Le Travailleur de la nuit
Sincère et droit, intelligent et généreux, enragé et sensible, Alexandre Jacob fascine et séduit.
1872 - 1899 : de la IIIe république à la fin du XIXe siècle 1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Anarchiste ! BD à offrir Biographies Les prix lecteurs BDTheque 2017 One-shots, le best-of Voleurs et cambrioleurs
Alexandre Jacob a connu un destin hors du commun. Son gang de cambrioleurs, surnommé « Les Travailleurs de la nuit » par les journalistes, a écumé la France entière, défrayé la chronique, et Jacob, qui laissait sa carte avec un mot d'humour à ses victimes, distribuait ses butins énormes aux nécessiteux, vivant modestement. Il aurait inspiré Arsène Lupin. Auparavant, il a couru le monde, depuis son plus jeune âge, comme mousse et marin. Il en a retiré une vision du monde personnelle et de solides convictions anarchistes. Il ne supporte pas l'injustice et l'hypocrisie. Mais son engagement politique le conduit en prison et à ne plus pouvoir travailler, ce qui le jette dans la carrière criminelle. Après un procès retentissant, où il insulte les juges et les jurés, menacés de mort par ses complices, il est condamné à finir sa vie au bagne, à Cayenne. Mais ce serait mal le connaître de penser qu'il se plierait à une telle sentence... Il trouvera même le moyen de rentrer...
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Date de parution | 19 Avril 2017 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Nous sommes ici plongés dans la vie d’Alexandre Marius Jacob, un cambrioleur anarchiste dont l’histoire a inspiré le personnage d’Arsène Lupin. Ce récit biographique, bien rythmé, retrace les étapes clés de sa vie : une enfance difficile, une jeunesse engagée, puis une carrière criminelle marquée par des idéaux sociaux. Le scénario de Matz est solide et bien mené, même si certains passages s’enchaînent un peu rapidement. On suit Jacob à travers ses actes révolutionnaires mais sa morale discutable fait que je n'ai pas pu m'attacher pleinement à lui, ce n'était peut être pas le but. Peut être le but est il justement de nous faire réfléchir à la morale Vs les grands idéaux révolutionnaires ? Le dessin de Léonard Chemineau est soigné, avec des détails qui restituent bien l’époque. C’est propre et efficace, sans être particulièrement mémorable. C'est un one shot que j'ai trouvé intéressant car il m'a fait découvrir ce personnage historique. Plaisant, sans être indispensable. Une lecture que je recommande pour ceux qui s’intéressent à l’histoire sociale, mais qui ne révolutionne pas le genre.
Une lecture sympathique, j’ai lu ça en diagonal en même temps que je faisais autre chose. Je dis ça en toute honnêteté. On suit la vie tumultueuse d’Alexandre Jacob, personnage dont j’ignorais complètement l’existence, donc merci aux auteurs pour la découverte. Même si Maurice Leblanc s’en est toujours défendu, il aurait peut être inspiré son personnage d’Arsène Lupin… Intéressant. Donc voilà : enfance difficile, aventureuse, courageuse, jeunesse engagée politiquement, puis viennent les années de délinquances et de criminalité. J’ai suivi le parcours d’un œil distrait, alors oui le bonhomme a eu une vie hors norme ! Complètement dingue même (mais que font les cinéastes français je vous le demande…). Cela dit, et contrairement à beaucoup, Jacob n'est pas spécialement "attachant" je trouve (il bute un policier à un moment donné et on dirait que ça ne choque que moi, ça passe crème, le mec est "une icônes" ""génial" et autre superlatif etc. Bon... hallucinant mais on doit pas avoir les mêmes valeurs morales je suppose. J'ai rien contre les tueries fictives mais là ce n'est pas de la fiction il me semble, c'est sourcé). Après, est-ce que j’ai envie de relire la bd ? Non pas pour autant. Niveau scénario tout est bien écrit et rondement mené, notre Histoire est jalonnée de personnages comme ça haut en couleur capables d’accomplir des trucs qui sortent de l’ordinaire. C’est cool à connaître, mais ça ne fait pas partie des bd que je trouve notables. Pareil pour le dessin, rien de spécial à en dire, ça fait le café, le dessinateur a mis ses tripes sur la table, pas de problème… mais rien ne m’a subjugué au point de posséder l’objet. A lire, au moins une fois pour la découverte.
La vie d'Alexandre Jacob, marin, cambrioleur et surtout anarchiste convaincu est une épopée en soi. Ce récit biographique est celui d’un homme courageux qui, jusqu’à sa mort, restera fidèle à ses principes quitte à subir les jugements arbitraires et les condamnations injustes. On apprend beaucoup des choses dans cet album tant sur le personnage que sur l’époque. On y aborde aussi des sujets importants comme la lutte des classes, la justice ou l’inhumanité du bagne. Le scénario suit chronologiquement la vie d'Alexandre Jacob, de son enfance à sa mort. Le récit a du rythme. S’il va assez vite (un peu trop à mon goût) au début, passe d’un événement à un autre pour faire avancer l’histoire, ensuite, il ralentit un peu, avec le passage à la vie d’adulte et à la maturité politique d’Alexander Jacob avant de reprendre un rythme un peu rapide qui conduit le lecteur jusqu’à la mort du héros. Pas de temps morts, mais de l’action, un personnage charismatique et cohérent, et un engagement politique que rien ne semble pouvoir faire vaciller. Le dessin est soigné, je l’ai trouvé délicat, avec une belle mise en page. C’est du très beau travail.
Oh purée, c'est bon ça! Ca fait plus d'une semaine que le bouquin reste à mon chevet, je choisis qu'il soit le dernier à lire avant de rendre le tout à la bibliothèque. Eh ben dîtes-moi, on en apprend des choses grâce à une bibliothèque! Et en apprendre autant à travers un seul bouquin, à travers la seule vie d'un individu, Alexandre Jacob, ça tient de l'extraordinaire. Non mais quelle vie! Les idées anarchistes sont ce qu'elles sont, cette période était ce qu'elle était, et j'ai beaucoup d'intérêt à en apprendre davantage sur ce mouvement, riche et complexe, dont l'histoire semble la rendre tantôt victime et tantôt coupable de son impopularité générale. Et ce récit, ce monsieur, met en avant ce qu'il peut y avoir de foncièrement respectable et juste à propos de l'anarchisme. Elle peut être constituée d'individus assez forts pour continuer à rêver d'un monde meilleur bien qu'ils aient affrontés les plus dures réalités, pouvant détruire tout esprit humaniste, solidaire ou philanthrope: piraterie, misère, alcoolisme, bagne, injustice, corruption. Cette histoire, c'est peut-être même dire qu'au contraire, l'adversité rencontrée n'a fait qu'affirmer cette position d'anarchiste inébranlable prônant le pacifisme, le retour à la justice et à la liberté. Bref, ça force le respect. Je hausse mon avis à 4 pour le souffle de connaissances que cette BD m'a envoyé à la figure. Mais je ne ferme pas les yeux sur les quelques défauts qui m'ont empêché de laisser aller mon enthousiasme. Je regrette que le récit possède un ton trop biographique. En fait, je trouve que le personnage et les péripéties ne s'unissent pas complètement pour former deux atomes crochus, et cette distance m'a empêché d'être absolument empathique, alors que tout prêtait à ce que je le sois. Oui, il est "facile" de rendre cette histoire captivante quand on voit la vie d'Alexandre Jacob, c'est un roman à lui tout seul. La réussite totale aurait été d'en extraire les idées, les différentes positions et opinions de l'époque. On a pourtant croisé des mouvements anarchistes différents, des hommes politiques, des flics, des forçats, des prolos... Mais nous resterons concentrés sur Alexandre Jacob. Cette BD fabrique ou met en avant ce qui pourrait être une icône, et derrière cette icône se trouve certainement toute une philosophie. Mais voilà, je trouve qu'on aurait pu tirer une photo plus étendue avec 130 pages. La postface par exemple, j'aime bien quand l'auteur en profite pour expliquer ce qui entoure l'existence du récit, le contexte quoi. Mais là encore, on se concentre sur le personnage. Plus de prise de hauteur, ne serait-ce qu'en annexe, m'aurait vraiment comblé pour avoir un avis dithyrambique. Quant au dessin, il me plait beaucoup pour son dynamisme et le soin donné à l'identité de chaque personnage. L'évolution physique de Alexandre est plutôt réussi. Bon gré mal gré, on voyage quand même pas mal avec celui-là, et le graphisme nous en fait profiter. Les couleurs dégagent quelque chose de chaud et lumineux qui ajoute beaucoup de charme à l'ensemble. Juste un ressenti parce-que j'y connais finalement pas grand chose, mais j'ai trouvé les costumes un tantinet anachroniques non ? Ca me paraît très modernisé en tout cas, au point de proposer un rendu graphique plus sexy qu'authentique. En tout cas, oui, je recommande chaudement ! Je n'irai pas jusqu'à l'acheter parce-que je dois faire des choix, mais décidément quand on nous dévoile une vie qui fonce à toute vitesse, on a qu'une envie c'est de profiter de cet élan pour en apprendre davantage! Voir même de dire "Au revoir, au revoir Présideeent..." à son patron. PS: une partie de la vie de Alexandre Jacob croise indirectement celle de Albert Londres, journaliste ayant enquêté et rendu public les conditions des bagnards à Cayenne. Pour une lecture en package, je vous invite à emprunter Forçats qui relate aussi cette époque avec une position anarchiste, où les auteurs concentrent notre regard davantage sur un sujet de société plutôt que sur un personnage.
Indéniablement, Le Travailleur de la nuit est une belle bande dessinée. Bénéficiant du magnifique dessin de Léonard Chemineau, cette biographie d'Alexandre Jacob, anarchiste français du XIXe siècle se lit très agréablement, comme un bon récit d'aventures, rythmé et captivant. Captivant jusqu'à un certain point, néanmoins, car le récit rencontre vite les limites auxquelles se heurtent 99 % des récits biographiques... En effet, malgré tous les efforts de Matz pour rendre son récit fluide - et il y arrive assez bien -, il ne peut réussir à faire disparaître le côté très composite de l'histoire, cette succession de courtes anecdotes, qui n'entretiennent pas toujours de grand rapport entre elles, et qui s'enchaînent un peu trop vite. C'est une des principales raisons pour lesquelles j'avoue ne jamais être très passionné par les biographies, même si je dois dire que celle-ci s'en sort très correctement par rapport à d'autres. C'est juste que l'histoire manque du petit plus qui m'aurait vraiment scotché aux péripéties. Donc dans l'ensemble, Le Travailleur de la nuit est une bonne lecture, intéressante et instructive, très bien dessinée et globalement bien scénarisée, mais qui, pour moi, ne sort pas vraiment du lot. C'est à lire, sans être un incontournable non plus.
Lecture très agréable avec cet album. C'est donc la vie d'Alexandre Marius Jacob qui nous est racontée ici. Ce libre penseur anarchiste, ancien marin et ancien cambrioleur, désabusé par le monde dans lequel il vivait, a eu une vie plutôt riche et rocambolesque. Toute sa vie est contée en 114 pages, de son enfance à sa mort. Et pour une fois, je trouve tout ça très bien réparti. D'habitude, je râle toujours un peu sur le fait que telle période est trop développée; où que celle- ci ne l'est pas assez, etc. Là, c'est, à mon sens, parfait. Je ne me suis jamais ennuyé et je ne suis pas non plus resté sur ma faim. Tout ce que je voulais savoir a été dit, toute la vie de Jacob est rentrée. Et s'il y a des omissions (il y en a forcément, 114 pages cela peut être pas tant que ça), on ne les ressent pas, l'histoire est très cohérente. La trame du récit est linéaire et très cohérente. On commence par le héros qui est devant un juge à son procès et nous raconte son parcours ; puis on dépasse la date de ce procès pour poursuivre sur la deuxième partie de sa vie. Il n'y a aucun moment ou je me suis senti perdu, ou ai été décroché. Au contraire, on ne s'ennuie jamais, et ça se lit d'un traite. Il est très intéressant de suivre le parcours de Jacob et surtout de comprendre ses motivations, ce qui l'a poussé à devenir cambrioleur, puis à devenir commerçant (ce qui peut paraître quand même contradictoire). On sent l'importance du bagne et sa puissance destructrice, comme on a senti plus tôt l'injustice dont il s'est trouvé la victime, et ses désirs de liberté, qui s'expriment d'abord dans son désir de devenir marin puis dans celui de voler les plus riches, sans pour autant en devenir un lui même. C'est donc le portrait d'un personnage très intéressant mais aussi d'une époque, celle où beaucoup cherchaient la meilleure voie pour s'exprimer et se sentaient brimés dans un système où ils étaient exploités. Alexandre Jacob était un de ceux-là, et pas des moindres. On sent une certaine admiration de la part de Matz dans la façon dont laquelle il narre son histoire. Les côtés sombres de Jacob ne sont pas éludés, mais on sent sa détermination profonde, son charisme, bref, il est un très bon héros. J'ai aussi beaucoup aimé le dessin de Chemineau. Les personnages ont un look assez sympathique (même si j'ai eu un peu de mal à distinguer la mère et la femme), et Alexandre Jacob, comme je l'ai dit, transpire la classe et le charisme. Du très beau boulot, les expressions des personnages sont très bien rendues, tout comme les scènes qui sont plus d'action. J'ai donc passé, vous le comprendrez, un très agréable moment de lecture, et j'encourage à faire de même
Après avoir vu cette BD dans la rubrique « Immanquables », je n’ai pas hésité à la prendre lorsque que je l’ai vue à la bibliothèque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçu. Cette biographie est très bien réalisée. La vie d’Alexandre est très bien racontée, de son enfance jusqu’à sa mort. Les différentes péripéties s’enchaînent avec réalisme et l’on comprend bien comment elles fascinent le héros. Je ne jugerai pas la conformité au réel car je ne connaissais pas ce personnage avant. Il n’y a pas de temps mort, pas de moments d’ennuis, le rythme de la narration est constant selon toutes les époques. Au niveau du dessin, rien à redire, propre, régulier et bien mis en couleur. En résumé, du très bon travail et un très bon moment passé à découvrir Alexandre Jacob. Je recommande.
En voilà une BD instructive et plaisante à la fois ! Je ne connaissais absolument pas ce fameux monsieur qui sévit au début du siècle dernier, mais j'ai lu avec une grande attention sa biographie (partielle et orientée, comme toutes les biographies bien sûr). J'avais lu les nombreux avis favorables et j'étais intéressé par le scénario de Matz, qui me semble prendre un malin plaisir à parler de gens marginaux, aux idéaux radicaux et qui aiment à vivre à l'écart de la société telle qu'on la conçoit. Ce qui est d'autant plus intéressant aujourd'hui où les alternatives à la société moderne se multiplient. Bref, j'avais une envie de lire cette BD ! Et je ne suis franchement pas déçu : c'est une BD qui est intéressante d'un bout à l'autre, avec toute la vie de ce bonhomme pas franchement commun. Le parti pris est de le suivre tout au long de sa vie via les grandes lignes, sans trop s'attarder sur un événement en particulier. Parce que la vie d'Alexandre Jacob est prenante d'un bout à l'autre, jusqu'à sa mort. Un marginal, un homme hors du commun, c'est un peu ce qu'on peut en dire. C'est une personnalité forte, qui n'a jamais eu peur de vivre de ses idées. Pas forcément légales ou morales d'ailleurs. Le scénario de Matz est bien ficelé, permettant de suivre avec attention sa vie tout en ayant un bel aperçu de la façon dont Alexandre Jacob s'oppose à son époque. Mais c'est aussi un homme sans concession qui provoquera plusieurs désagréments pour son entourage par son comportement hors norme. Bref, encore un personnages fascinant dont on ne pourrait dire avec certitude ce qu'il fut. Le dessin n'est largement pas en reste, avec une très belle mise en page et un charme dans les planches qui m'ont fait plonger dans l'histoire sans aucun souci. C'est bien dessiné en plus, et la colorisation est au poil. En définitive, c'est une BD qui m'a plu, parce qu'elle est exactement ce qu'elle prétend : une biographie très bien mise en forme d'un personnage fascinant et atypique. C'est le genre d'histoire que j'aime lire parce qu'elle est à la fois prenante et instructive. De découvrir des personnes de ce genre donne envie de se poser des questions sur notre société ou notre façon de vivre aujourd'hui. Et ça, moi j'aime bien !
Au bout de quelques pages de lecture de cet album, j'ai cru l'avoir déjà lu. Et cela m'étonnait car comme j'y accrochais bien, je me disais que je m'en serais quand même bien souvenu. Ce n'est qu'après coup que j'ai réalisé que j'avais déjà lu la biographie de ce même personnage dans Alexandre Jacob - Journal d'un anarchiste cambrioleur. Mais effectivement, j'ai bien davantage accroché à cet album là, "Le Travailleur de la nuit". C'est en grande partie grâce au dessin qui est de très bonne qualité. J'aime le soin du détail apporté aux décors tandis que c'est le soin au dynamisme et à l'expressivité qui est apporté aux personnages. J'aime les couleurs à la fois sobres et chaudes. C'est élégant et très agréable à la lecture. La narration aussi est très bonne car on n'est vraiment plongé dans ce récit biographique comme dans une histoire d'aventure, dense et mouvementée. Quelle vie a vécu ce personnage ! Et quelle personnalité ! Moi qui n'ai aucun penchant anarchiste et qui réprouve les voleurs et autres escrocs, je me suis senti proche de cet homme et de son état d'esprit que j'ai trouvé très juste malgré ses actes criminels. Le récit évite le manichéisme, montrant que nul homme n'est parfait, et grâce à cela il se révèle sincère et touchant. Excellent album !
J’avais un peu zappé cet album à sa sortie, pensant bêtement, après un rapide coup d’œil sur la couverture, que c’était un banal roman graphique autour de ramoneurs (le nom du dessinateur m’avait-il induit en erreur ?) !? Bref, c’était vraiment débile, et, heureusement, j’ai eu depuis l’occasion de réparer mon erreur. Car non seulement ce n’est pas un roman graphique, encore moins banal, et qui plus est cette biographie m’a fait découvrir la très belle personnalité d’un anarchiste que je ne connaissais pas – moi qui m’intéresse beaucoup à ce mouvement et à ses idées. Le ton de cette histoire est assez enlevé, très vif, avec quelques pointes d’humour : tout à fait raccord avec le très beau roman de Georges Darien, « Le voleur », livre de chevet d’Alexandre Jacob, le héros de cette « histoire », plusieurs fois cité (« Le plus rigoureux assaut que je sache contre l’hypocrisie, l’imposture, la sottise, la lâcheté », en disait André Breton, dans la préface d’une réédition, remarque qui pourrait d’ailleurs s’appliquer à la vie d’Alexandre Jacob). Alexandre Jacob, par sa personnalité (actes et paroles), ressemble ainsi beaucoup à Randal, le héros du « Voleur ». La lecture de cet album est relativement rapide, malgré une pagination importante. C’est que le rythme est fluide (et le dessin de Chemineau y est aussi pour beaucoup). On suit la longue lutte qu’a été la vie de Jacob (dans un long flash-back au début, jusqu’à sa condamnation au bagne, puis de cette condamnation jusqu’à sa mort). Matz a bien su nous montrer la grandeur de cet homme, qui n’a jamais trahi les idéaux de sa jeunesse, et qui a su rester droit et honnête (n’est-il pas un « gentleman cambrioleur » comme celui de Leblanc – mais avec une conscience politique plus exacerbée ?) – quand bien même la société l’accusait du contraire. C’est un album parfois jubilatoire, parfois qui donne le blues, mais on ne peut que rester admiratif de la force de caractère dégagée par Jacob, et remercier Matz d’en avoir dressé un portrait si vivant.
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