages figées bref c'est pas le plus beau dessin du monde. Si la création de ce monde fait la part belle a une imagination débordante voire foisonnante que dire du scénario ou plutôt l'adaptation du roman dont elle est tirée. Il est possible que dans ma jeunesse j'ai lu ce roman de Robert Silverberg mais je n'en ai pas gardé le souvenir, pourtant cet auteur je le place au panthéon des auteurs de SF. C'est un écrivain qui affichait de nombreux détails dans ses descriptions et s’arrêtait longtemps sur des événements a priori sans importance. Ici tout semble plat, sans relief et du coup les chose perdent de leur intérêt. Désolé les gars et filles mais j'ai l'impression de lire du Léo avec des dialogues un peu insipides. Mon propos va sans doute vous paraître un peu rude mais face à un auteur que je vénérais dans ma jeunesse le résultat de cette adaptation ne me convient guère et je ne pense pas aller voir la suite.
Voilà le premier tome d’un diptyque, adaptation du roman « Profondeurs de la Terre » de l’Américain Robert Silverberg (que je n’ai pas lu). Au départ, avec l’arrivée d’un jeune homme sensé aller retrouver au fond d’une colonie un certain Kurtz, j’ai pensé à « Cœur des ténèbres » de Conrad, mais en fait cela s’en éloigne très vite… Si ce tome introductif se laisse lire, il ne m’a vraiment convaincu. D’abord parce que les flash-backs qui s’intercalent dans le déroulé de l’histoire hachent un peu le récit. Ensuite parce que ce récit lui-même peine pour le moment à captiver. De plus, les personnalités des protagonistes sont peu développées. Les deux personnages féminins sont d’ailleurs caricaturaux, et ne sont là pour le moment que pour succomber aux charmes d’Eddie Gundersen, qui revient comme guide d’une expédition aux buts plus ou moins inavouables, sur une planète où semble-t-il il a été mêlé à des évènements pénibles quelques années auparavant – d’où les flash-backs pour nous les faire deviner, en partie. Le dessin de Laura Zuccheri (que j’avais découverte avec Les Epées de verre) est globalement bon, même si je trouve certains visages un peu figés, et si j’ai un peu tiqué sur les proportions de certains corps. La colorisation est souvent « tapante » (il faut dire que la planète en question a une faune et une flore très colorées), mais me laisse l’impression d’un manque de détail : l’originalité de la faune, et quelques caractéristiques du dessin font penser aux séries de Léo (type Aldébaran). A voir ce que le second tome apportera, mais en l’état, je reste circonspect, et n’encourage pas l’achat. Note réelle 2,5/5.
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