De l'autre côté (Prudon)

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Mémoires d'un réfugié...


Les petits éditeurs indépendants Maghreb Réfugiés et Immigration clandestine

Hamza est un jeune tunisien résolu à quitter son pays par tous les moyens. De moyen, il n'en a qu'un seul : payer des passeurs pour traverser la méditerranée sur un minuscule bateau de pêche plein à craquer, et rejoindre clandestinement l'Europe et la France. Pourtant Hamza a des attaches, une compagne, une famille, des amis avec qui il a lutté durant les révolutions arabes. Mais il aspire a autre chose qu'une vie de misère, il veut aller au-delà de ce qu'il connaît, affronter le réel, croire que la vie a autre chose à lui offrir. Il n'est pas naïf, il sait que les risques sont grands, et minces les espoirs d'une vie meilleure, mais il veut voir par lui-même. Cette traversée est une expérience intime. Car Hamza est un rêveur et toujours ses images mentales, ses espoirs, ses peurs viennent se mêler à la réalité extérieure, la contaminer, lui offrir une échappatoire et un but à poursuivre. Si sa situation est particulière, ses aspiration sont universelles. Qui n'a jamais rêvé de partir, de se réinventer ? Le danger pour lui n'est pas simplement de mourir noyé, de se voir terrassé par la faim, d'être renvoyé d'où il vient, de ne pas trouver de logement, de travail, mais également de se voir privé de ce qui fonde sa condition d'homme : ses espoirs, ses craintes, son imaginaire. (texte : Les Enfants rouges)

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 20 Août 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série De l'autre côté (Prudon) © Les Enfants rouges 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
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16/05/2017 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Il est intéressant de suivre cet homme, qui fuit la Tunisie – en proie au « printemps arabe – mais surtout la misère, porté, comme beaucoup d’autres, par ses rêves d’Europe, à portée de la main, là où tout serait possible. Nous le suivons donc dans son périple, sa recherche de passeur, son arrivée – et ses premières désillusions – sur l’île italienne de Lampedusa, puis, après quelques courtes étapes, son embauche en France où exploité et sous-payé car clandestin, il décharge des palettes dans un supermarché. Un sujet intéressant, avec un dessin qui use d’un Noir et Blanc gras et tranché que j’ai bien aimé. Mais je suis quand même resté sur ma faim. En effet, cela manque de consistance, j’ai eu l’impression de lire un résumé – et la fin est aussi un peu abrupte. J’aurais bien voulu voir cette histoire – qui s’inspire bien évidemment de nombreux faits réels – être davantage développée. Note réelle 2,5/5.

14/08/2024 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

On croit toujours que c'est mieux de l'autre côté mais c'est rarement le cas. Il y a toujours des riches ainsi que des pauvres qui sont malheureusement exploités quelque soit les frontières. La moralité serait sans doute qu'il faut rester dans son pays pour essayer de bâtir quelque chose de meilleur même si c'est difficile et que cela demande des efforts (un mot qui n'est pas à la mode). Dans le cas présent, le printemps arabe vient de chasser du pouvoir le dictateur tunisien. Il y a beaucoup de chose à reconstruire. Cependant, le choix d'Hamza est de fuir contre toute attente. Fuir sa famille, sa petite amie et son pays. On ne pourra pas dire que ce choix s'est révélé judicieux au final mais c'est bien cela où cette oeuvre veut nous conduire. Et pourtant, le risque fut énorme avec tout ces embarcations pleine de migrants qui coulent au milieu de la mer au large de Lampedusa. Une oeuvre réaliste sans concession.

02/12/2018 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Nous suivons donc Hamza, réfugié tunisien qui cherche à rejoindre l'Europe. L'auteur a choisi de raconter son histoire de façon plutôt romanesque, sans trop s'attacher à la réalité historique, même s'il y a un ancrage temporel avec le nom de Ben Ali. Nous sommes donc après le Printemps arabe, et rien, ou presque, n'est réglé. Ce voyage est une longue errance, faite de larmes, de souffrance, de confessions, de moments uniques, où le désespoir se mêle aux histoires personnelles. Le trait de Léopold Prudon est fragile, et cette fragilité est le meilleur argument pour parler d'Hamza, dont la vie ne tient qu'à un fil. Pas mal.

16/05/2017 (modifier)